vendredi 3 octobre 2014

Le Léon Blot

 Émile Gentil a fait connaissance de Léon Blot lors d’une soirée au Gabon. Léon Blot, sous-administrateur colonial, veut reconnaître à tout prix le lac Tchad que quatre expéditions françaises ont essayé de rejoindre en vain.  Hélas, il tombe malade, et ne verra pas le lac Tchad. Pour lui rendre hommage, Emile Gentil donne au vapeur le nom de Léon Blot qui atteindra le Lac Tchad qu’Émile Gentil réussit à atteindre  sans tirer un seul coup de fusil. C’est un homme de coeur qui réussit  à créer de bons rapports  avec les chefs de village et leur fait des cadeaux.

  Le Léon-Blot, naviguera sur fleuves africains et le lac Tchad de 1897 à 1945, où il échoue dans un affluent de l’Oubangui. C’est quand  Michèle Alliot-Marie, était ministre de la guerre que le bateau fut rapatrié en 2004 en France par avion à l’aéroport militaire d’Istres, puis transporté  au musée  des troupes de marines de Fréjus.» nous précise-t-il. Bruno Chavernac avec la collaboration très active du conservateur du musée de Fréjus,   essaie de retrouver de nombreuses pièces manquantes du Léon Blot. 
Bruno Chavernac




La maquette et la photo du Léon Blot ont été réalisées par René Deverdun

Un bateau démontable


  Le bateau a été construit par les Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Denis, il était long de 18 mètres et large au fort de 4. Son creux était de 1 mètre. Son tirant d'eau de 0,40,m.  Chaque charge de 600 kg, embarquée le faisait caler de 1 centimètre de plus. Il était mu par une machine à vapeur de 60 chevaux actionnant une hélice sous voûte. Elle était alimentée par le bois récupéré dans les forêts traversées La vapeur était fournie par une chaudière. Le navire, une fois rivé, pouvait se séparer en sept parties qu'on  avait qu'à réunir avec des boulons traversant les couples de jonction. Une bande de caoutchouc trouée pour laisser passer les boulons était interposée entre chaque tranche et assurant l'étanchéité de la coque.