Le cheminement et le remblai que le sentier des moulins emprunte, ont été créés pour une voie ferrée, prévue avant la première guerre mondiale, mais jamais achevée.
Jusqu'en 1870, les routes et les chemins de fer se sont développés selon un axe est-ouest parallèle à la frontière. Durant la période allemande, leur orientation nord-sud est privilégiée pour des raisons économiques et surtout de stratégie militaire.
En 1902, l'administration impériale allemande décide la construction d'une voie ferrée dans la vallée de la Schwalb, reliant Deux-Ponts (Zweibrücken) à Wingen-sur-Moder, desservant Saint-Louis-lès-Bitche et les industries du verre et du cristal, pour rejoindre la ligne Strasbourg-Sarreguemines.
Des difficultés techniques, des protestations locales et d'autres projets ralentissent l'opération.
Fin 1913, les achats et expropriations des terrains, s'achèvent autour de Volmunster. Les travaux de terrassement remontent la vallée, jusqu'à Weiskirch.
Le creusement d'un tunnel long de 1005 m au niveau de Enchenberg et Lemberg, comme la construction de plusieurs gares, commencent, avec des ouvriers en majorité italiens.
À la déclaration de guerre en août 1914, ils sont internés, leur pays ne s'étant pas allié à l'Allemagne.
Ainsi, les travaux ont été arrêtés.
Aucun train n'a jamais circulé dans cette partie de vallée, redevenue française lors du traité de Versailles du 28 juin 1919. La SNCF est alors propriétaire des terrains. Elle ne les vendra par adjudication en 1960. Ce ne sera qu’en 1999 que le sentier sera réalisé grâce au remembrement.