Rachida Dati s’est rendue lundi au Bitcherland où elle a visité deux sites. qui se sont surtout développés à partir des années 1980. L’un après la fermeture de la verrerie de Meisenthal dans le pays couvert et l’autre suite à la vente du Moulin d’Eschviller dans le pays ouvert.
La ministre de la culture Rachita Dati écoutant un résident au Moulin d'Eschviller
Deux sites culturels
La ministre de la Culture y a visité deux locomotives culturelles du territoire : le moulin d’Eschviller à Volmunster et le Centre international d’art verrier de Meisenthal. Elle y a fait preuve d’un énorme sens politique, qui n’a surpris personne.
Elle découvre ce Bitcherland où un moulin à grains fonctionne grâce à la roue à aubes inventé par Jean-Victor Poncelet en 1828 et
une scierie avec les différentes scies à haut fer tous les outils de ceux qui travaillent le bois l’a subjuguée.
Avoir accès à la culture
Lors de ses visites, elle s’est montrée très impliquée, à l’écoute, dans l’échange et les étudiants en résidence, discutant avec les différentes personnalités, mais en s’intéressant surtout aux apprentis ou aux enfants rencontrés.« Son objectif principal, c’est que chacun puisse avoir accès à la culture. « Je veux qu’elle se développe en milieu rural, car il abrite 22 millions de Français », a confié la ministre dans son allocution au moulin d’Eschviller où elle a lancé la résidence « Design des mondes forestiers », déclinaison du programme « Design des territoires » qui s’inscrit dans la philosophie du plan « Culture et ruralité » annoncé en juillet 2024. Au Centre international d’art verrier (Ciav) de Meisenthal, avec son musée et sa scène d’intérêt national art et création Cadhame, elle a été bluffée.
Cela a été le moment d’évoquer pour elle son plan culture pour la ruralité. « Elle a besoin d’être reconnue et soutenue. Je serai au rendez-vous. » a -t-elle déclaré.
Pas de désert culturel
Le moulin d’Eschviller situé dans un site où la biodiversité est respectée, a été choisi dans ce cadre. L'École nationale des arts décoratifs y a installé, en résidence pour dix mois, trois designers, deux paysagistes et une architecte. « C’est le premier programme centré sur la ruralité. Avec la dissolution, on aurait pu imaginer que cela s’arrête. Mais non » dit-elle Rachida Dati très satisfaite d’avoir pu garder son ministère. Quand le ministère m’a été confié par le président, il m’a dit : « La culture, c’est bien au niveau national et central mais encore mieux avec les collectivités et les élus locaux. Depuis le début, je les associe. Car partout où l’État met un euro, les collectivités en mettent deux ou trois. Sans vous, cela ne pourrait pas marcher. Quand les projets sont utiles, on arrive tous à se mettre d’accord. »
La reconnaissance de la ruralité
David Suck, vice-président du conseil départemental et président de la Communauté de communes du Pays de Bitche, est heureux : « Votre visite est la marque de reconnaissance que vous portez aux territoires ruraux. Le centre d’art verrier, né sur une friche, est devenu une pépite et un centre international grâce à l’accompagnement de l’État. Faisons le 2e sur le design forestier à Volmunster ! On a besoin de construire en se tournant vers l’avenir et de développer la filière bois. » Il faut savoir, que le Bitcherland a d’immenses forêts dans le pays couvert, où les verreries se sont installées, alors que dans le pays ouvert, les petites forêts ne servaient que pour le bois de chauffage.
J.A.S