Florian Wagner, professeur des écoles, de Bitche, va depuis 2022 en mission éducation durant les vacances. Il a débuté au Bénin, puis en Inde. Durant ces dernières vacances, il a passé deux semaines à Mahajanga, dans le sud de Madagascar, en partenariat avec l’association Mission Humanitaire.
Florian s'occupant d'un groupe d'enfants
Florian Wagner s’adapte à la mission qu’on lui propose, mais compte surtout rendre service aux enfants d’Afrique ou d’Inde. Nous l’avons rencontré à son retour de Madagascar.
R.L. -Quel était le but de cette mission à Madagascar?
F W :II s’agissait d’une mission extrêmement variée en termes d’objectifs et de tâches à accomplir. Sur le plan médical, nous nous sommes rendus à la fois dans des villages isolés de brousse, mais également dans des quartiers plus urbains défavorisés de la ville.
Que faisiez-vous?
- Lors de ces journées dédiées aux missions médicales, il fallait réguler le flux des patients venus de tous les villages alentours et remplir un questionnaire préalable, aidé d’un traducteur local, car certains ne parlent pas le français. Ainsi, j’étais aux premières loges des rencontres avec les populations locales. Ce poste était riche d’échanges, de rencontres, de partages et de sens !
- Etait-ce tout?
- Non, Une seconde tâche consistait à mesurer la taille, à les peser et à prendre le pouls la température des villageois en reportant ses informations sur une fiche, avec là encore des actions propices à de beaux moments de partages.
Florian prenant la température d'un malade
- Qui donnait les médicaments?
- Il fallait également préparer les sachets de médicaments et sirops en fonction des ordonnances.
- D’habitude vous vous occupiez aussi des enfants?
- Les animations avec les enfants étaient également au programme, mais c’est surtout au cours de deux journées dévolues à leur rencontre via un centre pour enfants en situation de handicap mental ainsi que d’un orphelinat où nous avons pleinement pu bénéficier de moments très riches d’échanges et d’interactions extrêmement privilégiés avec ceux-ci.
- Quelles étaient les activités avec les enfants?
- C’étaient des activités manuelles, des chants, des jeux, des temps de comptines, des jeux de doigts et des lectures d’histoires. Nous étions particulièrement privilégiés pour apporter notre modeste contribution en terme d’apport de fournitures scolaires élémentaires et de produits de première nécessité, notamment à l’attention des plus petits.
- C’était une mission dense et variée?
- La logistique de terrain sur place particulièrement bien huilée de l’association Mission Humanitaire, sous la houlette de chefs de mission expérimentés accompagnant les volontaires à la fois en amont, pendant et au retour de mission si besoin, incluant l’hébergement, la nourriture, les transports. Ils sont accompagnés par des guides et traducteurs locaux, ce qui permet aux bénévoles d’accomplir leur mission en toute sérénité, dans un cadre à la fois sécurisant et bienveillant.
- Qu’avez-vous surtout retenu de ce séjour?
- Ce sont des sourires extraordinaires, des regards exceptionnels, des échanges merveilleux, des moments magnifiques, des partages mirifiques au service d'une osmose grandiose, des paysages, des senteurs, des couleurs… aussi dépaysantes qu’époustouflantes. En tant que professeur des écoles, passionné par la rencontre de l’Autre et de cultures différentes, j’espère pouvoir être un passeur ou transmetteur dans l’exercice de ma profession. Ces nouvelles rencontres m’ont pleinement enrichi et ont suscité en moi des ramifications et des apports humains inestimables surplombant bien au-delà le strict cadre de la mission !
- Vous aimez les rencontres les habitants d’autres pays?
- Pour moi :« Voyager, c'est s'ouvrir à l'inconnu, embrasser l'imprévu et apprendre de chaque culture, chaque paysage et chaque rencontre. C'est dans cet esprit d'exploration et de découverte que nous trouvons les véritables trésors de la vie » indique une citation dans laquelle je me retrouve véritablement « Voyager, c'est grandir. C'est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l'âme » écrit Marc Thiercellon, et ce sont précisément ces traces qui marquent de leur empreintes indélébile les esprits et les cœurs.
Photos F W
