mardi 31 janvier 2023

Anniversaire du traité de l’Elysée et remise de médaille à Yannick Kerharo à Gersheim (Sarre)

Gersheim a célébré le dimanche 29 janvier 2023 l'acte solennel de l'anniversaire du jumelage avec Bazancourt (Marne) et Gersheim en Sarre et celui du Traité de l’Elysée. Dans le cadre de cette manifestation, le maire de Gersheim Michael Clivot a remis la médaille d’honneur à l’ancien maire Yannick Kerharo de Bazancourt de 2001 à 2020.



De gauche à droite: Anne-Sophie Romagny et son mari, Marc Zingraff, Dominique Laurent, David Lindemann,

Les relations entre élèves a généré le jumelage

« Ce partenariat intensif de part et d'autre de la frontière franco-allemande a commencé en 1978, quand le collège George Charpack de Bazancourt (Marne) demande à faire des échanges avec celui Gersheim (Sarre). Suite à de nombreuses rencontres l’acte de jumelage est signé le 23 septembre 1989 à Verdun. Le partenariat s’appuie particulièrement sur l’école élémentaire et du collège depuis le début et se poursuit à ce jour » nous a expliqué Yannick Kerharo.

Une belle fête de l’amitié franco-allemande


Après les mots de bienvenue, Michael Clivot a salué particulièrement la sous-préfète de Sarreguemines Dominique Laurent, le secrétaire d‘État David Lindemann, délégué aux affaires européennes, l’actuelle maire de Bazancourt Anne-Sophie Romagny, Marc Zingraff, vice-président de  la CASC, Cathia Heim, vice-présidente de la communauté des communes de Bitche et de nombreux maires de la région transfrontalière. La musique de Gersheim a débuté avec des intermèdes, dont des chansons françaises.

Dans les discours des différents élus, a été évoqué le rôle de Robert Schuman, de Adenauer et de Gaulle ainsi que celui de tous les couples franco-allemands qui ont continué à se rencontrer tout en respectant ce traité de l’Elysée. Grâce à cette amitié franco-allemande, il y a une collaboration entre élus, mais aussi dans la santé, les écoles et divers autres domaines. Une réalisation unique en Europe est le château d’eau transfrontalier d’Ormersviller.


Les animations scolaires

Les élèves de l’école biculturelle de la Blies de Sarreguemines et les élèves de l’école de Gersheim ont expliqué d’une manière très succincte les relations entre les Allemands et les Français, qui d’ennemis acharnés sont devenus amis après la dernière guerre à telle enseigne que les barrières ont disparu aux frontières.


Les élèves français et allemands chantant l'hymne de l'Europe en français

Après la Marseillaise et le Chant des Allemands joués par la musique, les enfants des écoles ont chanté l’Hymne européen.

Remise de la médaille

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S.


Le vent ne renverse pas seulement les pylônes, mais arrive aussi à déraciner les arbres dans les forêts. C'est pourquoi, ne nous aventurons  jamais dans les forêts lorsque le vent souffle très fort.   






lundi 30 janvier 2023

Sur mon chemin...

 



Photos J.A.S.

Tous les matins entre 8 h et 9 h Freddy, agent technique de la commune de Volmunster, apporte plusieurs  fourchées de foin au ratelier en traversant la zone piétinée par les bovins. Quand la terre est gelée, la  marche n'est pas aisée.

samedi 28 janvier 2023

Sur mon chemin...

 


Pour améliorer la circulation sur les routes dans les régions montagneuses et la sécurité des usagers,  il est obligatoire depuis 2022 d'équiper son véhicule de pneus hiver ou de détenir des chaînes ou chaussettes à neige, du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023, dans l'est du Bitcherland

A la grande surprise de beaucoup, ces pneus neige ont enfin servi le week-end du 21 au 22 janvier. L'épaisseur de la neige variait au Bitcherland  de 30 à 50 cm. Pour partir très tôt le samedi matin  au ski,  il fallait dans tout le Bitcherland   des pneus neige ou autres équipements même  dans la zone ouest où ils ne sont obligatoires.  


J.A.S.

Sur mon chemin...

 

Photo JAS

Les saules   têtards poussant le long de la Schlossbach viennent d'être taillés par les agents techniques de la communauté des communes.

Le saule blanc est un arbre parfaitement adapté aux zones humides et aux cours d’eau. Implanté à partir du XVI ème siècle dans notre région, cultivé en têtard le long des cours d’eau et dans les prairies humides, le saule est caractéristique en Alsace-Moselle à tel point qu’il est l’âme même de nos paysages.  On les plantait pour  maintenir les rives et pour assécher les prés humides. Il existe 161 espèces de saules, mais c’est surtout le saule blanc  entretenu en têtard.

Il est un véritable refuge pour la biodiversité.   Au fil des ans, des  cavités se creusent dans l’arbre et attirent beaucoup d’oiseaux (mésanges, chouettes chevêches, pics...) et de mammifères hivernants (chauves-souris, lérots, hérissons, belettes, hermines...). Parfois d'autres plantes  poussent dans les cavités

Espèce mellifère, le saule fournit également très précocement du pollen aux abeilles.

Enfin, rappelons que la taille en têtard permet une valorisation rapide des rameaux. Dans le bon vieux temps on en faisait des fagots qui  servaient surtout pour allumer le feu de la cuisinière.


vendredi 27 janvier 2023

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S.


Où sommes nous? C'est la vallée de la Schwalb qui a été abandonnée à partir des années 1960 avec l'arrivée des tracteurs et la décision de certains  doubles-actifs de cesser leur exploitation agricole. Les prés humides   avant cette date étaient souvent coupés trois à quatre fois.



jeudi 26 janvier 2023

La ligne de haute tension a été réparée à Eschviller

 


  

Comme  la bourrasque  du lundi  16 janvier  a brisé en deux un pylône et endommagé un deuxième, Enedis a dû installer quatre groupes électrogènes afin que les habitants  d’Eschviller,    le Domaine de la voie lactée ainsi que le Moulin d’Eschviller aient du courant. C’est l’entreprise Est-Réseaux de Phalsbourg qui a été chargée de la remise en état de la ligne de haute tension.  Dès que les deux nouveaux pylônes ont été mis en place, les agents techniques de Est-Réseaux ont réparé et fixé   les câbles de haute tension.  Le jeudi 26 janvier tous les travaux ont été terminés et   les groupes électrogènes ont été enlevés. 

 

Les spectateurs enthousiasmés par la troupe de Volmunster

La nouvelle pièce écrite par Claude Dreyer, Zehn Dauzich un enni Nacht,  présentée par la troupe de Volmunster  remporte partout un succès formidable. Les nombreux applaudissements des spectateurs démontrent la valeur des acteurs et de l'excellente mise en scène.  Cette comédie en trois actes décrit très bien des scènes de tous les jours dans un couple ou dans une famille.   Tout se passe dans une famille  où la fille a toujours des   excuses et la grand-mère qui a quitté la maison de retraite pour retrouver sa famille se mêle de tout  et ses observations ne sont pas appréciées par sa belle fille. En somme,   quatre couples fêtent l'anniversaire de leur mille et unième  rencontre festive  dans un camping. Deux nouvelles représentations ont lieu 

le samedi 28 janvier à 20 h 

et dimanche 29 janvier à 15 h à la salle Robert-Schuman à Rohrbach-lès-Bitche. Mais aussi 

le dimanche 5 février à 14 h à Rouhling.

le dimanche 26 février à 15 h dans Boîte noire à Meisenthal. La recette est destinée Aux couleurs de la vie et Les Bulles multicolores.



 




le dimanche 19 mars à 15 h à Bliesbruck

Vente et réservation de billets à 10 €: Antoine Kirsch 03 87 96 75 25, Tabac Corinne 03 87 96 72 46 ou Jean-Marie Keller 03 87 96 74 61. On peut également prendre des billets sur place
Buvette et petite restauration sur place.

 







































L’entre aide exemplaire entre footballeurs et Aînés à Ormersviller

La bonne entente entre tous les membres de l’Association  des Aînés, présidée par Patrick Vergnaud,  permet  de réaliser de nombreuses activités au club des Aînés et d’accueillir de nouveaux membres. Plusieurs seniors de villages environnants ont déjà rejoint ce club dynamique  L’entre aide inattendue entre Aînés et footballeurs lors de la cuisson du Quetscheschläggel  a été très appréciée .


Bilan  positif pour l’année 2022


En 2022, le club n’a pas organisé de fête, mais  a cuit et vendu du Quetscheschläggel. Cela a pu se faire grâce à l’aide de plusieurs membres de l’Entente sportive d’Ormersviller et d’Epping.  Ce      geste d’aide a été apprécié par tous les aînés. En reconnaissance, les aînés  leur ont financé  des meubles destinés au club house. Un local  spécial pour y cuire le  Quetscheschläggel 




à l’abri du vent et de la pluie  a été construit en partenariat avec la commune.   


Projets 2023


Lors de l’assemblée générale les projets 2023 ont été adoptés. Les Aînés ont l’intention d’organiser   une choucroute, un carnaval, une sortie asperges, un café-bistrot et le traditionnel Schlaeggelfescht. De plus chaque  deuxième mardi du mois, les membres se réunissent à  la salle de Bexon pour s’adonner à des activités diverses, suivies d’un goûter.  

Contact: 03 87 96 72 02.


Nouveau comité 


Patrick Vergnaud (président), Monique  Vogel (Vice-présidente), Jean-Claude Houver (secrétaire)

Michèle Dewy (secrétaire-adjointe), Edmond Houth (trésorier) Patrice Schwalbach (trésorier-adjoint) Lucien Heckel, Guy Andrès , Joseph Schwartz (assesseurs)

Contact: 03 87 96 72 02


J.A.S

Sur mon chemin...

Photo Mairie
 

Sébastien Zimmert, coordonnateur du recensement,  Eliane Weber et  Félix Adamczyk, agents recenseurs.

Sur mon chemin...

 

Photo JAS  prise le mardi 24 janvier

Avec leur épaisse fourrure les moutons n'ont pas froid

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S.

Petit-déjeuner des Highlands cattle

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S.


Après les fortes chutes de neige, les routes ont été rapidement dégagées.

mercredi 25 janvier 2023

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S

Tous les matins quand la Highland Cattle cheffe se dirige vers l'aire de fourragement, le reste du troupeau suit.

mardi 24 janvier 2023

Le message du Père François...

Évangile de Jésus Christ selon St Matthieu 5, 1–12

 

« En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »







 

PHOTO DR


Seul, Moïse gravit le Sinaï, et là, sur deux tablettes, Dieu lui dicte les dix commandements. 

Aujourd’hui, Jésus, le nouveau Moïse, gravit la montagne, mais plus seul ! Il entraîne derrière lui non pas des notables ou les gens en place, mais toutes ces femmes et ces hommes accablés par la dureté de la vie. Il n’est plus question ici de loi ou d’interdictions : « Tu ne commettras pas…Tu aimeras. » mais Jésus offre des consignes pour atteindre le bonheur. Un bonheur pas seulement pour l’au-delà mais pour aujourd’hui, un bonheur non pas réservé à tous ceux qui bénéficient déjà de tous les avantages et qui sont repus, mais un bonheur accessible surtout aux plus petits. 

 

« Bienheureux les pauvres de cœur » : c’est-à-dire ceux qui reconnaissent qu’ils ne sont pas tout, qui laissent de la place aux autres.  Heureux ceux qui ne se suffisent pas à eux-mêmes mais reconnaissent qu’ils ont besoin des autres.

 

« Bienheureux les doux » : c’est-à-dire ceux qui ont une telle force intérieure, ils ont une telle confiance qu’ils n’éprouvent pas le besoin d’écraser les autres ou de recourir à la violence, l’arme des faibles et de ceux qui ont peur.

 

« Bienheureux ceux qui pleurent » : Imaginez un monde sans larmes, où les autres seraient indifférents à nos tristesses et à nos deuils, un monde où les peines ne seraient pas partagées ! Oui, heureux ceux qui savent s’attendrir, partager le chagrin des autres et verser des larmes sur leurs souffrances. 

 

« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice » : Peut-on imaginer une société où ne règne que la loi du plus fort, une société sans revendication ni contestation, tous esclaves des puissants, sans respect ni reconnaissance de ce qu’il y a de sacré en chacun ?

 

« Heureux les miséricordieux » : la miséricorde est proche de la compassion et compatir, c’est porter ensemble le poids de la faute et de l’erreur. Heureux celui qui ne s’érige pas en juge, comme disait le pape François : « Qui suis-je pour juger… ». Celui qui n’accuse pas mais comprend sa faiblesse, sa fragilité et les erreurs des autres. 

 

« Bienheureux les cœurs purs » : Est pur, ce qui est limpide, c’est-à-dire ici celui qui ne porte pas de masque, ne joue pas un personnage, n’a pas deux visages. Bienheureux ceux qui ne jouent pas la comédie, ceux qui disent et ne font pas, mais leur cœur est transparent.

 

« Heureux les artisans de paix » : parce qu’ils reconnaissent dans le visage de l’autre le visage d’un frère, d’une sœur, tous fils et filles bien-aimés du Père.

 

« Bienheureux les persécutés pour la justice » : ils sont encore nombreux ceux et celles qui sont persécutés pour leur foi, pour la justice, parce qu’ils ont choisi le parti des sans voix, des marginaux. 

 

Heureux ceux qui se donnent du mal pour construire ce Royaume. Nous savons que rien ne se fait sans peine, sans combat, sans souffrance. On apprécie beaucoup mieux et on éprouve plus de joie pour ce qu’on a construit ensemble, en cohérence avec ses valeurs.

 

Les béatitudes proclamées par Jésus restent toujours au cœur de la vie humaine. Ce sont des trésors que chacun doit entretenir, développer et partager. Pour le croyant, ces béatitudes nous ouvrent la porte du bonheur. Et comme l’a dit Jésus : « Heureux …bonheur à vous » ! 


François, prêtre retraité

Sur mon chemin...

 

Photo. J.A.S. prise le mardi 24 à 9 h 30

La neige commence à se tasser et à fondre et ne recouvre plus les accès, ni les routes qui ont été dégagées.

Sur mon chemin...

 



Photo JAS

C'est dans la  rue du Moulin que le bonhomme de neige a rendu visite.

 


lundi 23 janvier 2023

Sur mon chemin...

 

Photo J.A.S.

La scierie avec sa roue à aubes au Moulin  d'Eschviller  sous la neige le 23 janvier 2023.

Sur mon chemin...

Photo J.A.S.
 

Alors que dimanche, Freddy a surtout dégagé les rues, lundi il a à nouveau commencé très tôt pour dégager et saler  les cours d'école, les arrêts-bus  et les différentes aires de stationnement.

dimanche 22 janvier 2023

Sur mon chemin...

 

Photo JAS

Photo prise à 8h 50 le 22 janvier 2023, il recommence à neiger. Hier beaucoup ont été bloqués chez eux, car il n'était pas possible de sortir la voiture du garage sans  déneiger la sortie. Vu que mon accès est loin de la rue, mes deux voisins Christian et Fabien m'ont donné un bon coup de main pour le dégager. Je les remercie vivement.

J.A.S.

Pourquoi je suis impatient d’avoir 80 ans



 Chers lecteurs, chères lectrices,







samedi 21 janvier 2023

Amours illégitimes avec des militaires au XVIIIe siècle en Lorraine germanophone

 Joël Beck, président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine, a donné une


Jean-Claude Peltre, président de Confluence  accueillant Joël Beck

 conférence  vendredi   dernier aux Archives municipales de Sarreguemines.



Devant plus d’une cinquantaine de personnes, il a évoqué les Amours illégitimes avec des militaires au XVIIIe siècle en Lorraine germanophone. Le conférencier a consulté  aux archives départementales de la Moselle les déclarations de grossesse des femmes enceintes non encore mariées ou veuves du bailliage d’Allemagne. Celui-ci comprend les prévôtés et offices de Sarreguemines, Bitche, Boulay, Saint-Avold, Bouzonville, Morhange, Forbach, etc. à majorité germanophone. 

5 000 militaires étaient concernés

Il a étudié particulièrement celles mettant en cause près de 5000 militaires. Son analyse s’est arrêtée sur la situation matrimoniale et familiale des comparantes, leurs âges, l’état de la grossesse au moment de la déclaration et leurs origines sociales; mais aussi le lieu de travail et le logement du militaire, le type de séduction, etc. Il faut rappeler qu’à cette époque les militaires logeaient chez l’habitant, ce qui facilitait les rencontres. Cette présentation a été illustrée de récits et anecdotes licencieuses tirées des dites procédures.


Gravure Henri Bacher

Différentes publications

Cette étude fait suite aux travaux de plusieurs auteurs dans le hors-série de la section du Pays de Bitche de la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine intitulé Amours déifié. Amours Interdites.


Photos Joseph Antoine Sprunck Sprunck

Un article sur la même thématique, mais concentré sur la seigneurie de Sarreguemines, vient d’être publié dans la revue Confluence de la section du Pays de Sarreguemines de la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine.


Joseph Antoine Sprunck

Les annonces

 


Un gigantesque réseau d’informations caché sous nos pieds

 

 
Dans les forêts, les champignons se relient les uns aux autres grâce à leurs racines, de petits filaments appelés hyphes. Ils sont parfois si fins qu’on ne peut pas les voir à l’œil nu. 

Les hyphes se déploient sur des kilomètres et forment des réseaux souterrains si conséquents qu’ils ont été surnommés Wood Wide Web – “la toile des forêts” en anglais – . 

Dans une seule cuillère à café de terre forestière, il peut y avoir plusieurs kilomètres d’hyphes ! 

Le vrai nom de ce réseau est le mycélium.

Grâce au mycélium, les champignons communiquent entre eux, mais ce n’est pas tout. Des études ont révélé qu’ils sont connectés avec près de 80% des plantes des sous-bois. 


L'expérience de Suzanne Simard


Suzanne Simard est une chercheuse américaine qui a bouleversé notre compréhension de la forêt. 

Tout est parti d’une observation : elle a remarqué que les arbres plantés par les industries forestières après une coupe à blanc (type de coupe qui consiste à abattre tous les arbres d’une zone) développent plus difficilement des racines que les autres arbres qui poussent naturellement.

Pour elle, l’explication se trouve sous nos pieds : les arbres qui ont commencé leur vie en pépinière ont plus de mal à se connecter au réseau souterrain de racines et c’est pourquoi leurs racines se développent moins. En plus, ils ne bénéficient pas de l’aide des autres végétaux.

Cette chercheuse a écrit que :

 « Les arbres coopèrent, prennent des décisions, apprennent, se souviennent. Des qualités qu’on associe généralement à la sagesse et à l’intelligence. » 


Les végétaux partagent leurs ressources : la preuve du protocole Simard


Le mycélium est si vaste qu’il recouvre toutes les particules de sol ainsi que tous les pores.

Il a la capacité d’extraire les nutriments et l’eau enfouis dans le sol pour ensuite les transmettre aux arbres qui, en échange, leur fournissent les sucres qu’ils produisent grâce à la photosynthèse (ce dont les champignons ne sont pas capables). 

Suzanne Simard a mené une expérience pour prouver qu’il y avait des échanges entre végétaux au niveau des racines. Sur une petite parcelle, elle a planté des bouleaux blancs et des sapins Douglas. 

Elle a recouvert un spécimen de chaque espèce avec une sorte de cloche, comme un couvercle hermétique en plastique. Puis, elle a injecté du CO2 marqué au carbone 14 dans l’air de la cloche au-dessus du bouleau et du CO2 marqué au carbone 13 dans l’air des sapins.

En procédant à leur photosynthèse habituelle, les arbres créent des sucres qui contiennent :

  • du carbone 14, pour le bouleau,
  • du carbone 13, pour le sapin. 

En prélevant un échantillon de chaque arbre, elle a prouvé que les deux différents types de carbone se trouvaient dans les deux arbres.


Les végétaux sont solidaires


Suzanne Simard a poussé l’expérience plus loin : elle a fait de l’ombre au sapin pour qu’il ne puisse plus faire de la photosynthèse. De cette manière, il n’arrive plus à produire sa propre nourriture.

Avec ce test, la chercheuse a observé que plus le sapin peinait à faire de la photosynthèse, plus le bouleau lui envoyait des nutriments et du carbone. 

Elle a également remarqué que les arbres les plus âgés et les plus grands de la forêt protègent les plus jeunes ! Suzanne les appelle les arbres-mères car ils nourrissent et veillent sur les plus jeunes arbres.

Si ces arbres-mères sont coupés, un nombre colossal de connexions disparaît avec eux, puisque ces arbres sont hyper connectés. Ils ont tant de connexions que leur abattage met en péril la survie de toute une zone. 

Autre découverte déroutante : les sapins reconnaissent leurs descendants ! Ils établissent des liens plus forts avec leur « progéniture » qu’avec les autres arbres : ils leur envoient beaucoup plus de carbone pour soutenir leur croissance. 


Pour l’instant, pas de changement à l’horizon


Avec ses nombreuses expériences et recherches, Suzanne Simard est arrivée une conclusion évidente pour elle : en conservant des îlots de forêt et en coupant des arbres par-ci, par-là, au lieu de faire des coupes à blanc, les forêts se remettent beaucoup plus vite. 

Elle a bien conscience que notre société a besoin de bois… mais pour elle, nous devons impérativement repenser la manière dont nous gérons nos forêts.

Le premier pays d’Europe à avoir interdit les coupes à blanc est la Suisse (depuis 1902). Puis, la Slovénie lui a emboîté le pas en 1948. En Lettonie, la réglementation dépend du type de sol : 5 hectares maximum sur sol sec et pas plus de 50 mètres sur des sol tourbeux, par exemple.

Néanmoins, la pratique des coupes à blanc reste très répandue et Suzanne Simard ainsi que de nombreuses associations continuent de sensibiliser les différents acteurs aux enjeux de la gestion forestière.

Pour véhiculer son message, elle a notamment écrit un livre, À la recherche de l’arbre-mère, paru en mars 2022, qui a été traduit en français. 🙂

La connexion entre les végétaux est fascinante : c’est comme un monde mystérieux, invisible à nos yeux. 

La prochaine fois que vous vous promenez en forêt, prenez le temps de vous représenter cet autre univers qui s’étend juste-là, sous vos pieds.

 

Mathilde Combes



Sources:

[1] France Culture, "Timidité des arbres : comment communiquent les plantes ?",  
https://www.radiofrance.fr/franceculture/timidite-des-arbres-comment-communiquent-les-plantes-9317714
 
[2] Radio Canada, "Les secrets des arbres anciens révélés par Suzanne Simard", https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1856020/carbone-environnement-arbre-ancien-suzanne-simard-foresterie-colombie-britannique

[3] Canopée Forêts Vivantes, "La coupe rase, une pratique controversée et peu encadrée", https://www.canopee-asso.org/coupes-rases/