Photos J.A.S.
Sur le chemin balisé du club vosgien qui part du Moulin d’Eschviller pour rejoindre la chapelle Saint-Joseph, la mardelle du lieu-dit «Olerschied» peut à nouveau être visitée. Elle est entourée d’une grande haie de pruneliers. Son accès a été nettoyé bénévolement par Auguste Frumholtz pour le week-end du patrimoine. Un panneau explicatif mis en place par le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord y a été posé. Elle est située entre le grand verger Frumholtz et la ferme apicole.
Cette très belle mardelle, remplie d’eau est restée dans son état primitif alors que d’autres ont été plus ou moins remblayés par les propriétaires. Elles sont relativement nombreuses sur le ban d’Ormersviller comme sur tous les plateaux calcaires de l’Est du Bassin Parisien. Ces mardelles sont des dépressions de 10 à 50 mètres de diamètre, dont le fond est recouvert d’argile, ce qui retient l’eau de ruissellement. Leur origine est ambiguë, ce sont des affaissement karstiques ou des fonds de cabanes préhistoriques, d’après le Larousse. De nombreuses plantes aquatiques y poussent, les canards sauvages y font souvent leur nid au milieu des lèches et d’autres animaux s’y abritent ou s’y terrent. Jusqu’aux années 1960, les Romanichels venaient régulièrement à Ormersviller pour vendre des paniers en osier et pour mendier de la nourriture. Ils établissaient leur camp derrière les haies de la mardelle du lieu-dit “Hittepuhl” ils y restaient plusieurs jours, puis ils continuaient leur déplacement.
Joseph Antoine Sprunck