vendredi 24 janvier 2025

Le message du Père François


Évangile de Jésus Christ selon St Luc 1 1–4; 4 14–


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« Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ».

 

 

Combien de fois j’ai lu aux pèlerins ce passage d’évangile dans la synagogue de Nazareth. 

Vous remarquez avec quelle solennité le Christ, dans cette synagogue, prend la peine de recevoir la Bible, de l'ouvrir, de lire lentement le passage choisi d'Isaïe,... puis de refermer le livre, de le remettre au servant et d'aller s'asseoir.

Une solennité qui souligne l'autorité de l'Écriture, mais aussi son actualité : « Cette parole de l'Écriture, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit »

 

II est frappant de constater que Jésus qui savait si bien parler aux foules se contenta à Nazareth de citer l'Écriture. N'oublions pas : il parlait dans son village aux habitants qui connaissaient Jésus et ses parents, et vous savez très bien que nul n’est prophète dans son pays. Alors, sa référence par excellence, ce sera toujours l'Écriture. Chaque fois qu'il rencontre une contradiction, une remise en question de sa parole, il s'appuiera sur le texte sacré. C’est précisément ce qu’il a fait après avoir passé quarante jours au désert pour se préparer à la mission où il fut tenté par Satan. Avec trois phrases de la Bible, il « bouclera le bec » à Satan lors des tentations au désert : « il est écrit, tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu… ».

Il en va de même quand il explique aux disciples d’Emmaüs le scandale de sa mort sur la Croix. « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

Si Jésus fait souvent référence à la Bible, c’est pour signifier qu’il se situe bien dans ce que les prophètes ont annoncé à son sujet.

 

Voilà pourquoi l'Écriture reste aujourd'hui pour nous également le point de référence pour éclairer et asseoir notre foi. Que chacun se pose la question : Avons‑nous seulement une Bible ? Reste‑t‑elle, sur l'étagère poussiéreuse du salon ? Combien de temps consacrons-nous à la Télé... et à la lecture de la Bible ? Cherchons‑nous dans ses pages, la réponse à nos pourquoi ?

 

Jésus nous demande le même acte de foi qu’il demandait aux gens de Nazareth : croire qu’Il est l’envoyé du Père, « aujourd’hui cette écriture est accomplie ». Cela signifie que Jésus s’adresse à nous comme il s’est adressé aux gens de Nazareth. Il leur demande de croire que l’Esprit du Père est à l’œuvre aujourd’hui. 

 

Aujourd'hui, en effet, Jésus nous trouve pauvres d'espérance et de joie, fatigué d'attendre et de demander. Face à cette sécheresse spirituelle et morale, il nous envoie son trésor : l'Esprit Saint. Il veut nous donner la force de nous relever et de réagir.

 

Nous sommes tellement conditionnés par le matérialisme ambiant, par les guerres, les attentats, le chacun pour soi, l’indifférence. Notre foi est mise à rude épreuve. D’où la question : Est-ce que Dieu existe vraiment ? Or la vie de Jésus, son chemin au milieu des hommes, le bien qu’il a fait, sa mort et sa résurrection le situent dans notre histoire. Il est à la fois tellement semblable à nous par sa place dans l’histoire et en même temps tellement différent par sa relation au Père.

D’où l’importance de l’AUJOURD’HUI relié à Dieu présent au cœur de nos vies. Cette reconnaissance ne peut se faire que par la FOI ! 

 

Jésus ne nous demande qu'une chose, toute simple, mais porteuse de certitude et de paix : garder les yeux accrochés à la Bonne Nouvelle qu’il nous propose aujourd’hui. 

 

 

 PRIERE UNIVERSELLE

 

1.- Comme déjà Caïn défiait Dieu en lui disant : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Aujourd’hui, chaque nation est de plus en plus tentée de se replier sur ses seuls intérêts et d’ignorer les autres. Ouvre nos oreilles, Seigneur, aux appels du Pape, au forum économique mondial de Davos : « Chacun partage la responsabilité du bien être intégral des autres ». Fais-nous souvenir du beau devoir humain d’être responsables du bien-être de tous nos frères et sœurs humains. Prions le Seigneur.

 

2.- Syrie, Gaza, Californie, Mayotte… que ce soit la guerre, le feu ou les cyclones, partout, d’immenses champs de ruines et des peuples sans abris.

En ce dimanche de la parole, fais-nous entendre ton appel,

Seigneur, qui se crie par tous nos frères humains qui ont faim, qui ont froid. Non seulement en réparant les ruines, mais aussi en étant des artisans de paix pour qu’il n’y ait plus de ruines, en vivant une sobriété heureuse pour ne plus détruire notre terre et son climat. Prions le Seigneur.

 

3.- Il y a 80 ans, le camp d’Auschwitz était libéré.

Seigneur, grave en nos cœurs les paroles des derniers survivants des camps de concertation pour que jamais nous n’acceptions le retour de l’idéologie nazie.

Prions le Seigneur.

François, prêtre retraité



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