vendredi 30 avril 2021

Réouverture en 4 étapes





 

Nuit et brouillard en hommage de tous les déportés du Bitcherland et d'ailleurs par Jean Ferrat

Presque chaque village du Bitcherland avait des déportés, des insoumis et des victimes militaires et civiles  lors de la guerre 1939/1945


Jean Ferrat

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés 

Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps Survivre encore un jour, une heure, obstinément Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors 

Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ? L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été 

Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cen
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Paroles et Musique: Jean Ferrat 1963 "Jean Ferrat - Vol.1 (1999)"

jeudi 29 avril 2021

Trois commerces dans un village du Bitcherland

Quand vous traversez le village, près de la salle des fêtes de Nousseviller, des panneaux directionnels vous donnent la direction à prendre pour les trois commerces du village; une fleuriste, une pâtisserie et une boucherie. Ce qui est vraiment exceptionnel, c’est qu’à l’origine, il n’y avait aucun commerce dans ce village de  145 habitants. C’est en 1998 que Roger Oliger a ouvert  le premier commerce: une boucherie-charcuterie-. Il a été suivi par Marie Lebert qui a ouvert la pâtisserie « Les délices de Marie »en 2015 et Natalie Bitterolf a ouvert dans   sa maison  et à l’extérieur un magasin de fleurs en 2014  Les trois commerçants ont plusieurs  points communs: des produits locaux de bonne qualité vendus à des prix corrects et  ils sont propriétaires de leur magasin.

  


Photo JAS

Les magasins ne sont pas situés dans la rue principale, mais dans la rue des champs et le hameau de Dollenbach


JAS

mardi 27 avril 2021

Décès de Micheline Jankowski présidente du comité de jumelage de Sigogne

Photo JAS


Nous sommes très tristes de vous annoncer le décès de Micheline Jankowski.


Micheline a toujours été un pilier et une figure de Sigogne.
Conseillère municipale depuis 1989, adjointe depuis 2001, son implication sans faille a contribué à la réussite des projets de Sigogne.  Elle a été durant de nombreuses années présidente du comité de jumelage Volmunster-Sigogne. 
Elle a été également engagée dans de nombreuses associations de Sigogne.

Tous ceux qui ont participé  aux voyages à Sigogne et aux visites des Sigognais à Volmunster ont pu apprécier sa gentillesse et son empathie.

Les Volmunstérois adressent leurs condoléances les plus sincères à sa famille

 

lundi 26 avril 2021

De la cornemuse à la chapelle Saint-Joseph d'Ormersviller

 

Photo JAS

Avec le beau temps, de nombreux marcheurs ont emprunté le sentier d’excellence qui part du Moulin d’Eschviller. Tous les marcheurs ont apprécié non seulement, la belle campagne avec ses beaux points de vue sur une bonne partie du circuit, mais aussi, le petit patrimoine  comme les deux stèles d’aviateur, la borne des Suédois, le calvaire de la paix, les bornes frontières de 1826, le magnifique verger de la famille Frumholtz. A la chapelle Saint-Joseph, une surprise les attendait, Jérémie Hergott d’Etting jouait de la cornemuse pendant que ses deux filles faisaient du cheval au centre équestre d’Ormersviller. Il jouait non seulement les airs écossais, mais aussi des chansons actuelles. Bravo Jérémie!

J.A.S.

Qui a pollué la Schwalb?

 

Les plaques de boues se sont rassemblées à un embâcle


Vendredi, les riverains de la Schwalb nous on signalé  que des plaques blanches et grises  surnageaient  l’eau de la Schwalb. On avait l’impression que les taches blanches étaient  du papier ou des lingettes. Etait-ce quelqu’un qui y a déversé   le contenu de sa fosse septique? Personne ne le sait. Naturellement, les embâcles du ruisseau ont arrêté une partie de ces  plaquettes. 



Il y avait  également des plaquettes blanches qui surnageait

Cela ne  plaît pas à nos pêcheurs qui viennent depuis début mars y taquiner les truites.   


J.A.S.


dimanche 25 avril 2021

Le message du Père François

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 11-18

« En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
« Je suis le Bon pasteur, le vrai berger… » Quand Jésus s’adresse à la foule, il part de la vie concrète où chacun peut se retrouver et se reconnaître. C’est le meilleur moyen pour accrocher l’attention de son auditoire. Aujourd’hui, il nous donne l’image du berger qui a la responsabilité d’un troupeau qu’il doit mener vers de verts pâturages. Je voudrais relever dans cette page d'Évangile quelques éléments pour réfléchir à cet appel du Berger et essayer de comprendre la réponse ou l'absence de réponse apparemment que nous constatons dans nos vies comme dans celle de nos communautés.
Il y a en effet une manière peu attrayante d'entendre cet appel " Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis " nous comprenons spontanément " donner sa mort ". Or, le Bon Pasteur a d'abord donné sa VIE. Avant de mourir sur la Croix, il a partagé la vie de ses compatriotes : partageant leurs joies et leurs peines. Il n’a pas ménagé sa vie : dans la journée à l’écoute des uns et des autres, guérissant les malades, enseignant au temple, au bord du lac de Galilée, accueilli par une foule nombreuse en attente de Vérité, de Justice, de Dignité, mais rejeté par les magouilleurs et les trafiquants de la vérité. Le soir venu, les apôtres le trouvaient en prière à l’écart. Là, on peut parler d’une vie entièrement donnée aux autres. À quoi servirait d'ailleurs un berger mort, pour son troupeau ? L'appel de l'Évangile résonne comme un appel au don plénier de sa vie, un appel à donner sa vie, sa vie dans la durée.
Au mariage, deux époux se donnent leur vie l’un à l’autre jusqu’à la mort.
Une religieuse, un religieux, un prêtre et tout baptisé sont invités à rassembler leurs énergies, leurs créativités, leurs imaginations, leurs bonnes volontés pour les mettre au service du Bon Berger, de celui qui aime son peuple. A savoir, mettre de l’Amour, de l’Humain dans toutes nos entreprises. C'est précisément là que nous ressentons la crise que traverse notre génération : peu de mariages et peu d'entrées dans les séminaires et maisons religieuses. Peut-on parler pour autant d’échecs dans le mariage ou le sacerdoce ? Ce n’est pas seulement une crise religieuse, elle est également économique, politique, sociétale. Nous sommes à un tournant important de notre histoire pour ne pas dire à la fin d’un certain règne. Les formes traditionnelles de l’engagement au service du peuple de Dieu semblent en faillite. Pour les uns et pour les autres, c’est une nouvelle aspiration à vivre et le mariage et le sacerdoce.
Ce 4ème dimanche est le dimanche du bon pasteur. Journée mondiale de prière pour les vocations.
- Au fait, est ce que vous êtes contents d’avoir des prêtres ? (silence) Vous avez déjà songé qui va prendre la relève ? (silence)
- Parents, est ce que vous êtes prêts à ce que le Seigneur appelle un de vos fils ? (silence) serait-ce une Joie ou une tuile qui vous tombe dessus? (silence) – Je connais une maman très dévouée au service de l’autel, mais qui ne souhaite pas que son fils s’engage dans la prêtrise, alors qu’il a exprimé le désir de le devenir. Bien sûr, on veut des prêtres, mais que le Seigneur s’adresse à d’autres. Comme on veut des autoroutes, mais qui ne passent pas chez nous.
- Et toi jeune homme ou jeune fille: es-tu prêt à dire OUI si Jésus t’appelle ?
Il y a 55 ans, j’ai célébré ma première messe dans cette Eglise. Je peux vous dire que je suis heureux d’être prêtre et si c’était à refaire, je le referai, malgré les épreuves que chacun peut éprouver dans sa vie. C’est un bonheur d’être là au milieu de vous, pour vous faire connaître tout l’amour que Dieu ne cesse de nous témoigner, malgré nos faiblesses.



Que tu sois enfant, ado ou jeune adulte, si tu entends au fond de ton coeur la voix de Jésus qui te dit « suis-moi », n’aie pas peur de lui ouvrir ta porte … n’aie pas peur de te poser au moins cette question : « pourquoi pas moi ? ». N’aie pas peur du Christ, Il n’enlève rien, il donne tout en abondance, saurons-nous le reconnaître ?
Jésus veut notre bonheur. S’il nous appelle ce n’est pas pour nous rendre malheureux. C’est vrai il y a des sacrifices, des renoncements comme dans tout engagement… Choisir de se donner tout entier, c’est un vrai sacrifice. Mais il n’y a pas d’amour sans sacrifice… Dans le mariage aussi il y a des sacrifices et des renoncements. Mais le sacrifice n’empêche pas la joie, car la joie, c’est de se donner !

François, prêtre retraité

lundi 19 avril 2021

Un peu d’histoire à propos de l’Alsace et de la Moselle

 La France, les Alsaciens et les Mosellans


Un peu d’histoire locale


 A ceux qui se posent la question, pourquoi les Alsaciens (surtout les anciens) s'obstinent-ils à vouloir rester une région à part entière.

Ce qui est relaté ci-dessous n'est pas de la fiction, mais la réalité. Je ne suis pas nostalgique à ces sombres périodes. Au contraire ! Mais, aux Français qui ne connaissent pas notre histoire,  il faut la leur faire découvrir en quelques lignes.

Nos parents ainsi que nos grands-parents se retrouveront dans ce récit.

En mémoire pour eux. 

   
    

Histoire cachée de l ' Alsace et de la Moselle.



 

   

 L'actualité récente de la réforme territoriale, soulève de vives tensions en France et plus particulièrement en Alsace.

La France donne des leçons de patriotisme aux Alsaciens !

L'histoire de l'Alsace est entachée par de multiples exactions de la part de la République Française . .

Je commence simplement en 1870, sans développer les drames de la révolution française et le massacre lorrain de la guerre des paysans, sujets que je ne maîtrise pas assez.

   En 1871 Napoléon III perd la guerre qu'il mène contre la Prusse. S'ensuit un armistice et le Traité de Francfort où l'Alsace et la Moselle ont été données à l'Allemagne à la suite de négociations.

   On a négocié, et offert l'Alsace-Moselle, contre leur gré, à l'Allemagne, en échange d'avantages. 

   La France nous a « vendus » à l'Allemagne. C'est suite à un vote de l'Assemblée Nationale, QUASI-UNANIME, que nos départements sont devenus allemands.

  

   Pour la petite histoire, quand nos trois députés sont sortis de l'Assemblée Nationale dans l'indifférence générale, parce qu'ils n'étaient plus français, un seul député a pris la peine de se lever pour les saluer. 

   Alsace et Moselle sont alors restées 47 ans allemandes.

   Tout à fait logique donc que l'Alsace, qui était germanophone autant que francophone déjà avant 1870, se soit progressivement sentie allemande, tout comme elle se sent aujourd'hui française.

  

    De la première à la seconde guerre mondiale

   Puis arrive la guerre de 14-18. Là, comme les poilus, les alsaciens et les mosellans, se battant pour l ' Allemagne, découvrent l ' horreur de la guerre des tranchées entre autres au Hartmannswillerkopf (le Vieil Armand,« la mangeuse d ' hommes »).

  

    La plupart des Alsaciens-Mosellans qui y sont morts, sont morts sous les balles françaises.

  

    Si on nous a accueillis à bras ouverts pendant quelques jours, la réalité a très vite changé et on nous a fait payer cher d'avoir été allemands (pourtant, c'était la France qui nous avait vendus à l'Allemagne).

   A cette époque-là, la France a commis d'innombrables exactions, pour franciser brutalement les territoires retrouvés.

   On a classé par exemple les habitants de l'Alsace-Moselle en différentes catégories, en fonction de leur degré de germanisme, et qui était marquée sur leur carte d'identité. Je vois là une certaine analogie avec l'étoile jaune qu'on a fait porter aux juifs, plus tard.

   Ceux qui faisaient partie de la pire «race» (tiens, tiens .....), la catégorie D, ont carrément été expulsés vers l'Allemagne, même s'ils étaient nés en Alsace.

   Ça s'appelle de l'épuration ethnique!

   Pour ceux qui ont eu l'honneur de rester en France, le pays des droits de l'homme et du citoyen, et qui s'est battu pour nous sauver  de l'oppression allemande, ils ont connu une véritable politique visant à arracher tout ce qu'il y avait en eux qui pouvait rappeler un quelconque germanisme.

   Il fallait faire d'eux des parfaits petits Français, sur le modèle parisien.

   
    La seconde guerre mondiale :

     

   On arrive en 1939-40, le plus gros traumatisme commence.

  Les civils alsaciens et lorrains sont évacués vers le sud-ouest de la France , où ils sont souvent très mal accueillis parce qu'on les considère allemands          (les "Yayas").

   La guerre éclate, l'Armée Française fuit et oppose très peu de résistance à l'envahisseur, ce qui déçoit énormément les Alsaciens par rapport à la France valeureuse qu'on leur a vantée depuis 1918 à grands coups de propagande.

   Revenant sur leurs terres, ils constatent le fait accompli, l'annexion se réparait.

   Cet épisode vaut aujourd'hui encore le surnom de « Hàsebock » (lièvre) au reste des Français, de la part des Alsaciens et des Mosellans, parce que l'Armée Française avait détalé comme des lièvres, devant la Wehrmacht allemande.

  Quelques mois après, la France n'a montré aucune réticence à laisser les Allemands ré-annexer Alsace et Moselle, ce qui apparaît pour les Alsaciens et les Mosellans comme un nouvel abandon.

  

  Seuls une fois de plus, les Alsaciens ont donc dû vivre occupés, dans des conditions bien pires que le reste de la France.

   Il leur était par exemple interdit de parler français ou alsacien. 

   On avait notre camp de concentration rien que pour nous : le Struthof et le camp de Schirmeck , en allemand "Sicherungslager Vorbruck-Schirmeck", qui fut un camp de "ré-éducation" tristement célèbre, où tant d'Alsaciens-Lorrains ont séjourné parce qu'ils ont osé, à un moment ou à un autre, se montrer hostiles au régime nazi.

   Il était destiné aux Alsaciens et Mosellans réfractaires au régime nazi, hommes et femmes, ainsi qu'aux représailles sur les familles. 

   En 1943, 100 000 Alsaciens et 30 000 Mosellans sont enrôlés de force dans la Wehrmart et dans la SS. Ceux qui prétendent que les SS étaient tous volontaires se trompent donc également.

   Cet enrôlement a fait, malheureusement, participer 13 d'entre eux au massacre d'Oradour, un 14ème, qui a été reconnu volontaire dans la SS, a été exécuté, tandis que les 13 autres ont bénéficié d'une amnistie. 

    Oui, ce qui s'est passé à Oradour est d'une horreur terrifiante, un crime de guerre, une honte inqualifiable. Mais entre des phrases du type «De toute façon, la plupart des malgré-nous étaient des volontaires» et la réalité, il y a un fossé abyssal et c'est pourtant ce qui prévaut trop souvent en France.

   Dois-je rappeler que la plupart des "malgré-nous" étaient envoyés sur le front russe, que s'ils refusaient de servir dans l'Armée allemande, ils étaient fusillés, et leur famille tout entière pouvait l'être, ou au mieux, internée au Struthof en représailles. 

   Parmi les héros qui ont essayé de se rendre aux Russes, la plupart étaient exécutés sur le champ parce qu ' ils étaient incapables d'expliquer leur situation aux soldats russes.

   Dois-je rappeler aussi que pendant que la France fêtait sa victoire, 18 000 malgré-nous étaient retenus prisonniers dans des conditions épouvantables (on parle d'une ration alimentaire journalière deux fois moins calorifique qu'à Auschwitz) jusqu'en 1955 ?

   Dix ans de captivité dans des camps de concentrations alors que le reste de la France a connu moins de 5 ans de guerre.

  Dois-je rappeler encore que ce sont les autorités françaises qui insistaient auprès de l'URSS pour que ces prisonniers ne soient pas libérés, évitant ainsi de produire des témoignages négatifs sur le communisme ?

   La République française prend grand soin de censurer cette réalité, comme beaucoup de pages sombres de l'histoire française, en ne la faisant pas figurer dans ses ouvrages scolaires ou alors très peu.

  Il est très facile de critiquer les "malgré-nous" en 2014, dans une France en paix, derrière son ordinateur.

   Moi je n'ai pas la prétention de pouvoir affirmer avec certitude que j'aurais tenté quelque chose d'héroïque pour me révolter, si j'avais été à leur place.

   
    Après la guerre, on pouvait penser que c'était la fin des problèmes pour les Alsaciens-Mosellans, mais non ! La réintégration à la France s'est faite aussi dans la douleur !

     Depuis 1945, la France essaie à nouveau de nous franciser pour nous fondre dans la masse (comme les troufions en Algérie), n'ayant pas compris sa grossière erreur de l'entre- deux guerres.

 

   Et aujourd'hui ?

   Aujourd'hui, la France a pratiquement réussi à faire ce que l'Allemagne nazie n'avait pas réussi à faire de nous:  anéantir notre identité (moins de 3% des moins de 17 ans Alsaciens comprennent encore leur langue régionale, la quasi-totalité d'entre eux ignorent partiellement ou totalement les faits historiques.)

 

   J'aime cette Alsace des vallons, des plaines, des montagnes et des petits recoins qui ne se retrouvent dans nulle autre région française.

   J'aime Strasbourg, avec ses quartiers si différents et si riches,, fiers d'appartenir à cette métropole chargée d'Histoire. 

    Et surtout, j'aime les Alsaciens, car ils ne ressemblent à personne.

  Ce sont des dizaines de nationalités qui ont creusé cette terre et pourtant  tous ceux qui restent en Alsace l'aiment et la défendent.

  

    Qu ' est-ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes ? 

    Notre géographie bien sûr, mais d'abord notre Histoire.

   
   Aujourd'hui, un président de gauche veut définitivement rendre notre région "normale".  Monsieur Hollande, puisqu'il s'agit bien de vous, il y a déjà quelque mois, Jean-Luc Mélenchon, votre ancien ami et votre futur allié demandait la suppression du Concordat.

   Aujourd'hui, un président de gauche veut définitivement rendre notre région "normale".  Monsieur Hollande, puisqu'il s'agit bien de vous, il y a déjà quelque mois, Jean-Luc Mélenchon, votre ancien ami et votre futur allié demandait la suppression du Concordat.

   Je lui avais écrit mon opposition. Il n'a jamais daigné me répondre. Peut-être un député alsacien de la République ne mérite pas qu'il s'abaisse à cela.

    

    Aujourd'hui, vous voulez inscrire la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat citée en son article 1. Cela ne laisse aucun doute sur votre objectif : vendre l'histoire de l'Alsace à une alliance électorale avec cette extrême gauche qui a toujours haï  les Alsaciens parce qu'ils sont profondément modérés, républicains, démocrates et travailleurs.

   Sachez, Monsieur Hollande, que si vous ne l'êtes pas, nous, nous sommes lucides sur les conséquences de votre choix.

   La suppression des textes dit concordataires, malgré la bonne volonté de mon collègue député socialiste de Strasbourg , sera le premier échelon d'un engrenage fatal.

   Au nom de l'égalité, il faudra supprimer bientôt aussi le droit local, le bilinguisme et, enfin, le régime local de la sécurité sociale d'Alsace-Moselle (seul non déficitaire en France !)

   
    Est-ce de l'exagération de ma part ? Malheureusement, je ne le crois pas !

    Est-ce de l'exagération de ma part ? Malheureusement, je ne le crois pas !

   C'est en partie sur ces acquis de l'histoire que notre région a bâti sa richesse, ses universités, qu'elle a pu accueillir les entreprises étrangères conscientes de tous ces avantages qui permettent le maintien de la cohésion sociale.

   Soyez conscients que les Alsaciens et les Mosellans ne vous suivront pas.

   Nous les Alsaciens, avons un coeur, mais aussi une tête.

   Elle est bien faite et vous ne la couperez pas aussi facilement.

    Ceci vaut aussi pour Monsieur Macron. !!

   

 

Jean-Philippe MAURER, député du Bas-Rhin

 

 

Décès de M. François Deutscher




M. François Deutscher, originaire de Volmunster,
  est décédé à Antony le mardi 13 avril 2021, à l’âge de 64 ans. Né le 9 février 1957 à Bitche, il était l’époux de Véronique   Leduc et le père d’une fille, Constance. Il était le fils de Georges Deutscher décédé en 2007 et de Georgette  Paltz. Il avait deux sœurs, Christiane et Danièle. Il a été directeur schéma industriel branche courrier du groupe La Poste, il demeurait à Wissous (Essone). La messe d’enterrement sera célébrée à Wissous le mardi 20 avril à 14 h 30.Une bénédiction aura lieu en l’église Saint-Pierre de Volmunster le mercredi 21 avril à 15 h. Nos sincères condoléances à la famille.


JAS

mercredi 14 avril 2021

Coupures de courant à Weiskirch le mercredi 28 avril 2021


 

Le message du Père François

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24, 35-48
« En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre coeur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait pro¬clamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »
Certaines rencontres laissent une empreinte inoubliable, parce que les personnes ont vécu un moment de présence et de partage intenses. Combien de couples me parlent de leur première rencontre, dans des lieux bien précis et le déclic de leur premier amour. Quelle joie débordante de Marie Madeleine quand le Christ se fait connaître à elle devant le tombeau vide. Il en va de même avec les apôtres, le soir de Pâques, comme avec les disciples d’Emmaüs. Notons, que toutes les « apparitions » du Seigneur ressuscité présentent un caractère de simplicité et de familiarité amicale.
Jésus n'est pas entré miraculeusement à la manière d’un « perce-muraille »; le texte dit sobrement: « Lui même était là au milieu d'eux » et leur dit : « la paix soit avec vous ». Ressuscité, Jésus est présent en permanence au milieu des siens.
On peut comprendre que les femmes et les disciples sont déboussolés et éberlués. La "stupeur" des disciples, leur "crainte", leur "hésitation à croire" et leur "étonnement" soulignent à l'évidence la difficulté qu'ils éprouvent à entrer dans cette manière inédite de rencontrer désormais le Christ... Jésus leur fournit des signes "palpables" de sa présence qu’il est bien vivant : « Thomas, avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté » «Jésus mange devant eux un morceau de poisson grillé » et aujourd’hui avec les disciples d’Emmaüs il partage le pain. En insistant sur la réalité de Jésus ressuscité qui a un corps avec de la chair et des os, et qu'il mange, Luc veut souligner la réalité de la résurrection de Jésus : « C’est bien moi… avez-vous quelque chose à manger ? »
Permettez-moi d’ouvrir une petite parenthèse pour vous partager une « vision personnelle » de ce que sera notre corps au moment de son passage à la vie éternelle. A la manière du Christ ressuscité, nous aurons un corps immortel qui ne connaitra plus de déchéance physique. Quand je parlais de notre résurrection à un bon copain prêtre, il me disait : Nous ne savons rien. Maintenant qu’il est au ciel, il sait et moi je ne sais toujours rien ! mais j’ai la foi en la parole de Jésus : « Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi ».
En attendant ce jour glorieux, nous sommes bien ancrés sur cette terre. Alors surgit la question : comment le Christ se présente-t-il à nous aujourd'hui? Nous ne pouvons le voir à la manière humaine, pourtant, nous le rencontrons quand tout parle de lui: son Repas, où nous le reconnaissons au partage du Pain, le partage de l'Écriture, nos réunions et nos célébrations : « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux » (Matthieu 18, 20).
Chacun de nos engagements en faveur de nos frères "démunis ou opprimés", chaque pardon donné ou reçu, chaque lutte pour la justice et la vérité, parlent encore de lui et donnent à constater qu'il est vivant et présent : « Voyez, c'est bien moi!"



La foi est un don de Dieu que chacun reçoit.

J’en conviens, la résurrection n’est pas un événement qui peut se démontrer, mais se fonde sur la FOI. Nous savons que la FOI donne des perspectives et un dynamisme qui transforme l’existence de celui qui croit, en un Homme nouveau. C’est le plus beau cadeau que Dieu nous fait. La foi est une adhésion libre et confiante, qui donne un éclairage et des possibilités inespérées.
Pour ce faire, il nous faut à la manière de Jésus, sur le chemin d’Emmaüs, faire une relecture de tout ce qui est écrit, « dans la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes » pour comprendre tout ce qui concerne la vie et la résurrection de Jésus. La Pâque est l’accomplissement des promesses de Dieu et le sommet de toute l'histoire de son Alliance avec les hommes.
L'épisode des disciples d’Emmaüs, c’est notre histoire à nous. C'est nous qui marchons à la nuit tombante, c'est nous qui traversons des moments difficiles, c'est nous qui vivons un échec, la maladie, la douleur et parfois la mort d'un être cher. Aujourd'hui encore, Jésus marche avec nous, mais nous ne le voyons pas. Dans notre vie chrétienne, il faut tout faire pour que le Christ, ressuscité le troisième jour, ressuscite aussi dans notre vie, dans notre foi, dans notre façon de vivre notre religion avec d’autres. Il nous invite à le toucher et à le regarder. « Et après ces paroles, il leur montra ses mains et ses pieds. » Aujourd’hui, il nous invite à nous servir de nos mains pour relever l’exclu, le chômeur ou l’étranger sans papiers.
Il n'y a pas d'exclusivité dans le salut de Dieu. La vraie religion ne se mesure pas à la splendeur des églises et des célébrations, mais à la vie de Dieu qui se partage et se renouvelle. La vraie religion développe les capacités de chacun, à découvrir le sens que Dieu donne à ce qui est le plus banal dans la vie. Ce qui veut dire : découvrir la présence de Dieu en toute chose. N’est-ce pas cette FOI-là, que le ressuscité nous invite à vivre et à partager ?

François, prêtre retraité