Le vieux moulin d'Eschviller du Bitcherland
Le moulin d’Eschviller, fondée en 1731 et reconstruit en 1979 est le dernier moulin à grains de Lorraine, entraînée par une roue à aubes Poncelet. « C’est un chef d’oeuvre de technique empirique et de savoir-faire ancestral qu’un bon meunier était capable de construire lui-même de A à Z, de l’entretenir et de le réparer sans aide extérieure. » nous rapporte Antoine Schleininger dans son livre «Le moulin d’Eschviller». Le mécanisme du moulin date du 18 ème siècle et la roue de 19 ème siècle. C’est l’héritage des seize anciens moulins à eau de la Schwalb.
Énergie renouvelable
Au premier siècle avant JC, Vitruve, un ingénieur romain décrit le premier moulin à eau servant à moudre du grain. Les aubes seront d’abord droites. La force de l’eau, une énergie renouvelable, remplace les esclaves qui marchaient à l’intérieur d’une grande roue à écureuil. Le moulin d’Eschviller est un des rares moulins de France, ayant des aubes arrondies que le mathématicien Jean Victor Poncelet de Metz a préconisées en 1828. Ainsi il a apporté une amélioration de la roue avec des aubes arrondies, pour une meilleure récupération de la force hydraulique. L'eau conserve son énergie, il y a moins de pertes par turbulences.
Joseph Meyer à gauche, avec Katia Arnet et Loïc Hergott, animateurs du site.
Meunier tu dors...
Pour régler la vitesse de la roue à aubes, soit 16 tours/ minute, le meunier regarde le régulateur de Watt, l’alerte du moulin. D’où la chanson: «Meunier tu dors...» Pour la réduire, le meunier descend la vanne, et la monte pour l’augmenter. Grâce à des roues dentées, alternativement en bois et en fonte, que la force de roue est démultipliée et donne la bonne vitesse à la meule tournante qui écrase le grain pour le transformer en farine qui sera tamisée et triée par le blutoir. Quatre casiers recueillent le son et les trois variétés de farine: la fine fleur est pour les riches, la seconde plus grossière pour les bourgeois et la dernière avec du son pour les paysans. Il s’avère maintenant, que c’est la farine du paysan qui est la plus digeste, car elle contient des fibres.
A chaque visite, le guide expliquera avec passion le travail du meunier du moulin à grains d’Eschviller est mis en marche pour transformer le froment en farine. « Ce moulin, dont chacun comprend vite le fonctionnement, subjugue le visiteur. D’ailleurs, cette roue à aubes en est l’âme, c’est elle qui donne vie au site.» nous explique Joseph Meyer, le président des Amis du Moulin d’Eschviller. Visites guidées du 15 mars au 31 octobre.
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