Photos Joseph Antoine Sprunck
La réouverture de la frontière
Le samedi 16 mai 2020 à 14 h 30, la réouverture officielle de la frontière s’est faite à Ormersviller en présence de deux députés français Nicole Trisse et Christophe Arend, de deux députés allemands Markus Uhl et Jutta Schmitt-Lang et du maire Marcel Vogel d’Ormersviller et les conseillers ainsi que de Francis Vogt, président de la communauté des communes du Pays de Bitche. Tous ces élus ont fait des démarches avec insistance pour la réouverture de la frontière afin d’éviter aux salariés frontaliers de faire près de 20 km de détour par jour pour passer par Schweyen et Hornbach depuis le 30 mars 2019
Première ouverture
Quand la Sarre a été rattachée à la RFA le 1er janvier 1957, suite à un référendum organisé en octobre 1955, la frontière a été fermée entre la Moselle et la Sarre. C’était presque impensable. Situés de part et d’autre de la frontière à 2 km, à partir du 1 er janvier 1957, les habitants d’Ormersviller et de Brenschelbach devaient faire un détour de 10 km de jour et 25 km de nuit pour se rencontrer, car le poste frontière de la gare de Brenschelbach était fermé de nuit. Elle a été rouverte en mai 1982 pour les ouvriers frontaliers grâce aux démarches de Roger Sprunck, maire d’Ormersviller et de Dieter Schmidt, maire de Brenschelbach.
Plus jamais cela
A partir de la gauche: Marcel Vogel, Francis Vogt, Nicole Trisse, Christophe Arend, Markus Uhl et Jutta Schmitt-Lang
« L’important est que cette frontière soit ouverte et que cela ne se reproduise plus jamais » a martelé Christophe Arend. Pour Nicole Trisse, « c‘est grâce à un travail collégial que nous avons réussi à rouvrir cette frontière qui a été brutalement fermée du jour au lendemain. C’est très important pour la population à ce qu’elle reste ouverte. » « Si nous sommes ici, c’est que nous sommes à un endroit symbolique où l’on fête tous les ans la réouverture de la frontière. Cela nous a incités à travailler ensemble » poursuit Marcel Vogel « Avec l’appui des maires d’Ormersviller, Schweyen et Walschbronn qui ont tous contribué pour réouvrir la frontière pour les salariés frontaliers, c’est travail local qui a réussi » « Il faut se battre pour que cette frontière reste définitivement ouverte » insiste Jutta Schmitt-Lang. C’est Christophe Arend qui a conclu: « Plus jamais cela. Nous nous battrons pour que cela ne se reproduise plus, pour nous les démocrates, cela est très important. »
Joseph Antoine Sprunck