Alors que le premier cas autochtone de chikungunya de l’année 2025 vient d’être attesté en métropole, la progression du moustique tigre se poursuit en Grand Est. Désormais en effet, la « bête » est attestée dans 164 communes de notre région, un total soulignant la l'extension semble-t-il inexorable de la colonisation en cours. Ce moustique fait peur, non seulement parce qu’il est vecteur de maladies potentiellement graves (l’épidémie de chinkungunya en cours Outremer a déjà fait plus de 20 morts cette année), mais surtout parce que contre toute attente, il semble se plaire très loin des tropiques. Une faculté d’adaptation qui nous promet des ennuis de santé que nous pensions réservés jusqu’alors à nos compatriotes de La Réunion ou des Antilles.
Alors, effets du réchauffement climatique ? De la mondialisation, déclinée ici aux insectes et autres parasites ? Un peu tout cela à la fois avec, comme corolaire pour les populations, l’obligation de s’adapter à des nouvelles menaces. Certes, il faut raison garder, le péril n’est pour l’heure pas catastrophique. Mais il est suffisamment sérieux pour qu’il soit nécessaire de placer le « tigre » sous surveillance. Les autorités sanitaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompées… Vigilance, donc.
R.L. Hervé Boggio |
