Célestin verse le moût fermenté de prunes
Il met le col de cygne
De tout temps, les hommes ont aimé boire de l’alcool à l’occasion de fête ou de rencontre. Alors qu’on servait du cidre en Bretagne, du vin blanc en Alsace, en Lorraine, on buvait le Schnaps. Il nous explique: “«Quand on veillait un mort, le grand verre de Schnaps passait d’un homme à l’autre. Le paysan qui allait en hiver labourer son champ ou faire du bois dans la forêt emportait son petit flacon de Schnaps . Un petit coup cela réchauffait notre bonhomme.» Cette eau-de-vie n’était pas seulement utilisée pour la boisson, mais aussi en tant que médicament. Il poursuit: “Quand on se foule le pied on frictionne avec de l’eau de vie la partie du membre malade et on applique une compresse d’alcool pur. Pour une indigestion, on boit un petit verre de “Kirsch” On désinfecte les plaies avec le Schnaps, etc, c’était un peu le médicament passe-partout”
Distillateur de père en fils
Tout est prêt pour une nouvelle distillation.
Célestin Michels distille de l’eau de vie pour le compte de propriétaires de vergers depuis 1972. C’est une affaire de famille, son grand-père a acheté la ferme avec une distillerie en 1870. Elle a fonctionné tous les ans, sauf pendant l’évacuation et l’annexion de 1939 à 1945. Le local c’est toujours le même depuis toujours.
Les propriétaires apportent leurs moûts fermentés dans des tonneaux, font la déclaration au service des douanes de Saint-Avold. Jusqu’en 1960, chaque propriétaire de verger pouvait distiller 10 litres d’alcool pur par an, pour sa consommation personnelle. Aucune taxe de consommation n’était à payer, ce qui n’est plus cas pour les jeunes arboriculteurs.peuvent actuellement distiller, mais doivent la payer.
J.A.S.