dimanche 8 juin 2025

Cherche médecins désespérément

 



En Lorraine, 30 % des habitants bénéficient d’une offre de soins inférieure à la moyenne nationale, c’est-à-dire moins de 3,3 consultations accessibles par an, si l’on se focalise seulement sur les médecins généralistes. Dans la Meuse, cette proportion grimpe à 34 %, lorsqu’elle est de 29 % en Moselle ou en Meurthe-et-Moselle. Dans certaines communes du territoire, le nombre de consultations accessibles descend sous le seuil d’une par an, comme dans le sud de la Meuse (Montiers-sur-Saulx, Biencourt-sur-Orge) ou la partie la plus à l’est de la Moselle vers Bitche (Sturzelbronn, Walschbronn, etc.) Notre titre s’est penché sur ces chiffres basés sur l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL), développé par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et l’Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de santé). Un indicateur utilisé par les pouvoirs publics pour identifier les territoires directement concernés par un déséquilibre entre l’offre et la demande de soins de ville (hors hôpital). Des données que nous avons souhaiter incarner. Dans la communauté de communes Commercy-Void-vacon-Vaucouleurs (54 commune spour 23 500 habitants) un pôle de santé intercommunal est en chantier. A Nomexy, dans les Vosges, cinq médecins généralistes sont partis dans une commune voisine où les conditions étaient meilleures. Le maire de Freyming-Merlebach, en Moselle, attend de son côté des mesures choc. Trois exemples qui montrent une réalité bien préoccupante.


R.L.