vendredi 23 mai 2025

Le message du Père François

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 23-29






 

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. »

 

Dans son homélie ce dimanche de l’installation comme Evêque de Rome, le pape Léon a insisté sur « Aimer et Unité » ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus. Je voudrais que ce soit notre premier grand désir : une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié. »

 

Dimanche dernier, Jésus liait l’avenir au verbe, AIMER : « Aimez-vous, comme je vous ai aimés. » Jésus insiste beaucoup sur ce verbe AIMER, parce que, c’est le fondement et la source de la PAIX. Aujourd’hui, par ce passage d’évangile, Jésus veut nous aider à faire un pas de plus, à ne pas nous contenter de la superficie de ces belles paroles. 

« À notre époque, dit le pape Léon, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres. Et nous voulons être, au cœur de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité. Nous voulons dire au monde, avec humilité et joie : regardez le Christ ! Approchez-vous de Lui ! Accueillez sa Parole qui illumine et console ! »

Il faut être vrai avec soi, avec les autres et vrai avec Dieu, car se contenter des mots sans agir, c’est le trahir.

 

Un certain nombre de personnes rencontrées ces jours-ci, me parlent de PAIX, parce qu’elles se rendent bien compte qu’il faut mettre un terme à cette spirale de violence qui n’engendre que le mépris. Nous sommes tous conscients que la PAIX ne va pas de soi. Dites-moi, est-ce facile de faire la paix entre membres d’une même famille ? Est-ce facile de faire la paix entre collègues de travail… dans son quartier ? Pourtant, c’est bien là que nous pouvons avoir une influence bonne et salutaire. 

 

Jésus, avant de connaître à son tour : raillerie, violence, torture, mort ….  nous livre dans son Testament, le « miracle » de l’Amour et la force de la Paix : « C’est ma PAIX que je vous donne…. ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne… ». Car la manière du monde est très souvent blessante et meurtrière. C’est la paix des militaires et le silence des cimetières. Que de morts, de souffrances, de libertés saccagées, soi-disant, pour gagner la paix, et qui n’engendrent que haine et vengeance. 

La Paix du Christ veut faire de tout homme des vainqueurs, des libérés, des hommes debout, heureux de vivre, en somme : des Vivants. Sans tarder, mettons-nous au service de la Paix annoncée par le Christ. 

 

Permettez-moi de conclure par les dernières paroles du pape Léon : « Frères et sœurs, c’est l’heure de l’amour ! La charité de Dieu qui fait de nous des frères est au cœur de l’Évangile et, avec mon prédécesseur Léon XIII, aujourd’hui, nous pouvons nous demander si on ne verrait pas « l’apaisement se faire à bref délai, si ces enseignements pouvaient prévaloir dans les sociétés ? » (Lett enc. Rerum Novarum, n. 21) Avec la lumière et la force du Saint Esprit, construisons une Église fondée sur l’amour de Dieu et signe d’unité, une Église missionnaire, qui ouvre les bras au monde, annonce la Parole, se laisse interpeller par l’histoire et devient un levain d’unité pour l’humanité.

Ensemble, comme un seul peuple, comme des frères tous, marchons vers Dieu et aimons-nous les uns les autres. »

 

 

Prière Universelle

 

Seigneur, dans un monde où la haine et le mensonge brouillent la communication, aide-nous à retrouver une parole de vérité. Tu nous as promis ton Esprit ; qu’il nous donne le courage de renoncer aux raccourcis mensongers, qu’il ouvre nos oreilles aux paroles des autres pour qu’ensemble, nous cherchions la vérité. Cette vérité qui nous rendra libres. Prions le Seigneur.

 

Prions aussi pour nos députés, qui actuellement votent des lois sur la fin de vie.

Ici aussi, le raccourcis est tentant : de penser supprimer la souffrance en supprimant celui qui souffre. Aide-nous, Seigneur, à ne pas perdre la solidarité qui soigne et accompagne ; cette solidarité qui nous préserve de sombrer dans l’inhumain. Prions le Seigneur.

 Nous fêtons aujourd’hui toutes les mamans.

Merci, Seigneur, pour toutes ces femmes. Par leurs soins et leur tendresse envers les plus petits elles nous montrent un chemin d’humanité. Que notre prière leur dise notre reconnaissance et nous donne le cœur de ne pas délaisser les plus faibles parmi nous. Prions le Seigneur.

François , prêtre retraité