L’alsacien de son origine à nos jours
Le dialecte alsacien aussi appelé Elsässerditsch est une langue parlée qui fait partie de notre patrimoine.
Dans sa poésie, André Weckmann, poète alsacien bien connu, nous parle d’une langue oubliée, perdue, remplacée par le français langue officielle du pays.
Cependant, notre dialecte ne doit pas être oublié, il représente notre identité, une langue n’est pas uniquement un moyen de communication, elle a une fonction expressive, une fonction qui revient au parler natal, autochtone.
Le dialecte alsacien est ponctué d’expressions fleuries ou corsées qui sont souvent intraduisibles. C’est un langage très imagé qui peut sembler cru mais qui est aussi plein de poésie et de sentiments.
Précisons que les dialectes alsaciens sont antérieurs à l’allemand standard « le Hochdeutsch » qui ne s’est développé qu’à partir de la fin du XVème siècle.
L’alsacien relève des parlers alémaniques et franciques qui se sont imposés dans notre région depuis le IVème et le Vème siècle.
A cette époque, les Alamans et les Francs, peuples germaniques venus du Nord se sont installés en Alsace ce qui a entraîné la disparition de la langue gallo-romaine.
L’Alémanique était la langue d’usage parlé depuis les Vosges jusqu’au confins de la Bavière, dans l’Allemagne du sud-ouest, dans la Suisse alémanique et en Autriche dans le Vorarlberg. Quant au francique, il se pratiquait dans le Nord de l’Alsace, en Lorraine et dans le Palatinat.
Le latin était réservé aux hommes de lettres et au clergé.
Ce sont les seules langues en usage durant le Moyen-âge.
Bien plus tard, au XVIème siècle apparaît le Hochdeutsch crée sous l’impulsion des chancelleries, des imprimeurs et de Luther, traducteur de la Bible.
Le dialecte alsacien aussi appelé Elsässerditsch est une langue parlée qui fait partie de notre patrimoine.
Dans sa poésie, André Weckmann, poète alsacien bien connu, nous parle d’une langue oubliée, perdue, remplacée par le français langue officielle du pays.
Cependant, notre dialecte ne doit pas être oublié, il représente notre identité, une langue n’est pas uniquement un moyen de communication, elle a une fonction expressive, une fonction qui revient au parler natal, autochtone.
Le dialecte alsacien est ponctué d’expressions fleuries ou corsées qui sont souvent intraduisibles. C’est un langage très imagé qui peut sembler cru mais qui est aussi plein de poésie et de sentiments.
Précisons que les dialectes alsaciens sont antérieurs à l’allemand standard « le Hochdeutsch » qui ne s’est développé qu’à partir de la fin du XVème siècle.
L’alsacien relève des parlers alémaniques et franciques qui se sont imposés dans notre région depuis le IVème et le Vème siècle.
A cette époque, les Alamans et les Francs, peuples germaniques venus du Nord se sont installés en Alsace ce qui a entraîné la disparition de la langue gallo-romaine.
L’Alémanique était la langue d’usage parlé depuis les Vosges jusqu’au confins de la Bavière, dans l’Allemagne du sud-ouest, dans la Suisse alémanique et en Autriche dans le Vorarlberg. Quant au francique, il se pratiquait dans le Nord de l’Alsace, en Lorraine et dans le Palatinat.
Le latin était réservé aux hommes de lettres et au clergé.
Ce sont les seules langues en usage durant le Moyen-âge.
Bien plus tard, au XVIème siècle apparaît le Hochdeutsch crée sous l’impulsion des chancelleries, des imprimeurs et de Luther, traducteur de la Bible.
Dès lors, le Hochdeutsch s’imposera en Alsace comme langue écrite, et
l’Alsacien composé d’Alémanique et de Francique sera réservé à
l’usage oral.
Lors de la guerre de 30 ans, l’Alsace subit de nombreuses pertes et fait appel aux pays voisins pour repeupler les villages et les campagnes. C’est ainsi que de nombreux immigrés sont venus s’installer chez nous, la plupart étaient originaires de la Suisse allemande et tout naturellement un rapprochement culturel et linguistique a vu le jour.
De 1648 à 1681 l’Alsace est annexée à la France et favorise la pratique de la langue française dans les milieux cultivées. Mais l’immense majorité de la population est fidèle à l’Alsacien la langue maternelle et le Hochdeutsch est toujours en pratique à l’école, à l’église, lors des correspondances et dans l’imprimerie.
Aussi au cours des siècles, selon la situation politique du moment, l’Alsace a tantôt pratiqué l’Alsacien, le Hochdeutsch, ou le Français.
De 1800 à 1870, le français devient la langue dominante dans la Haute Bourgeoisie et sa pratique s’améliore également dans les milieux populaires ; l’allemand demeure la langue des Eglises, de la littérature populaire, de la presse. Quand à l’alsacien, c’est la langue du peuple, du foyer et du sentiment.
Mais la guerre franco-allemande de 1870 perdue par la France change à nouveau les données.
Redevenue allemande, la population de notre belle province est appelée à pratiquer l’allemand standard dans la vie publique, les alsaciens sont un peu perdus, car ils avaient à peine assimilé le français et commençaient à l’intégrer dans leur vie quotidienne.
A l’issue de la première guerre mondiale, l’Alsace redevient française, et procède à la francisation de la vie publique.
Cela ne dure pas, puisque lors de la seconde guerre mondiale de 1940 à 1944, l’Alsace est rattachée à l’Allemagne nazie. Cette période est vécue par la population comme une véritable tragédie. Les personnes portant un nom français doivent le germaniser et les femmes et les hommes en âge de travailler sont incorporés de force dans l’armée allemande.
Lors de la guerre de 30 ans, l’Alsace subit de nombreuses pertes et fait appel aux pays voisins pour repeupler les villages et les campagnes. C’est ainsi que de nombreux immigrés sont venus s’installer chez nous, la plupart étaient originaires de la Suisse allemande et tout naturellement un rapprochement culturel et linguistique a vu le jour.
De 1648 à 1681 l’Alsace est annexée à la France et favorise la pratique de la langue française dans les milieux cultivées. Mais l’immense majorité de la population est fidèle à l’Alsacien la langue maternelle et le Hochdeutsch est toujours en pratique à l’école, à l’église, lors des correspondances et dans l’imprimerie.
Aussi au cours des siècles, selon la situation politique du moment, l’Alsace a tantôt pratiqué l’Alsacien, le Hochdeutsch, ou le Français.
De 1800 à 1870, le français devient la langue dominante dans la Haute Bourgeoisie et sa pratique s’améliore également dans les milieux populaires ; l’allemand demeure la langue des Eglises, de la littérature populaire, de la presse. Quand à l’alsacien, c’est la langue du peuple, du foyer et du sentiment.
Mais la guerre franco-allemande de 1870 perdue par la France change à nouveau les données.
Redevenue allemande, la population de notre belle province est appelée à pratiquer l’allemand standard dans la vie publique, les alsaciens sont un peu perdus, car ils avaient à peine assimilé le français et commençaient à l’intégrer dans leur vie quotidienne.
A l’issue de la première guerre mondiale, l’Alsace redevient française, et procède à la francisation de la vie publique.
Cela ne dure pas, puisque lors de la seconde guerre mondiale de 1940 à 1944, l’Alsace est rattachée à l’Allemagne nazie. Cette période est vécue par la population comme une véritable tragédie. Les personnes portant un nom français doivent le germaniser et les femmes et les hommes en âge de travailler sont incorporés de force dans l’armée allemande.
Après la victoire de la France en 1945, la spécificité linguistique de
notre région est remise en question. On assiste à la naissance d’un
complexe alsacien d’infériorité.
Pour la première fois dans l’histoire de l’Alsace, l’allemand standard est exclu de l’école primaire et sa place fortement limitée dans la presse. On l’enseigne dans les lycées au titre de langue étrangère.
L’alsacien est proscrit à l’école et les enfants sont punis s’ils le parlent dans l’enceinte de l’école.
Ces tensions provoquent un phénomène d’autocensure et les familles elles-mêmes tendent à ne plus transmettre l’alsacien à leurs enfants.
A la fin des années 60, les jeunes s’exprimeront beaucoup plus difficilement en alsacien et certaines expressions sont perdues à jamais. Mais cette situation donne lieu à la création d’associations qui tentent de sauver ce précieux patrimoine, tel que le Cercle René Schickele créé en 1968 qui revendique un enseignement bilingue.
On assiste à une lente prise de conscience de la richesse et des atouts que représente la connaissance de l’Alsacien. Le dialecte est reconnu comme partie intégrante de notre identité et la maîtrise de l’allemand standard devient une évidence pour cette région frontalière.
C’est ainsi que dans les années 1970, les conseils généraux du Haut- Rhin et du Bas-Rhin décident d’introduire à nouveau l’enseignement de l’allemand à l’école primaire.
A partir de 1992, le Conseil régional d’Alsace et les deux conseils généraux se prononcent en faveur d’un enseignement bilingue précoce paritaire français-allemand, ce programme sera progressivement mis en place par l’éducation nationale.
Actuellement, l’Office pour la langue et Culture d’Alsace se charge de la promotion du bilinguisme et soutient les actions menées en faveur des dialectes alsaciens.
Pour conclure, quelques chiffres :
En 1900 : 95 % de la population pratiquait le dialecte En 1946 : ils sont encore 90,8 %
Pour la première fois dans l’histoire de l’Alsace, l’allemand standard est exclu de l’école primaire et sa place fortement limitée dans la presse. On l’enseigne dans les lycées au titre de langue étrangère.
L’alsacien est proscrit à l’école et les enfants sont punis s’ils le parlent dans l’enceinte de l’école.
Ces tensions provoquent un phénomène d’autocensure et les familles elles-mêmes tendent à ne plus transmettre l’alsacien à leurs enfants.
A la fin des années 60, les jeunes s’exprimeront beaucoup plus difficilement en alsacien et certaines expressions sont perdues à jamais. Mais cette situation donne lieu à la création d’associations qui tentent de sauver ce précieux patrimoine, tel que le Cercle René Schickele créé en 1968 qui revendique un enseignement bilingue.
On assiste à une lente prise de conscience de la richesse et des atouts que représente la connaissance de l’Alsacien. Le dialecte est reconnu comme partie intégrante de notre identité et la maîtrise de l’allemand standard devient une évidence pour cette région frontalière.
C’est ainsi que dans les années 1970, les conseils généraux du Haut- Rhin et du Bas-Rhin décident d’introduire à nouveau l’enseignement de l’allemand à l’école primaire.
A partir de 1992, le Conseil régional d’Alsace et les deux conseils généraux se prononcent en faveur d’un enseignement bilingue précoce paritaire français-allemand, ce programme sera progressivement mis en place par l’éducation nationale.
Actuellement, l’Office pour la langue et Culture d’Alsace se charge de la promotion du bilinguisme et soutient les actions menées en faveur des dialectes alsaciens.
Pour conclure, quelques chiffres :
En 1900 : 95 % de la population pratiquait le dialecte En 1946 : ils sont encore 90,8 %
En 1997 : ils représentent 63 %
Et ce chiffre baisse encore pour atteindre en 2001 moins de 61 % de la population –
Il faut que les femmes et les hommes de notre région se mobilisent pour préserver leur langue et leur culture. Cela se traduit par le soutien à l’enseignement bilingue, par l’organisation de manifestations culturelles en dialecte comme à la Choucrouterie à Strasbourg ou lors de festivals multilinguistes tel que Summerlied ou encore par le biais du théâtre alsacien et des cours d’alsacien organisés aussi bien à l’université que dans le monde rural, la création d’associations et le soutien des médias.
N’oublions pas notre langue maternelle chargée d’histoire et surtout si belle à entendre.
Poésie CF : Johreszitt.
Exposé de Christine Fischbach lors d’une manifestation
Et ce chiffre baisse encore pour atteindre en 2001 moins de 61 % de la population –
Il faut que les femmes et les hommes de notre région se mobilisent pour préserver leur langue et leur culture. Cela se traduit par le soutien à l’enseignement bilingue, par l’organisation de manifestations culturelles en dialecte comme à la Choucrouterie à Strasbourg ou lors de festivals multilinguistes tel que Summerlied ou encore par le biais du théâtre alsacien et des cours d’alsacien organisés aussi bien à l’université que dans le monde rural, la création d’associations et le soutien des médias.
N’oublions pas notre langue maternelle chargée d’histoire et surtout si belle à entendre.
Poésie CF : Johreszitt.
Exposé de Christine Fischbach lors d’une manifestation