Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (10, 37‑42)
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« En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Avec les beaux jours, la vie sociale prend une dimension nouvelle. Cette vie se construit autour de manifestations et de rencontres de toutes sortes : les concerts, le théâtre de rue comme dans les lieux de spectacles. ….Toutes les villes proposent des spectacles, des manifestations, des rencontres qui mettent en valeur leur originalité. Il en va de même dans les quartiers, où les gens se retrouvent autour d’une grillade. Pour les vacances, la pastorale du tourisme incite les responsables d’Eglise à s’organiser et à prendre des initiatives, pour accueillir le mieux possible les vacanciers. Il faut permettre à tous ces gens de sortir de leurs contraintes habituelles. Les vacances mettent une distance avec le quotidien et permettent une liberté d’esprit, pour que chacun puisse prendre des initiatives. Ça peut être un temps de création.
Les 3 textes que nous venons d’entendre, soulignent l’importance de l’accueil et des rencontres dans nos vies, ainsi que les bienfaits qui en découlent !
Accueillir : ce mot évoque une porte qui s’ouvre, une main qui se tend, un sourire de bienvenue, une amitié qui s’offre, la joie des retrouvailles…
Tout au long de sa vie, Jésus accueillait les malades pour les guérir ; les lépreux pour les purifier et leur rendre toute leur dignité d’hommes ; les pécheurs pour leur révéler l’amour miséricordieux de Dieu. Il accueillait les plus pauvres, les plus malheureux pour leur permettre de chercher et de trouver espérance. Il bénissait et embrassait les petits enfants, ceux qui sont les plus fragiles et les plus dépendants. Il leur disait : que le royaume de Dieu est à eux et à ceux qui leur ressemblent. Il accueillait la prière d’un païen qui ne représentait rien pour un Juif. Publiquement, il a fait l’éloge de sa foi et de sa confiance.
Par cet accueil, son amitié offerte à tous, Jésus révélait ainsi l’amour et la tendresse de Dieu, qui s’offrent à tous les hommes, aux pécheurs, aux plus petits comme aux plus démunis. Oui, notre Dieu révélé par Jésus est bien le Père de tous les humains, des juifs comme des musulmans, des incroyants comme des croyants. Sa paternité et sa tendresse s’adressent à tous les hommes. Dieu ne nous appartient pas, il n’appartient à personne. Il se propose à tout homme qui le cherche, à tout homme qui doute et qui aspire à la lumière. Pour que les hommes puissent mieux le chercher et le connaître, Dieu a besoin de nous et du témoignage de chacun, en vérité.
Il est très important que tous ceux qui côtoient des chrétiens puissent dire : ce qu’ils enseignent, ils le mettent aussi en pratique.
Dans l’évangile, quand Jésus dit : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi », il ne demande pas d’abandonner son père ou sa mère, mais il exige de ne pas s’enfermer dans un amour exclusif. Il continue en disant : « Celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ses petits en sa qualité de disciple, il ne perdra pas sa récompense. » Jésus insiste sur l’accueil à tous ceux qui nous font signe.
Nous avons certainement à convertir notre mentalité et nos habitudes dans le sens d’une ouverture toujours plus grande à nos frères humains, quels qu’ils soient, à l’image du Christ. Et cela doit se traduire à travers nos attitudes quotidiennes les plus spontanées.
Accueillir, c’est ne pas vivre enfermé sur soi-même; c’est s’ouvrir à l’autre, être attentif à l’autre et l’écouter avec un visage bienveillant…
C’est là, tout à la fois, un moyen de s’enrichir soi-même, et de témoigner du Seigneur Jésus, qui est toujours prêt à accueillir ceux qui le cherchent.
François, prêtre retraité