samedi 25 juillet 2015

Le secret du succès de la boucherie de Dollenbach

Dollenbach est un petit village de 34 habitants, annexe de Nousseviller-lès-Bitche, reliée à la route départementale par un chemin vicinal étroit. Et pourtant dans ce coin perdu Bitcherland, une boucherie-charcuterie-traiteur créée en 1998, ne manque jamais de clients. Quel est son secret? 

Frédéric Wagner et son oncle Roger Oliger

Nous avons rencontré Roger Oliger qui a fondé cette boucherie dans le corps de  ferme de sa belle-mère. « Je n’ai pas choisi mon métier. Mon père est parti à Bitche. A son retour, il me dit: Lundi tu commences ton apprentissage  à la boucherie Pierre Rein à Bitche. Je t’ai acheté une paire de bottes qu’il faudra emmener. C’est quand j’ai travaillé à l’abattoir de Pirmasens où je commençais à  22 h que j’ai commencé à envisager à devenir indépendant. J’y étais payé à la tâche. Je faisais souvent 12 à 15 h par jour.» nous raconte-t-il 

Devenir artisan boucher

« Après quinze ans à ce rythme, pour suit-il, j’ai décidé de changer ma vie professionnelle et de me mettre à mon compte. Il fallait trouver un local.. Le corps de ferme de ma belle-mère était libre. Il suffisait de le transformer. J’ai commencé avec un apprenti, et ma femme Nicole devint vendeuse.»  Ouvrir une boucherie c’était facile pour Roger Oliger, car il possédait un savoir-faire, il a voulu se lancer dans la tradition gastronomique, mais il eut à affronter l’administration, ce fut très difficile,  mais grâce à sa  passion pour le métier, il eut gain  de cause. « Ces difficultés ont été compensées par une clientèle qui  devint toujours plus fidèle et plus nombreuse grâce au bouche à oreille.   Je n’ai jamais fait de publicité, la bonne qualité est la meilleure.  Les clients ont aussi appris à me connaître lors des fêtes saveurs au Moulin d'Eschviller  et quand je suis passé sur TF1 les des reportages sur le Bitcherland. " 

Reprise par le neveu

«En 2011, à 58 ans, après 44 ans de travail actif, j’ai pris ma retraite et j’ai cédé  la boucherie à mon neveu Frédéric Wagner qui  a été  apprenti et  commis chez moi. J’ai été très fier de ce transfert en douceur, car je savais qu’il était aussi passionné que moi. »

Frédéric Wagner dans son laboratoire

En  reprenant la boucherie le 1er juillet 2011,  Frédéric garde le même personnel, sa  soeur Cindy est responsable de la vente. Il  continue à  former  des apprentis. « La clientèle  est restée fidèle , car J’ai continué à travailler comme j’ai appris, chez mon oncle. Je continue à proposer des produits de qualité sans colorant ni conservateur, et cela plaît à mes clients qui viennent de tout le Bitcherland, et même d’Alsace. »


Cindy et Frédéric Wagner, une fratrie dynamique

 En gardant la même qualité, Frédéric, qui va bientôt être papa, est fier d’avoir  réussi à garder une nombreuse clientèle.  Nous rencontrons devant la boucherie une cliente qui vient de Lemberg, et nous lui demandons pourquoi elle fait 20 km pour venir à la boucherie  à Dollenbach.: «Nous n’en  avons pas à Lemberg. Je viens ici à Dollenbach, car cette boucherie est excellente. Sa charcuterie est délicieuse. La viande est de très bonne qualité et à des prix très raisonnables!»

Photos et texte de Joseph Antoine Sprunck