Le 15 juillet dernier, le Premier ministre François Bayrou lançait dans l’opinion publique tel un ballon d’essai, le projet de suppression de deux jours fériés du calendrier pour faire des économies.
En Alsace-Moselle, pas question d’une double saignée et d’un alignement sur le régime général, à en croire Matignon. N’empêche. Soulever cette question s’avère plus complexe que de faire simplement une croix sur le Vendredi saint et le lendemain de Noël. « Revenir sur les temps de repos existant va à l’encontre de la philosophie du droit local interdisant le travail des salariés les dimanches et jours fériés, sauf quelques dérogations, avance Bernard Zahra, spécialiste messin du droit local. Contrairement au droit général, les lois locales imposent le repos du dimanche mais aussi des jours fériés à tous, y compris aux commerçants ou artisans n’employant pas de salariés. »
Ces dispositions datent de fin du XIXe siècle avec les lois de Bismarck. Elles constituaient une avancée par rapport au modèle français de l’époque. Depuis, ce modèle social local résiste, mais fait l’objet d’assouplissements.
Alors, oui la société a profondément évolué, mais renoncer à ces deux jours fériés, c’est ouvrir la boîte de Pandore selon Bernard Zahra.
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