27 000 chevaux de trait, emmenés par les Allemands le 1er septembre 1944. Lors de la Libération, ils manquent à l'agriculture
au 1er octobre 1945, 3 000 d'entre eux sont retrouvés en Sarre et dans le Palatinat, 3 300 sont mis à la disposition des paysans par l'armée et 737 chevaux belges introduits dans le dé partement. Il en manque encore 8 000 pour redonner un bon départ à l'agriculture. Le déficit en bovins atteint
47 000 têtes au début de 1945. Leur récupération en Allemagne est très aléatoire car un grand nombre d'entre eux a été abattus. Les achats à l'extérieur ne donnent pas le résultat escompté, et il manque
15 000 vaches laitières pour que toutes les exploitations redeviennent viables. Le troupeau ovin de 1945 est réduit de 22 000 têtes par rapport à celui de 1939, quelques centaines de bêtes seulement ont pu être ramenées d'Allemagne. Les porcs et les animaux de basse-cour ont été décimés au moment de la Libération. La production forestière du département n'atteint que 40% de celle de 1939, dans les catégories des bois d'industrie et des grumes à sciage. La production agricole de la Moselle ne retrouvera le niveau de 1938 qu'en 1949, après avoir surmonté un dernier handicap : l'enlèvement des bombes et des mines qui truffent les terres cultivables, empêchant tout travail, et qui causent parmi les cultivateurs de nombreux et tragiques accidents .
Rapport du Directeur des Services Agricoles,
Les paysans des villages situés dans l'ancien camp militaire ont dû aller à plusieurs reprises à la gare de Petit-Réderching pour récupérer les chevaux et les vaches.
J.A.S.
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