Chaque année, des élus allemands et français se rencontrent à une table avec bancs à la frontière. Ces rencontres ont réussi à ouvrir la frontière avec un effet positif, c’est ainsi que sur les hauteurs d’Ormersviller non loin de la chapelle Saint-Joseph un château d’eau transfrontalier avec deux réservoirs a été construit. L’un dessert des communes françaises et l’autre des communes sarroises. Le maire de Blieskastel Bernd Hertzler a fait des démarches pour remplacer cette table à
bancs en mauvais état par une tonnelle en bois.
L'équipe technique de Blieskastel ont aidé à la mettre à la bonne place place
Elle a été livrée le vendredi 6 septembre par l’entreprise Schumacher Bois de Bitche en présence du maire d’Ormersviller Marcel Vogel.
D’où vient cette amitié franco-allemande?
Au retour de leur expulsion après la dernière guerre, les habitants d’Ormersviller ont retrouvé leurs maisons détruites, et ont logé dans des baraquements sans électricité, ni eau, ce qui n’était pas le cas de Brenschelbach en Sarre à deux km du village. En 1945 et en1946 tous les paysans allaient battre leur moisson à Brenschelbach. Cela était possible, car la Sarre faisait partie de la zone d’occupation française. Suite au référendum où 67,7 %) ont dit « non » pour un statut européen, le 1er janvier 1957 la frontière a été fermée à Ormersviller. Désormais tous les ouvriers-frontaliers doivent faire un détour de 7 km par Volmunster pour passer la douane de Brenschelbach durant la journée et par Schweyen durant la nuit.
Mobilisation contre une frontière fermée
Suite à leur rencontre en 1973, Dieter Schmidt, maire de Brenschelbach et Roger Sprunck maire d’Ormersviller se sont mobilisés pour ouvrir cette frontières pour les ouvriers frontaliers. L’assouplissement a commencé en mai 1982 par la distribution de clés pour les ouvriers frontaliers. En 1986 la route d’Altheim est empierrée et goudronnée. En1988, un banc puis une table y ont été installés à la place de la guérite des douaniers. En octobre 1984 les responsables de la CDU ont invité les habitants de Brenschelbach et d’Ormersviller pour planter un arbre commémorant ces travaux, puis en 1991 les barrières ont été ouvertes nuit et jour.
Joseph Antoine Sprunck