samedi 22 novembre 2014

Les ruches intelligentes des apiculteurs

A la salle Zoller du Moulin d’Eschviller, Pierre Bresson de GRTgaz a  oganisé une réunion bilan  traitant un sujet inconnu du grand public: «Le miel comme témoin de la diversité des fleurs: premiers résultats d’une étude menée dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord». 

Après les mots de bienvenue de Francis Vogt, président de la communauté des communes,   Pierre Bresson, Chef du Département Communication de la Région Nord Est GRT Gaz a tout d’abord  expliqué la mission de son entreprise.


Le transport du gaz

«Avec plus de 32 000 km de canalisation et 26 stations de compression, GRTgaz remplit ses missions de service public en assurant l’acheminement du gaz entre les points d’entrée sur le réseau (interconnexions, terminaux méthaniers, stockages) et près de 4500 points de consommation (réseaux de distribution publique, clients industriels). Le réseau de transport de gaz se situe généralement en zone rurale. Aussi, les hommes et les femmes de GRTgaz apportent un soin constant à l’entretien des bandes de servitude qui surplombent ses canalisations enterrées de manière que ces linéaires contribuent au développement des continuités écologiques propices à la préservation de la biodiversité.» Puis il explique que son entreprise  s’intéresse aux abeilles et à la biodiversité: «Le 29 février 2013 GRTgaz a prolongé son partenariat avec la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France, avec volonté de travailler plus particulièrement sur la transition énergétique, la biodiversité et l’éducation à l’environnement. Parmi les actions en cours, l’une d’elle met en scène des abeilles dans le cadre de la surveillance écologique. Trois ruches ont été implantées à proximité de nos infrastructures gazières.»
Les ruches intelligentes
Le docteur Albert Becker, président du Centre d’études



apicoles de Moselle (CETAM) a présenté et expliqué «le rôle important des abeilles qui pollinisent. Il est regrettable que beaucoup de paysans ne laissent pas fleurir les prairies. De ce fait les fleurs des champs disparaissent avec les abeilles.  Aussi félicite-t-il les organismes comme l’Association mosellane d’économie montagnarde (AMEM), qui récompense les paysans pour leurs prairies fleuries. J’attire votre attention sur le fait que les abeilles en butinant les fleurs, captent tout ce qui se passe autour de la ruche dans un rayon de 3 km.
Le CTAM a installé douze ruches intelligentes dans douze 


différentes stations au Bitcherland pour récolter des échantillons et les analyser. Ces ruches  informatisées mesurent la température, l’humidité  le poids de la ruche, les entrées et les sorties des abeilles. Ces données sont envoyées d’une façon continue par internet au CETAM qui les analyse. Les résultats permettent de surveiller l’écosystème  et de mesurer  les impacts sur ces  colonies. Ce sera aussi une technique d’avenir pour  mesurer les OGM» Le public constitué d’apiculteurs, d’écologistes, de paysans et d’élus a ainsi été surpris d’entendre les premiers  résultats des études menées quant à l’origine des pollutions recueillies sur le pollen collecté par les abeilles.
Rôle apicole important des prairies fleuries
David Suck, vice-président du Conseil général et du Parc 

Naturel régional des Vosges du Nord et président de l’AMEM félicite les apiculteurs bénévoles qui s’occupent des visites du rucher école et la formation des jeunes apiculteurs. «Grâce au CETAM, nous aurons des données plus approfondies  de la biodiversité. Le conseil général est très intéressé à connaître les résultats de toutes les données de ces ruches intelligentes informatisées.  Vos réseaux sont dans les zones rurales, et ce milieu   est votre partenaire. Cette prise de conscience est très importante, et il faut l’accepter. J’ajoute que le site du moulin d’Eschviller offre une palette d’ateliers pédagogiques grâce aux bénévoles qui remplissent une véritable mission d’information. C’est un investissement nécessaire... Le concours des prairies fleuries concernant 400 ha des prés est d’un intérêt apicole important.» martèle David Suck. 

 Le public constitué d’apiculteurs, d’écologistes, de paysans et d’élus «a été  très intéressé  par cette réunion bilan et surpris d’entendre les premiers  résultats d’une étude menée par le CETAM et de découvrir ces ruches informatisées.» 
conclut Francis Vogt.

Joseph Antoine Sprunck