mercredi 19 décembre 2018

Message du Père François

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45
« En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

En ce quatrième dimanche de l’Avent, les textes nous disent que la foi n’est pas le résultat d’un raisonnement ou d’un ensemble de preuves. Elle est une confiance faite à la parole de l’autre, à un témoin, comme Marie à l’égard de l’ange Gabriel et de sa cousine Elisabeth. C’est la même démarche pour chaque croyant. C’est possible, chaque fois que nous avons conscience que Dieu intervient dans notre vie. À la veille de Noël, Marie est porteuse de Jésus, présence de Dieu. Son bonheur est lié à sa foi. Elle a compris, que l’important dans la vie n’est pas de faire telle ou telle chose, ni de faire plus ou moins, mais de tout faire avec Amour. Ainsi, elle correspond à ce Dieu qui est présent à son existence. L’essentiel de Marie est au fond de son coeur.
Rappelons-nous ce que nous dit l'apôtre Paul. Nous sommes les temples de Dieu. A Noël, Dieu vient sur terre. Il vient un peu plus habiter le coeur de ses fidèles. Il leur demande de partager la chaleur qui les anime.
Pour bien vivre ce message de Noël, nous avons besoin de rectifier notre regard, notre mentalité et nos habitudes. Car c'est vrai, à l'approche de cette fête, la publicité nous parle de mille choses à faire, des cadeaux à choisir, des cartes de vœux à envoyer. Tout cela n'est pas nécessairement mauvais. Simplement nous pouvons constater que Dieu et Jésus sont discrets et nous risquons d’oublier l’essentiel de ce qui s’est passé dans cette rencontre entre Dieu et l’humanité. Il s’agit de la naissance de Jésus en cette nuit de Noël.
C'est à nous chrétiens de chercher à déceler la présence de Dieu aujourd'hui. Ainsi, nous pourrons témoigner de sa présence et d’en vivre. Si Dieu est présent dans notre monde aujourd'hui, il vient nous transmettre une grande joie. C'est cette joie que nous retrouvons dans l'évangile de ce jour, la joie d'Elisabeth quand la mère de son Sauveur vient à elle, et la joie de Marie qui a proclamé le Magnificat pour exprimer son merci à Dieu.
Noël, c'est Dieu qui vient en la personne de Jésus pour sauver tous les Hommes. Il vient annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple, la joie de l'amour et du pardon, la joie de la réconciliation et de la paix, la joie de la vraie vie, la joie du Royaume de Dieu, au cœur de nos vies.
C'est à cette joie que nous sommes tous appelés, nous et tous ceux qui nous entourent. Comme Marie, nous sommes tous invités à la transmettre à tous ceux qui nous entourent. Que le Seigneur nous donne assez de foi et de disponibilité pour faire de nous, des témoins vivants de son Amour.
Du 23 au 30 décembre je vais accompagner 38 pèlerins en Terre Sainte, pour fêter Noël à Bethléem. Prochain envoi de l’évangile et de son commentaire le dimanche 6 janvier !

François, prêtre retraité
çois