La municipalité d'Erching-Guiderkirch a organisé trois débats. Ils étaient animés par Jean-Paul Wey et Francis Behr. Ils nous livrent le compte-rendu de ces trois rencontres.
Rencontre du 15 février 2019 : Social – santé 15 février.
Problème des EHPAD
Sur l’intercommunalité, il y a 35 500 h pour 46 communes. 4 EHPAD. 263 lits pour tous les habitants.
Il y a un manque de places sur le secteur pour mieux répondre aux besoins et être plus proche des familles. Certaines personnes doivent aller en Alsace. Les attentes pour avoir une place peuvent être longues.
Il y a aussi un manque de personnels.
Autrefois il y avait des personnes qui étaient encore plus ou moins autonomes qui entraient dans les maisons de retraite parce qu’elles ne voulaient pas rester seules chez elles. Aujourd’hui ce sont des personnes très dépendantes, mais le personnel n’a pas évolué en fonction du surcroît de la charge de travail. Certaines personnes restent couchées toute une journée parce qu’on n’a pas le temps de les lever (en particulier le W.E.). Au long séjour, les malades ont droit à une douche par semaine.
Il y a aussi le problème de la qualité des soins. Tout est calculé. Une toilette doit se faire en un quart d’heure, il n’y a plus d’humanité.
Il y a beaucoup d’administratif, tout doit être noté sur ordinateur.
C’est la dépendance qui pose le plus de problème.
On voudrait plus de moyens, plus de personnels. Pouvoir être plus proche des malades, des personnes âgées. Moins de contraintes administratives.
Certaines personnes choisissent de partir en maison de retraite, c’est un choix et en général ça se passe bien. Mais beaucoup vont en maison par nécessité et le vivent moins bien.
On ajoute de la quantité à la vie, mais pas de la qualité.
Le coût des maisons de retraite est cher
Cher à construire, mais cher aussi pour les pensionnaires.
Dans le Nord, beaucoup mettent leurs parents en Belgique. Les coûts sont 30% moins cher pour plus de personnel. Mais ce n’est pas la même qualité de service (pas de télé, pas de radio...)
Ici on paie environ 2 000 € mais en région parisienne ou dans le sud de la France, c’est 4 000 ou 5 000 € mais ce sont des maisons privées.
Le maintien à domicile
Aujourd’hui on essaie de garder le plus possible les personnes âgées à domicile.
On peut avoir pas mal d’aide, mais les gens ne savent pas toujours où s’adresser.
C’est surtout pour les personnes seules qu’il est difficile de s’informer. La famille n’est pas toujours à proximité et certaines personnes ne veulent pas qu’on sache qu’elles sont en difficulté.
Les couples âgés ou les personnes seules qui n’ont pas de parenté autour d’eux, sont souvent perdus dès qu’il y a un problème quand il faut s’informer par soi-même.
Il existe des dépliants qu’on peut se procurer à la mairie, mais pour certaines personnes, c’est très complexe. Maintenant il faut remplir les formulaires par internet, tout le monde n’est pas capable de le faire.
Les assistantes sociales se déplacent à domicile avec leur ordinateur pour faire les papiers.
Dans notre village, il y a encore un réseau, on est attentif aux personnes seules. Mais n’y aurait-il pas possibilité dans chaque commune, qu’il y ait un référent, quelqu’un à qui on peut s’adresser avant l’assistante sociale ? Une personne que l’on connaît, proche des gens, mais capable également de les guider, de les renseigner sur les démarches à faire, être un soutien.
Il y a également le problème des personnes qui ont besoin d’une présence continuelle. Si on veut une aide en journée, c’est à la charge personnelle. Mais on ne peut pas non plus trouver des personnes 24/24 h.
La personne qui vient pour aider, il faut qu’elle ait envie de le faire, pas seulement pour avoir un salaire. N’importe comment avec toutes les aides possibles, il y a toujours des contraintes.
Problème de la prise en charge par une personne de la famille.
Beaucoup travaillent à l’extérieur. Aujourd’hui le fait d’avoir un emploi, ce n’est plus un choix en particulier pour les femmes, c’est une nécessité.
Comment se libérer ? Qui dans la famille acceptera de prendre la personne dépendante chez elle ?
Il faudrait pouvoir indemniser les personnes qui souhaitent rester à temps plein auprès de la personne dépendante et qu’on lui maintienne son poste pour le jour où elle souhaite reprendre son travail. Pour les enfants malades, on peut demander une disponibilité, mais ensuite on ne retrouve plus son emploi.
Avant c’était l’allocation de dépendance qui n’existe plus, maintenant c’est l’APA (L’allocation personnalisée d’autonomie).
Foyer logement pour personnes âgées.
N’y aurait-il pas également la possibilité de créer des logements dans le village que les personnes âgées pourraient habiter parce que plus pratiques que leurs anciennes maisons.
Il existe des foyers résidences. Mais la personne veut rester le plus longtemps possible dans son village pour garder les liens, continuer à participer aux rencontres du 3° âge.
Pourquoi pas dans chaque village, ou dans chaque quartier pour les villes, construire des foyers résidence dans le village. Deux, trois logements avec une salle à manger commune où on ait la possibilité de manger ensemble. Présence d’un concierge résidant ou un couple de jeunes retraités. Est-ce possible localement ? N’est-ce pas dans ce sens qu’il faudrait aller ? Il existe aussi des logements mixtes. Un jeune couple habite à l’étage et un couple de personnes âgées habitent le rez-de-chaussée.
Le fait d’être obligé de déménager sans cesse pour aller d’un service à l’autre est très perturbant pour la personne âgée.
Avant tout, les personnes veulent rester dans leur milieu de vie, entourées de leurs connaissances.
Rencontres inter-générations
Permettre des rencontres des personnes âgées avec les enfants de l’école. C’est une richesse pour les personnes âgées mais aussi pour les enfants. Echanger des savoirs faire, permettre aux personnes âgées de garder des liens avec les enfants, découvrir ce qui se passe à l’école. Pour les enfants, découvrir la vie d’autrefois, apprendre des recettes de cuisine etc...
Il est possible d’aménager certaines choses, faire mieux sans pour autant que ça coûte d’avantage d’argent que ce qui se fait actuellement.
Proximité des soins-déserts médicaux.
Aujourd’hui on trouve encore des médecins généralistes, mais ça devient de plus en plus problématique. Les médecins qui partent en retraite, ne sont pas remplacés. Avec le numérus clausus, il n’y a pas plus suffisamment de relève actuellement. Il faudra au moins dix ans pour rétablir la situation.
Les médecins cherchent à exercer dans les grands centres où la vie est plus agréable, où il y a moins de contraintes.
Problème de contrainte des gardes. En rural, les médecins sont astreints à faire des gardes tous les 6 jours. Quand les médecins étaient plus nombreux, les gardes étaient moins fréquentes, donc moins contraignantes.
On préfère se spécialiser où il n’y a plus de garde à faire en particulier ne plus être dérangé la nuit.
Ils ne veulent plus exercer seuls. Ils préfèrent les maisons médicalisés, il y a moins de contraintes. Tout est regroupé. C’est également un avantage pour les patients.
Une des solutions serait donc de créer des maisons de santé en rural.
Ce qui fait qu’actuellement, il y a une surcharge dans les urgences même pour soigner des maux bénins parce que le jour, le médecin traitant ne peut pas se déplacer et il ne veut plus se déplacer la nuit. Ce qui entraîne des temps d’attente très longs. D’où un manque d’humanité.
En France, on a une des meilleures médecines de pointe, mais on est de moins en moins bon en humanité. Ce qu’on a gagné en progrès technique, on l’a perdu en humanité.
Il faut également garder les hôpitaux de proximité. Tout est recentré dans les grandes villes. Problème des maternités qui sont supprimées dans les centres de moindre importance.
Problème également des dépassements d’honoraires pour certains spécialistes.
Propositions
EHPAD
- Augmenter les places dans les EHPAD (trop d’attentes)
- Plus d’humanité, par conséquent plus de personnel pour avoir plus de temps à consacrer aux personnes dépendantes.
- Problème du coût de la construction des EHPAD et des pensions à verser.
Le maintien à domicile.
- Information sur les aides possibles. Mettre en place des personnes référentes dans les villages qui puissent repérer les besoins de certaines personnes et mettre en contact avec les services appropriés.
- Rémunération de la personne qui souhaite rester à plein temps auprès de la personne dépendante avec possibilité de retrouver son emploi.
- Créer des foyers résidence dans les communes pour que les personnes âgées puissent garder leur cadre de vie et leurs relations.
- Rencontres inter-générations. Importance de garder des liens entre enfants et personnes âgées.
Déserts médicaux
Problème des urgences surchargées.
- Ne faudrait-il pas former des infirmiers ou infirmières spécialisés qui puissent prendre en charge des actes chirurgicaux mineurs en particulier aux urgences (sutures, radios…). Renouveler certaines ordonnances.
- Revoir la proximité des hôpitaux et en particulier des maternités.
- Créer des maisons de santé en rural où peuvent se regrouper plusieurs médecins et différents services médicaux. Meilleures conditions de vie pour les médecins généralistes et plus pratique pour les patients.
- Revoir le quota des médecins.
- On remarque dans l’ensemble qu’on a beaucoup gagné en France en progrès technique, mais beaucoup perdu en humanité.
2) Organisation de l’Etat et des services publics 22 février.
Revoir la constitution ? On a peu d’informations à ce sujet.
Avoir plus de possibilité d’agir sur les directives de l’état.
Le référendum est-il une solution ? Le RIC demandé par les gilets jaunes semble répondre à une demande pour avoir une influence plus directe sur les décisions du gouvernement. Mais peut-on influencer une politique en répondant simplement par OUI ou par NON ?
Il y a également une demande de comptabiliser les votes blancs. Cela permettrait d’exprimer le fait qu’on ne soit pas d’accord avec les candidats proposés et en même temps de pouvoir exprimer son opinion.
Il faudrait mettre en place le vote obligatoire et que ce soit pris sur le temps de travail.
Beaucoup de gens râlent contre les politiciens, mais beaucoup ne vont pas voter.
Comment rendre notre société plus démocratique ?
Le fait de voter, n’est pas suffisant pour pour qu’on soit en démocratie. La démocratie c’est aussi pouvoir prendre la parole, faire des propositions. Il faudrait des rencontres débats sur les sujets qui concernent la vie locale ou plus large, au moins une fois par an. La démocratie, c’est se sentir responsable de tout ce qui concerne notre vie citoyenne.
Le quinquennat ne permet pas de prendre des décisions à long terme. Il faudrait revenir au septennat.
C’est le premier ministre normalement qui doit mettre en place les directives de l’état. Aujourd’hui, le président prend de plus en plus de place dans les orientations de la nation.
Compétences des communes.
Il faudrait des communes solides financièrement.
Les petites communes ne sont pas suffisamment représentées à la COM-COM. Elles n’ont pas de poids pour faire aboutir leurs demandes
Les COM-COM étaient prévues comme accompagnement et non pas pour empiéter sur les prérogatives des communes.
Il faudrait permettre de nouveau la création des SIVU. Il faudrait que les communes concernées par un projet commun soient pleinement responsables de la mise en œuvre de l’opération. Permettre plus de compétences aux communes concernées.
Les problèmes étant de plus complexes, la COM-COM devrait avoir un rôle d’accompagnement, mais laisser les communes prendre la décision. Ce qui devrait permettre la création de différents SIVU selon les projets à mettre en place et les communes concernées.
Le fait de donner de plus en plus de pouvoir au COM-COM au dépens des communes, semble répondre à un désir de l’Etat de supprimer l’existence des petites communes.
Problème des services administratifs
On veut simplifier les services administratifs en les regroupant, en fait ça devient de plus en plus complexe et impersonnel.
- Quand on communique par téléphone, on se retrouve sur des boîtes vocales qui vous guident avec des touches. On a de plus en plus de mal à avoir un correspondant qui vous écoute et vous conseille et qui puisse répondre à vos questions.
Il y a par conséquent un sentiment de ne pas pouvoir être compris, que l’on ne réponde pas à notre demande, un sentiment d’abandon chez certaines personnes.
- Il y a aussi le problème de déplacements quand il faut se rendre dans les services de plus en plus regroupés dans les grandes agglomérations.
- Les services publics semblent davantage répondre à un besoin de rentabilité que de s’adapter au public.
Est-ce que les services qui ont disparu dans les villages nous manquent ? (bureau de poste, distributeurs de billets, banque etc...). En fait les gens se déplacent beaucoup aujourd’hui. Les gens travaillent à deux. Ils ont souvent l’occasion de passer devant les grands commerces, ou les services publics. Cependant il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer facilement, qui n’ont pas de famille autour d’elles.
Il faut trouver des moyens pour qu’il y ait une entraide à ce niveau dans les villages. Serait-il possible d’avoir des personnes de confiance pour rendre certains services quand il faut se déplacer ?
On pourrait peut-être également mettre en place dans les villages des locaux où sont regroupés plusieurs services qui soient aussi des lieux de vie. Cela existe déjà dans certains endroits.
L’Etat cherche de plus en plus à tout privatisé.
Le pire c’est la trésorerie et la CAF. Le personnel n’est pas assez nombreux pour répondre à la demande.
Faut-il supprimer certains échelons administratifs ?
Réorganisation des territoires.
Quelle utilité de la grande région ?. La grande région a permis de subventionner des transports collectifs (TER) sur un territoire plus grand.
Le département est une instance plus proche des mairies. Il a la responsabilité des collèges. Ouverture et fermeture des écoles.
En fait c’est le problème d’avoir des élus qui se sentent proches de nous, proches de nos problèmes. Dans les instances à plus haut niveau, on ne connaît plus les responsables et leur fonctionnement coûte cher aux citoyens.
Problème des écoles
Il y a une crainte que les écoles primaires soient regroupées avec les collèges. Les communes veulent garder leur école (sans remettre en cause le fait que l’école regroupe plusieurs villages). Ce système semble bien fonctionner pour le moment sur le secteur.
Il faut que le personnel des écoles reste public. De plus en plus des services passent au privé. On pense que c’est une façon de supprimer les fonctionnaires d’une manière indirecte.
On veut également des classes moins surchargées.
On sent que l’enseignement général se dégrade.
Mais l’important c’est aussi que les écoles soient ouvertes sur la vie. Cela compte également dans l’éducation des enfants. A la dernière rencontre on avait parlé des liens qui pouvaient y avoir entre le 3° âge et les enfants du primaire.
En définitive, on a souvent l’impression que les décisions sont prises en faveur des villes et que le rural a beaucoup de mal à se faire entendre par manque de représentativité dans les différentes instances.
Propositions
Rendre notre société plus démocratique pas seulement en allant voter mais en organisant des débats.
Comptabiliser les bulletins blancs pour que puisse aussi s’exprimer les désaccords.
Rendre les services administratifs plus accessibles en créant des lieux multiservice de proximité, en simplifiant les démarches, en mettant en place du personnel capable de répondre aux demandes.
Les communes ont de moins en moins de pouvoir. On aimerait que soit remis en place les SIVU qui permettaient plus de compétences aux communes avec le choix de s’associer sur un projet particulier.
Problème des fermetures de classes. L’école est un lieu de vie important pour le village.
Que les écoles soient ouvertes sur la vie, permettre des rencontres intergénérationnelles.
3) Transition écologique 1 mars
Problème de l’eau
Le problème de l’eau, c’est ce qui vient en premier.
- Manque d’eau.
- Qualité de l’eau.
- Risque d’inondations par le fait qu’on supprime de plus en plus les obstacles qui freinent la circulation des eaux.
- Les drainages qui favorisent l’agriculture intensive.
- La destruction des haies et des arbres provoque l’érosion des sols.
- Le béton qui entoure de plus en plus les maisons.
Pollution de l’air.
L’année 2018 est la plus chaude enregistrée
C’est le réchauffement climatique qui semble poser le plus de problème pour les jeunes générations. Mais individuellement, on ne peut rien faire. Ce n’est pas seulement un problème qui concerne la France. Il y a surtout l’Allemagne et la Pologne qui font tourner leur centrales électriques et se chauffent au charbon qui sont de gros facteurs de pollution de l’air.
Dans les années 60, dans la vallée de la Fensch tout était noir. On était les plus grands pollueurs, maintenant c’est d’autres régions en particulier la Chine.
Ce qui entraîne des problèmes de santé. Ça fait peur pour les années à venir.
Le changement climatique, les pesticides, entraînent également la disparition des espèces, une menace pour la diversité des plantes.
Cette utilisation excessive de produits chimiques dans l’agriculture, la perte de la biodiversité provoque la disparition des abeilles. C’est la pollinisation des plantes et des arbres fruitiers qui est en péril. Le fait d’être près de l’Allemagne pose moins de problèmes. Chez eux, on les oblige à semer certaines fleurs pour conserver la biodiversité.
Cependant de plus en plus les agriculteurs font de la culture raisonnée. L’épandage des pesticides est mieux contrôlé.
Recherche d’autres sources d’énergie.
Actuellement, il faut de plus en plus de matière première pour produire de l’électricité pour se déplacer en voitures, pour se chauffer.
On cherche de nouvelles sources d’énergie moins polluantes, comme les éoliennes, le biogaz produit à partir du fumier des vaches.
Le biogaz provient d’une station de méthanisation construite souvent grâce au regroupement de plusieurs agriculteurs. On fait fermenter des déchets comme le fumier, auquel on rajoute du maïs pour activer la fermentation. Ce qui donne du gaz méthane stocké dans un espace fermé. Ce gaz peut servir directement en l’état, ou bien on s’en sert pour alimenter un gros moteur thermique qui fait tourner une dynamo pour produire de l’électricité revendu à l’EDF. La chaleur du moteur peut également être récupérée pour chauffer des appartements.
Le lisier qui provient des matières organiques fermentées est ensuite épandu dans les champs. Il est mieux assimilé par les plantes que le fumier.
Mais cette innovation prometteuse est parfois détournée de son objectif quand certains utilisent uniquement le maïs pour produire le méthane. C’est un gros business. Ça devient une aberration. On utilise les terres agricoles, non plus pour nourrir les gens, mais pour produire du gaz.
On peut également faire du méthane à partir des déchets organiques. Le concept est intéressant, mais il y a un problème de tri des déchets. Quand on utilise les déchets organiques, il faut surtout que tout le monde joue le jeu. Ce qui n’est pas toujours le cas. On voit également encore beaucoup de déchets abandonnés dans la nature.
Il faudrait favoriser le compostage surtout en rural en particulier pour ceux qui ont des jardins. On ne le fait pas suffisamment.
Le compost dans les centres de tri, comporte beaucoup de mauvaises herbes, peu utilisable.
Il y a un manque d’information pour voir les bienfaits du composte, comment bien l’utiliser.
Autrefois il y avait des rencontres organisées par la COM-COM pour les secrétaires de mairie. On pensait que ce serait compliqué pour les personnes âgées, en fait elles ont pris ce travail vraiment à cœur. Elles étaient beaucoup plus disciplinées que les jeunes.
Le recyclage devrait commencer par la fabrication du produit, des emballages, c’est une volonté globale.
L’emballage sert beaucoup pour le marketing, il faut que ça tape à l’œil. Dans certains grands magasins, il y a des bacs pour récupérer les emballages.
Mais si on se déplace 40 ou 50 ans en arrière, on voit qu’on a fait des progrès. Il y a des marques qui font des efforts pour faire des emballages recyclables (en utilisant le carton)
Etre attentif au tri ménager.
Il faudrait voir comment les gens travaillent dans les centres de tris. Quand le tri n’est pas bien respecté, le travail devient horrible.
On pourrait au niveau de la commune organiser une visite du centre du tri et récupération des déchets. Cela se fait en une après-midi. Quand on a vu comment ça se passe, on a davantage envie d’expliquer l’importance du tri. Le fait de le voir, ça sensibilise sur le sérieux de bien faire le tri.
Problème des transports.
Les moyens de transport contribuent pour une bonne part dans la pollution. Quelles seraient les solutions pour diminuer cette pollution ?
La voiture électrique ne semble pas être la bonne solution. Construction de la voiture, batteries non recyclables sont des éléments de pollution. Les batteries sont fabriquées avec des produits rares. Pour son exploitation, on détruit les sols en Chine et on ne sait pas quoi faire de ces batteries quand elles sont usées.
Il y a aussi le coût et le peu d’autonomie. Y aura-t-il dans le futur suffisamment de production d’électricité pour les voitures électriques ?
L’intérêt de la voiture éclectique, c’est qu’elle évite une concentration de pollution carbone dans les grandes agglomérations. Intéressante également pour les petits trajets. Il faudrait que les entreprises mettent des bornes électriques gratuitement à disposition pour ceux qui viennent travailler en véhicule électrique.
Il existe des supermarchés qui mettent gratuitement des bornes à disposition.
La COM-COM avait eu également l’idée de mettre des véhicules électriques en location dans chaque village évitant à certains ménages, l’achat d’un deuxième véhicule.
On peut se demander quelle est la cohérence dans le discours des concessionnaires quand on force la vente des diesels pour liquider les stocks. Incohérence entre l’écologie et le commercial.
Incohérence également, dans les transports de marchandises. Alors qu’il ne cesse d’augmenter en utilisant les camions, avions, gros cargos qui brûlent du carburant de mauvaises qualité, on constate que le fret par train, beaucoup moins polluant, a pratiquement disparu.
Le covoiturage est-il une solution ?
Le problème c’est la voiture individuelle. Quelque soit le type de voiture, elle consomme beaucoup d’énergie quand elle ne sert que pour une personne.
Le covoiturage se développe de plus en plus. Des petites sociétés se sont mises en place organisant du covoiturage pour des entreprises, le conseil général. On voit également davantage « d’aires de covoiturage » se créer.
Le covoiturage n’est pas toujours évident. Problème des horaires.
Y aurait-il possibilité d’aménager les horaires dans les entreprises pour permettre à plus de personnes de faire le trajet ensemble ?
Beaucoup de personnes après le travail profitent du déplacement pour faire des courses, des démarches administratives, récupérer les enfants... ce qui ne favorise pas le covoiturage.
Il y a aussi les habitudes à changer, changer les mentalités. On constate que trop de personnes prennent encore la voiture pour de petits parcours qui pourraient se faire à pied.
Autres moyens de déplacement.
Transports collectifs. Mais c’est aussi des habitudes à prendre. Quand on supprime des transports en commun c’est le tollé. Mais quand ils existent on ne les utilise pas. Ça demande il est vrai de prendre certaines habitudes parfois un peu exigeantes.
Le vélo, classique ou électrique, est un excellent moyen, mais à condition de commencer tôt dans la vie. On ne s’y met pas à 40 ans.
Il existe dans certains villages le « vélo-bus » qui consiste à faire le ramassage des enfants pour l’école en utilisant le vélo, encadré par des adultes.
Il y a également le Train-vélo qui permet de profiter du train tout en gardant une certaine autonomie.
Problème du chauffage
Chauffage, grande source de pollution, peut-on faire quelque chose ?
La première chose à faire c’est l’isolation de la maison. Il y a des mesures au niveau gouvernementales qui ont été prises. Il y a des subventions, mais il y a des conditions à respecter. Il y a eu des déceptions.
Il y a certaines choses qui nous paraissent également immorales, quand une entreprise se propose de faire de l’isolation pour une économie d’énergie et que par ailleurs elle rachète des certificats de permis de polluer grâce à certaines plates formes.
L’isolation ou pompe à chaleur à un euro, il faut certaines conditions. Il faudrait plutôt avoir des aides et qu’on ait le choix des matériaux.
Le principe c’est de bien isoler avant d’avoir un bon chauffage. Il y a encore beaucoup de logements mal isolés. Il faudrait que le gouvernement fasse encore davantage d’efforts sur ce point par le crédit d’impôt.
Ici, le bois est très intéressant financièrement quoique polluant. On peut le faire soi-même.
Il y a aussi plein de petites choses à faire, pour économiser l’énergie : éteindre les lumières inutiles, débrancher le téléphone portable etc...
On en revient toujours à la volonté humaine. Sensibiliser les personnes. On pourrait changer beaucoup de choses qui sont à notre portée.
Jardins et vergers, circuits courts
Ici, il n’y a pas d’ AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) sur le secteur. L’AMAP naît de la rencontre d'un groupe de consommateurs et de paysans locaux (ou artisans transformateurs) qui établissent entre eux un contrat d’achat et de vente.
Il n’y avait pas suffisamment de diversité. Les jeunes ne veulent plus prendre le temps de faire la cuisine avec les produits du jardin.
On parle de revaloriser les arbres fruitiers. Mais difficulté d’acquérir un morceau de terrain à la campagne à cause de la SAFER qui a droit de préemption au bénéfice de l’agriculture intensive. Quand on est propriétaire d’un terrain, au moment de la vente, on ne peut pas en faire ce qu’on en veut. Pour certains ce n’est pas juste. On supprime les petits terrains au profit de la grande culture.
Les anciens ont encore le souci de profiter des vergers, mais beaucoup de jeunes aujourd’hui ne prennent plus le temps de cueillir ou de ramasser des fruits.
Pourtant les arbres fruitiers permettent un bien être et une biodiversité. Il existe des expériences de jardin partagé, ou de verger collectif.
A Rimling il y a un verger collectif. A Erching il y a eu beaucoup de perte de fruits.
On en revient toujours à l’homme qui a tout en main, mais qui en fait détériore la nature. Il faut prendre le taureau par les cornes, mais n’est-il pas déjà trop tard.
Propositions
Eviter la destruction des haies et des arbres.
Sauvegarder la biodiversité.
Trouver une autre alternative au béton autour des maisons.
Diminuer l’épandage des pesticides. Favoriser l’agriculture bio ou raisonnée.
Veiller au maintien des abeilles.
Favoriser les stations de biogaz à partir des déchets organiques.
Favoriser le tri des déchets ménagers bien fait, le compost des déchets verts.
Organiser des visites de centre de tri.
Faire prendre conscience de l’importance des transports en commun.
Favoriser le covoiturage. Essayer d’harmoniser les horaires des entreprises.
Mise à disposition aux habitants de voitures éclectiques dans les villages par la COM-COM, dans le but d’éviter dans certains foyers, d’acheter un second véhicule.
Favoriser le déplacement en vélo, les trajets train-vélo ou bus-vélo.
Habituer les enfants à rouler en vélo avec encadrement d’adultes.
Isolation des maisons pour économiser les dépenses de chauffage.
Favoriser les vergers et les jardins partagés.
Il y a aussi plein de petites choses à faire, pour économiser l’énergie : éteindre les lumières inutiles, débrancher le téléphone portable etc...
On en revient toujours à la volonté humaine. Sensibiliser les personnes. On pourrait changer beaucoup de choses qui sont à notre portée
La légende du Colibri
« Un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu es fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part ». Pierre Rabhi
4) Démocratie – citoyenneté
On voudrait plus d’écoute et de dialogue avec les élus (Pas les élus de la commune, mais les députés, conseillers généraux etc...)
Plus de liberté pour certaines décisions. Que les gens de terrain puissent débattre pour aborder les vrais problèmes. Il y a des gens qui font des lois et qui ne savent pas vraiment ce qui se passe sur le terrain.
Meilleure répartition des richesses.
5) Fiscalité – pouvoir d’achat
Recalculer l’impôt sur le revenu.
Réforme de la TVA, c’est complexe à cause des différents taux.
Pouvoir d’achat, augmentation de retraites.
6) L’Europe - immigration
Importance de l’Europe.
Que la France s’ouvre plus à l’Europe. Elle est plus préoccupée de sa propre popote.
Harmonisation des normes européennes particulièrement à propos de l’emploi (salaire, charges sociales...)
Problème de l’immigration. Mieux accueillir les personnes qui viennent dans notre pays. Qu’il y ait une réglementation plus respectueuse pour les étrangers mais aussi savoir qu’on ne peut pas tous les accueillir.