Photo J.A.S.
Lors des randonnées en groupe au Bitcherland, on marche sur du plat, des montées et des descentes parfois dangereuses. C'est alors le moment de s'entraider. C'est tout le charme de la marche en groupe.
Un sport complet
La marche est un sport complet, qui repose sur un mécanisme à double balancier composé des jambes et des bras.
Pour marcher, il faut effectuer le cycle suivant :
se mettre en position debout et basculer le corps en avant, ce qui provoque un mouvement de chute, rattrapé par la projection d’une jambe vers l’avant.
Le bassin est alors soumis naturellement à une rotation car ce mouvement se fait en appui sur la jambe opposée.
C’est pour contrecarrer cette rotation que les bras effectuent un mouvement inverse à celui des jambes, permettant au bassin de conserver le même axe, et donc de marcher droit.
Puis, pour rattraper le mouvement de chute tant que dure la marche, la jambe arrière est à son tour projetée en avant en utilisant son énergie potentielle, pendant que les bras effectuent le mouvement inverse, également en utilisant leur énergie potentielle.
Le cycle recommence et la marche ne s’arrête que par un redressement du corps.
Après plusieurs heures de marche, on peut toutefois se sentir le dos raide, les épaules ankylosées. On s’arrêtera régulièrement pour faire des étirements, en particulier du dos et des bras pour éviter cette gêne.
Selon les études épidémiologiques de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’activité physique minimum est de 20 minutes par jour pour maintenir un « bon état de santé ».
La marche à pied est d’ailleurs un sport particulièrement indiqué pour les personnes souffrant de douleurs chroniques, de fibromyalgie ou d’arthrose.
Protection de l’environnement
La marche à pied ne provoque pas de pollution, ne fait pas de bruit, ne nécessite pas de moteur ni d’installations particulières. On peut en général se rendre au départ de la promenade en transport en commun.
La marche à pied peut se pratiquer en toute saison. L’effort qu’elle demande réchauffe le corps et on n’a donc jamais froid quand on marche. Il suffit d’un ciré, de bottes et d’un parapluie en cas de mauvais temps, d’un bonnet, d’une écharpe, de moufles et de chaussures fourrées à semelles épaisses en cas de grand froid, et l’on marchera sans problème plusieurs heures.
S’il y a trop de neige pour marcher sans entrave, la marche en raquette est une excellente option.
Le risque d’accident est faible à partir du moment où l’on est équipé de bonnes chaussures et où l’on ne s’aventure pas sur des terrains dangereux.
Découverte, observation, réflexion
La marche, par son rythme lent, libère l’esprit. Elle permet de découvrir son environnement, d’observer les paysages et la nature par la vue, l’ouïe et l’odorat.
Elle vous mène dans des endroits inaccessibles par les autres moyens de transport.
Elle oxygène le cerveau, favorisant la réflexion. Une des premières écoles de philosophie, l’école « péripatéticienne » fondée par Aristote en 335 av J.C. à Athènes, réunissait des élèves qui marchaient au côté de leur maître. L’adjectif péripatéticien signifie en grec « ce qui se fait en marchant ».
Depuis, de nombreuses œuvres littéraires, poétiques et philosophiques ont été composées en marchant, dont les célèbres « Rêveries du promeneur solitaire » de Jean-Jacques Rousseau.
La marche est un sport qui favorise l’amitié. Deux marcheurs peuvent parler longuement sans s’essouffler. Une marche à pied dure assez longtemps pour permettre les échanges profonds, les confidences. La position côte à côte, et non face à face comme au café par exemple, facilite la conversation et réduit les risques de gêne et d’affrontement.
C’est donc une activité à favoriser et à faire découvrir aux enfants dès le plus jeune âge. Cela demande parfois de la persuasion, beaucoup d’enfants étant convaincus de ne pas aimer marcher, mais les emmener sur de petits sentiers variés et serpentant entre les arbres, les rochers et les fougères les amuse au plus haut point, surtout en groupe.