mercredi 29 juin 2016

Le message du Père François

En cette période des ordinations sacerdotales et diaconales, l’Eglise ne fait que continuer ce que Jésus a commencé avec ses apôtres. 



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Jésus ne se contente pas de ses douze apôtres, il confie la Bonne Nouvelle à soixante douze nouveaux disciples. Il les envoie deux par deux pour qu’ils s’encouragent et ne s’arrêtent pas aux premiers obstacles. A ces soixante douze, il donne les mêmes consignes : "rien dans les mains, rien dans les poches". Par là, ils ne sont pas intéressants pour les brigands de ce monde, car ils n’ont ni richesse ni pouvoir. Par contre, ce qu’ils ont de plus précieux et qui leur vient du Seigneur, c’est la Paix qu’ils peuvent proposer à tous. "Shalom" qui est encore aujourd'hui la salutation courante en Israël et Salam en arabe: souhaitez la paix à votre hôte. Ceux qui entendent cette parole et qui accueillent cette paix sauront vous accueillir comme disciples du Christ. Cette reconnaissance sera source d’un échange et d’une vie nouvelle pour vous et pour eux.
Quant à ceux qui ne vous accueillent pas et ne vous entendent pas, il n’y a aucune raison de leur en vouloir. Ils ont droit au respect, dans ce qu’ils sont. Ainsi, dimanche dernier, Jésus refusait de pénaliser les Samaritains qui étaient sous l’emprise d’une grande méfiance, liée à l’histoire qui en a fait des ennemis. "Si on ne vous accueille pas, ne vous culpabilisez pas et ne les accusez pas." « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. » Allez plus loin. Continuez ailleurs. Quand ils reviennent de cette première tournée missionnaire, les disciples sont tout joyeux : Maître, ça marche ! 




50 ans  de prêtrise

Il y a 50 ans, nous faisions partis  de ceux qui ont été ordonnés à une nouvelle mission et envoyés  dans de nouvelles communautés. En ce temps-là, nous étions portés par le souffle de l’Esprit Saint qui émanait du Concile Vatican II. Ce concile a créé une dynamique qui nous a animés durant ces 50 années sans nous lasser. En mettant l’accent sur « les signes des temps », le concile demandait à tous les chrétiens d’aller à la recherche de ce qui est bon et beau pour la vie du monde, car ce sont les « signes » de la présence Dieu.
Le Pape François, en instituant l’année de la miséricorde, prend la même démarche à la suite de Jésus. Il demande à tous les chrétiens de mettre en valeur la bonté qui anime  le cœur de tant de personnes.  En effet, les médias relatent surtout ce qui fait mal : les violences, les horreurs, la méchanceté, la vénération de l’argent et du pouvoir… au point que des chrétiens, y compris des responsables, sont capables de dire que le monde est mauvais. Pourtant, il n’est pas plus mauvais aujourd’hui que à l’époque  de Jésus. C’est Jésus lui-même qui nous rappelle, que ce monde est sauvé, car Dieu l’aime, malgré ses fragilités et ses limites.
En posant des actes bien marquants, le Pape François veut éveiller notre attention et notre conscience sur les urgences de notre temps : les malades, les migrants, les enfants, les femmes, les prisonniers, la rencontre avec d’autres croyants, la vie ensemble et le respect des plus fragiles. Un croyant ne doit pas oublier ses frères dans la souffrance.



Au terme de nos 50 années de sacerdoce, nous revenons tout joyeux dire MERCI au Seigneur, pour ce chemin vécu avec son peuple. Ce chemin, nous a permis de participer à la construction de la paix et de semer des graines d’espérance. 
François, prêtre retraité