mardi 28 janvier 2025

Souvenirs

 



Les Soviétiques n'avaient, dans leur grande majorité, pas connaissance du drame de ces Alsaciens et Mosellans. Beaucoup ont  donc été considérés comme des déserteurs ou des espions, et donc fusillés, ou déportés au camp de Tambov. C'est une écrivaine, Lyubov Shenderova-Fock, traductrice en russe du livre du malgré-nous Charles Mitschi, Tambov. Chronique de captivité (Do Bentzinger Éditeur), à qui il revient d’avoir rappelé l’histoire du camp de Tambov et des incorporés de force aux Russes. Pendant la guerre, plusieurs Alsaciens et Lorrains incorporés dans l’armée allemande ont été capturés par l’Union soviétique. Jusqu’en octobre 1945, ils ont été internés dans le camp de Tambov, à 500 kilomètres de Moscou, où ils ont souvent été traités comme des adversaires, et pas comme des alliés. Entre 5 000 et 10 000 Français sont morts là-bas essentiellement de dystrophie alimentaire ou à cause du froid.