Chère lectrice, cher lecteur,
L'effet du thé vert
Au Japon, comme partout en Asie, la dégustation
du thé vert s’accompagne des plus somptueuses
cérémonies.
Vous vous dites peut-être qu’ils en font “trop” et
qu’une simple boisson ne mérite pas autant de
respect.
Et pourtant, ces populations dont nous n’avons
cessé de louer la santé et la longévité ont selon
moi bien raison de vénérer ce breuvage.
Car plus la recherche avance, plus on découvre au
thé vert des vertus bien-être exceptionnelles
(et cela, les sages anciens d’Asie l’avaient déjà
compris !).
Le thé vert contient en masse une puissante
molécule antioxydante appelée épigallocatéchine
gallate, que je vous conseille de retenir sous ses
initiales ECGC.
Mais l’ECGC n’est pas un antioxydant comme
un autre. Il a une propriété supplémentaire qui
fascine la médecine occidentale.
Cette propriété, c’est l’apoptose.
C’est un processus naturel en nous qui programme
la mort des cellules.
Une cellule humaine n’est pas éternelle. Elle meurt
naturellement (tous les 7 à 10 ans) ou parce qu’elle est endommagée.
Il est très important que le corps se débarrasse des
cellules mortes ou endommagées, car si elles
restent dans l’organisme, elles ont la fâcheuse
tendance de provoquer des cancers.
C’est là où l’ECGC se montre fabuleuse, car elle
soutient ce processus, même quand on avance en
âge.
Et oui, avec le temps, notre corps a besoin d’un
coup de pouce pour réaliser l’apoptose.
Mais ce n’est pas le seul super pouvoir du thé vert.
Car s’il est déjà très pratique en prévention, il l’est
également en cas de maladie.
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En 2023 et 2024, deux études sur l’ECGC
paraissent dans la revue “Molecules” – la revue
internationale de référence en chimie.
Autant dire qu’on ne peut pas faire plus sérieux.
Les chercheurs de l’étude plus récente ont étudié
les effets de l’ECGC sur les cancers et ils ont
remarqué quelque chose de fou.
La molécule est capable d’arrêter l’angiogénèse.
C’est le processus par lequel les tumeurs créent des vaisseaux sanguins pour voler des nutriments à notre
organisme et les ramener à elles.
Si on coupe ces canaux d’approvisionnement,
la tumeur est comme “étouffée” et ne peut plus
nous nuire.
Les chercheurs concluent :
De nombreuses études expérimentales et cliniques
ont souligné les propriétés anticancéreuses de
l’EGCG. En raison de son rôle dans l’activation de
plusieurs processus anticancéreux, l’EGCG est
considéré comme un médicament physiologique
clé contre le cancer »[1]
Cette propriété anti-cancéreuse exceptionnelle est
confirmée par l’étude de 2023 :
« Les résultats de multiples études ont démontré
que l’EGCG module l’expression des gènes et des
protéines associés à l’inflammation, tels que
TNF-α, IL-1β et MMP »[2]
Tout cela est très bien, mais…
Car il y a un mais : l’ECGC est très peu
biodisponible (assimilable par notre organisme).
Autrement dit, même si vous buvez des litres de thé vert par jour (ce que je ne vous conseille pas), vous n’aurez pas
davantage d’ECGC en vous.
Alors que faire ?
Et bien, il existe une solution. L’association
improbable du thé vert et de la vitamine C
Vous connaissez sans doute la synergie entre le
curcuma et le poivre. Le second rend biodisponible
le premier.
Pour le thé vert, il existe une synergie similaire
avec la vitamine C.
Une étude indonésienne de 2020[3] a préparé deux
séries d’échantillons de thé vert : dans le premier
groupe, ils ont ajouté de la vitamine C au thé ; dans
le second groupe, ils n’ont rien ajouté.
Les résultats ont montré que dans le premier groupe,
le thé vert n’avait perdu que 9.76% de son ECGC.
Tandis que dans le second groupe (sans vitamine C), on était plutôt à 19.83%.
Pour profiter de tous les bienfaits de l’ECGC dans le
thé vert, vous pouvez donc consommer des aliments
riches en vitamine C en même temps.
Par exemple, vous pouvez ajoutez quelques gouttes
de citron dans votre thé. Cela a un autre effet bonus :
fixer le fer du thé vert !
Mais attention à bien choisir la qualité de votre thé…
Une étude a remarqué en 2007 que l’ajout de lait au thé vert détruisait totalement l’ECGC.[4]
Le lait contient des protéines qui se lient aux
antioxydants dans le thé et en annulent les effets.
Même s’ils sont délicieux, évitez donc les
matchalatte ! En tout cas, au lait de vache (les
chercheurs ne disent rien sur les laits végétaux)
Et à ce sujet, les thés japonais avec le plus d’ECGC sont le matcha, le gyokuro et le sencha.[5]
Autre facteur important : la couleur.
Un thé vert de qualité doit être vert presque “pétant”. C’est un signe de qualité.
Si le vert paraît fané voire carrément brun, alors
cela signifie que les feuilles ont commencé à
s’oxyder. Et là vous pouvez dire au-revoir à ses
précieux bienfaits…
Dernière chose : par pitié, faites infuser votre thé vert à partir de feuilles.
Une étude de 2019 a montré qu’un sachet de thé
libérait des milliards (!) de particules plastiques
dans votre eau.[6]
Or les nanoplastiques sont des perturbateurs
endocriniens et des cancérigènes bien connus,
malheureusement…
Une tasse de thé vert apporte environ 20 à 35 mg
d’EGCG. Ainsi, boire trois tasses par jour peut
vous fournir entre 60 et 105 milligrammes.
Et la plupart des recherches s’accordent à dire
que trois tasses par jour apportent déjà une
dose bénéfique d’ECGC à votre organisme.
Et disons-le franchement, un thé vert de qualité est
un breuvage surtout délicieux.
On comprend mieux pourquoi les Japonais en ont
fait un trésor immortel.
À bon entendeur,
Thibaut Masco de Santé Non Censurée