A l’initiative de Liliane Wecker, les randonneurs du Colimaçon ont suivi Denis Michel, photographe naturaliste, entre Waldhouse et le moulin de Dorst qui a suivi depuis plusieurs années l’évolution de la présence du blaireau dans la vallée de la Horn, entre Waldhouse et le moulin de Dorst.
Denis Michel, coiffé d'une casquette blanche, a fait connaître la vie et l'habitat du castor aux randonneurs du Colimaçon.
Eradiqué en Lorraine par l’homme dès le 17 ème siècle, le castor est revenu dans la vallée de La Horn. C'est un signe révélateur de la richesse de la biodiversité des êtres vivants et des écosystèmes du Bitcherland. Denis a fait découvrir aux randonneurs les nombreux indices de présence remarqués sur le berges dès 2010. Ils laissent présager l’arrivée de ce rongeur en provenance de la Sarre où il a été réintroduit sur plusieurs cours d’eau notamment la Blies près de Blieskastel en 1998, et plus récemment à quelques kilomètres de la frontière allemande près de Hornbach.
La vie du castor
Photo Denis Michel
C’est un mammifère, le plus grand des rongeurs, semi-aquatique, bien connu pour les barrages qu’il érige sur les cours d’eau dont il aménage souvent les berges. Il joue un rôle écologique de premier plan dans la biodiversité et la vie sauvage en bord de fleuve ou rivière. Il est surtout végétarien, il stocke les écorces dans son habitat afin de se constituer des réserves pour l’hiver. Il adapte son alimentation à ce que les saisons lui procurent le plus aisément. et bénéficie d’une protection intégrale par des textes réglementaires nationaux. Son espèce est inscrite parmi celles à protéger selon la Directive Européenne Flore, Faune, Habitats annexe II et IV. Sur tout le parcours, les indices sont nombreux, particulièrement les traces laissés sur les arbres et le terrain où il installe son habitat.
Son habitat
L’habitat du castor, qui est au-dessus du niveau de l’eau, se reconnaît au terrier creusé dans la berge ou à la hutte en branchages construite sur la berge également, dont l’entrée est toujours sous l’eau.
Le castor a réussi à abattre un arbre
Le biotope du castor est constitué par le réseau des rivières et des fleuves. Les plans d’eau peuvent être colonisés lorsqu’ils sont reliés au réseau
Photo Denis Michel
Le castor en train de nager
hydrographique ou lorsqu’ils sont très proches de celui-ci. Au niveau local, l’enrichissement de la biodiversité par l’arrivée du « castoridé » s’inscrit pleinement dans les récentes mesures de protection du milieu naturel mises en place notamment sur la roselière de Waldhouse-Walschbronn.
Joseph Antoine Sprunck