vendredi 14 avril 2017

Les Retchbuwe-mädle de Volmunster


Photo Catherine Hanauer

Les courageux Retchbuwe-mädle d'Eschviller  débutent leur tournée dès 7 h du matin

 Lors de la Semaine Sainte, en signe de pénitence et de deuil, les cloches se taisent après le Gloria de la messe de la Sainte Cène le jeudi jusqu'après la messe du samedi saint de Pâques où elles carillonnent joyeusement la résurrection du Christ. Pour les enfants (mais chut ! il ne faut pas leur dire), elles sont supposées être parties en voyage à Rome...

Photo Julie Weisenbacher

ainsi que ceux  du Rebberg

Dans la tradition de l’Eglise catholique, les crécelles font partie du mobilier liturgique de la sacristie : elles servaient notamment au moment de l’élévation à la messe du Jeudi Saint. Elles étaient alors prêtées aux enfants de chœur ou au milieu du XXe siècle, réservées aux communiants qui avaient l'honneur d'agiter les crécelles trois fois dans la journée aux heures habituelles de l'angélus. Maintenant, depuis que les filles peuvent servir la messe au chœur, les groupes sont mixtes et comprennent les enfants des catéchismes qui acceptent de se lever très tôt !

Vendredi, dès 7 h, on entendait ainsi dans les rues d'Eschviller le bruit des crécelles interrompu par une sorte de ritournelle : « C'est l'angélus ! ». Il existe bien d'autres variantes d’antiennes selon les villages.

Le samedi, veille de Pâques, les crécelleurs, appelés" Retchbuwe ", effectuent leur dernière tournée de porte en porte pour recevoir le fruit de leurs efforts.   Aujourd'hui, il s'agit de récolter des friandises ou plus souvent quelques pièces de monnaie dont le chef des crécelleurs fera le partage entre tous. Souvent, une partie de l'argent est réservée à une œuvre charitable. Mais jadis, l'argent étant rare, les crécelleurs recevaient des œufs, du beurre et de la farine ; ils se réunissaient alors chez l'un d'entre eux pour faire le partage. Ces produits pouvaient aussi être vendus   et l’argent réparti entre les enfants.  
J.A.S.