mercredi 27 novembre 2019

Des corridors de plantations pour une nature sans frontières à Erching-Guiderkirch


 On montre d'abord comment on plante un arbre


Dans les Vosges du Nord, haies et vergers font partie d’un important patrimoine aussi bien naturel que culturel. Ces formations boisées constituent des refuges de biodiversité et des couloirs de migration pour les espèces inféodées aux milieux ouverts. Pourtant, dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord, la surface des vergers traditionnels a régressé de 30% entre 1999 et 2012 suite aux remembrements. Des centaines d’hectares en continu sont dépourvus d’arbres.

Des habitants déterminés

Mais à Erching-Guiderkirch, les habitants et la municipalité sont bien déterminés à laisser une place à la nature! C’est ainsi qu’ils sont allés planter  des 20 arbres fruitiers « haute tige » au lotissement et 300 m de haies   sur cinq sites sous la direction de Pishum Migraine,   coordinatrice du programme LIFE Biocorridors, un  projet européen porté par le Parc. L’objectif est de maintenir des couloirs de migration pour les espèces des milieux ouverts telles que la chouette chevêche, la pie-grièche à tête rousse ou encore le torcol fourmilier.















Participation des enfants

Un encadrement pédagogique a été assuré par la Grange aux Paysages. Des   habitants du village  se sont joints à la plantation avec la participation des des  arboriculteurs et des ouvriers communaux dans le cadre d’une journée de plantation participative.   
D’autres plantations d’arbres fruitiers et de haies sont programmées cet hiver sur le territoire du Parc: à Ratzwiller, Ingwiller et Cleebourg, mais aussi dans la partie allemande de la Réserve de Biosphère Transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald. Au total, 800 fruitiers et 6 km de haies ont été plantés depuis le lancement du projet en 2016. 

Financement européen
Le projet LIFE Biocorridors est financé à 60 % par la Commission Européenne. Les actions s’articulent sur les 
milieux  forestiers, aquatiques, humides et ouverts. Les fonds LIFE financent les plants, les tuteurs et les protections contre le gibier tandis que les bénéficiaires s’engagent à entretenir les plantations pendant 18 ans minimum via la signature d’une convention avec le Parc. Les enfants ont fortement bénéficié de l’encadrement    et des quelques parents d’élèves, qui sont venus compléter l’intervention de Sébastien Mangin de la Grange aux paysages (GAP).

Joseph Antoine Sprunck