dimanche 1 mars 2015

La religion qui plaît à Dieu

Dimanche 8 mars 2015                       3° dimanche de carême (B)

La religion qui plaît à Dieu.

Un passionné dérange, bouscule. Jésus est passionné de Dieu son Père et des hommes ses frères,
 il dérange les habitudes, il bouscule les comptoirs des vendeurs du temple, pourquoi ?
 Parce qu’il est venu rétablir le vrai culte rendu à Dieu, culte en esprit et en vérité. 
Il fera de son corps, mis à mort, détruit,  son offrande à Dieu pour le salut du monde.

Eclat d’espérance
Lettre d’un prêtre catholique au New York Times

Cher Frère Journaliste,

 Je suis un simple prêtre catholique.  Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.
Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide.
Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.  Je pense qu'à votre journal, cela ne l'intéresse pas : 
1)   Que j'ai dû transporter beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le faire, ni les ONG n'y étaient autorisées
 2)   Que nous avons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du seul centre de santé existant dans une zone de 90 000 km2 avec la distribution d'aliments et de semences.
3)   Que nous avons pu y procurer l'éducation et des écoles dans ces dix dernières années à plus de 110 000 enfants 
4)   Cela demeure sans intérêt qu'avec d'autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15 000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu'ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de la ONU n'arrivaient pas.
5)   Ce n'est pas une nouvelle intéressante qu'un prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu'ils soient désintoxiqués de la gazoline qu'ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur de flammes.
6)   L'alphabétisation de centaines de prisonniers n'est pas non plus une nouvelle.
7) que d'autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des maisons de passage pour que des jeunes maltraités, battus, et même violés y trouvent refuge.
8)   Non plus, que le Père Maiato avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés.  
9) Ce n'est pas une nouvelle que plus de 6 000 parmi 
les 40 000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux, les camps de réfugiés, des orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d'accueil pour les  séropositifs, etc. 
10) Ou, surtout, dépensant leur vie dans des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer.
11) Ce n'est pas une nouvelle que mon ami, le Père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu'en revenant de sa mission, il a  été mitraillé en chemin; que le Frère François avec cinq Dames Catéchètes, sont morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays.
12) Que des missionnaires ont sauté dans les airs à cause d'une mine, en visitant leurs fidèles;  en effet, dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région, aucun ne dépassait les 40 ans. 
13) Ce n'est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre "normal" dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu'il sert ?
                  P. Martin Lasarte,      Salésien de Don Bosco

Si, ce sont des nouvelles et des bonnes nouvelles à annoncer, cher journaliste.   


                   Gérard Naslin