Évangile de Jésus Christ selon St Luc 4 1–13
« En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé. »
Après la liesse du carnaval, nous voici embarqués dans le Carême. Mais beaucoup ne connaissent plus l’origine de ce temps festif. Comme à Rio, à Venise à Nice et en bien d’autres endroits, le carnaval attire des défilés et des foules assoiffées de fête. Le carnaval et la mi-carême sont déconnectés de leur origine chrétienne, c’est pourquoi la préparation des fêtes de Pâques passe inaperçue. Traditionnellement le carême était proposé dans une société stable et bien structurée. L’Eglise proposait de réfléchir, de prier, de jeûner et de faire des efforts en mettant l’accent sur la santé physique des personnes et leur vie ensemble.
Aujourd’hui, comment vivre ce temps fort ? On ne pas se contenter d’imiter les coutumes du passé, mais il nous faut organiser une conduite adaptée au temps présent.
Comme jadis, il nous faut reprendre deux aspects essentiels :
- Comment nous pouvons reconnaître, que Dieu est proche de nous aujourd’hui ?
- Que faire pour construire la paix dans une société déchirée, individualiste et construire un monde solidaire ?
Alors, comment arriver à mieux prendre conscience de la proximité de Dieu dans nos vies ? Un des moyens est sûrement celui de refaire « l’expérience du désert ». Mais « Expérience du désert », cela veut dire quoi ?
Dans la culture juive, le désert n’est pas seulement un lieu géographique. C’est le lieu d’une expérience unique. Le peuple Hébreux, après 40 ans d’ « errance », vers la Terre promise, est passé de l’esclavage à la liberté. C’est ça la Pâque Juive ! Et avant d’entreprendre sa mission, Jésus lui-même entre dans cette démarche et fait ainsi l’expérience du désert.
Comme jadis, il nous faut reprendre deux aspects essentiels :
- Comment nous pouvons reconnaître, que Dieu est proche de nous aujourd’hui ?
- Que faire pour construire la paix dans une société déchirée, individualiste et construire un monde solidaire ?
Alors, comment arriver à mieux prendre conscience de la proximité de Dieu dans nos vies ? Un des moyens est sûrement celui de refaire « l’expérience du désert ». Mais « Expérience du désert », cela veut dire quoi ?
Dans la culture juive, le désert n’est pas seulement un lieu géographique. C’est le lieu d’une expérience unique. Le peuple Hébreux, après 40 ans d’ « errance », vers la Terre promise, est passé de l’esclavage à la liberté. C’est ça la Pâque Juive ! Et avant d’entreprendre sa mission, Jésus lui-même entre dans cette démarche et fait ainsi l’expérience du désert.
Le désert est un lieu de solitude, de dénuement où peut apparaître ce que nous sommes en vérité. Le désert est un lieu où on n’est pas distrait par de multiples préoccupations et où on laisse de la place pour faire l’expérience de Dieu. Le désert invite à la méditation et au recueillement. Il permet de se rendre compte de la fragilité et de la relativité de tant de choses qui ont occupé toute la place par nos préoccupations. Cette prise de conscience est essentielle pour mesurer l’enjeu de l‘aujourd’hui.
Or, qu’est-ce qui se passe aujourd’hui chez nous et dans le vaste monde ?
Il y a bien sûr de belles réussites, dont nous sommes témoins, qui donnent du courage et qui invitent à apprécier la vie avec d’autres. Mais en même temps, nous sommes témoins de tout un malaise lié à la force du mal : jamais on n’a vendu autant d’armes pour impressionner et tuer – pour remettre en causes des liens tissés depuis des décennies entre les nations : l’approche des élections européennes, notre avenir en dépend et combien n’iront pas voter ? – on ne sait pas imaginer les conséquences du Brexit pour tous les pays du monde et les personnes concernées. Et il y a les crimes perpétrés par toutes sortes d’attentats – la guerre est la principale responsable de la faim dans le monde. « Le CCFD dénonce que sur les 821 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, 489 millions vivent dans les pays en conflits. »
Le pape François dans son discours à la FAO (Organisation de l’ONU pour l’alimentation du monde) dit : « Il est clair que les guerres et le changement climatique provoquent des souffrances liées à la faim. Donc prenons soin de ne pas présenter la faim comme une maladie incurable. »
C’est dans toutes ces réalités évoquées, que se joue maintenant notre carême. Il s’agit de promouvoir la dignité de l’Homme, malgré ses fragilités, dans la vie d’aujourd’hui. D’où l’importance de se retrouver avec nos diversités et notre foi pour réfléchir et chercher des chemins de paix.
Il y a bien sûr de belles réussites, dont nous sommes témoins, qui donnent du courage et qui invitent à apprécier la vie avec d’autres. Mais en même temps, nous sommes témoins de tout un malaise lié à la force du mal : jamais on n’a vendu autant d’armes pour impressionner et tuer – pour remettre en causes des liens tissés depuis des décennies entre les nations : l’approche des élections européennes, notre avenir en dépend et combien n’iront pas voter ? – on ne sait pas imaginer les conséquences du Brexit pour tous les pays du monde et les personnes concernées. Et il y a les crimes perpétrés par toutes sortes d’attentats – la guerre est la principale responsable de la faim dans le monde. « Le CCFD dénonce que sur les 821 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, 489 millions vivent dans les pays en conflits. »
Le pape François dans son discours à la FAO (Organisation de l’ONU pour l’alimentation du monde) dit : « Il est clair que les guerres et le changement climatique provoquent des souffrances liées à la faim. Donc prenons soin de ne pas présenter la faim comme une maladie incurable. »
C’est dans toutes ces réalités évoquées, que se joue maintenant notre carême. Il s’agit de promouvoir la dignité de l’Homme, malgré ses fragilités, dans la vie d’aujourd’hui. D’où l’importance de se retrouver avec nos diversités et notre foi pour réfléchir et chercher des chemins de paix.
Pour nous aujourd’hui, qu’est-ce que ça veut dire : « aller au désert », pas nécessairement: « partir ailleurs ». Dans nos vies surchargées, sollicitées et agitées. Il est essentiel de prendre du recul. Cette démarche est « thérapeutiquement » et spirituellement nécessaire pour vivre en Homme libre et responsable. Cela ne peut pas se faire sans trouver des moments de calme, de silence, de « retraite », de méditation, d’échange et de recherche, mais aussi de prières. Pour le temps des vacances ou d’autres projets, nous savons prendre le temps d’y réfléchir. Alors pour ce temps du carême, faisons marcher notre imagination. L’Église nous invite à trouver du temps et des moyens pendant ces quarante jours de grâce. Le CCFD-Terre Solidaire, proposé par l’Eglise de France, invite à se rassembler pour réfléchir, comprendre et s’engager. Dans les paroisses, il y a aussi le Carême à domicile.
Maintenant, il importe que chacun s’engage courageusement dans un monde solidaire. Nous n’avons qu’à ouvrir tout grand nos yeux, nos oreilles et notre cœur et nous saurons où et comment Dieu, à travers les cris des hommes, nous appelle à être des semeurs de paix. CAR’AIME la VIE !
François, prêtre retraité