Visite à Volmunster de Bruno Chavernac, s’intéressant à la vie d’Emile Gentil et du Léon-Blot, un vapeur démontable, premier bateau à naviguer sur le Lac Tchad.
d'Émile Gentil
Bruno Chavernac, lieutenant-colonel à la retraite, s’intéressant fortement au vapeur Léon-Blot, domicilié à Saint-Raphaël, est venu à Volmunster pour visiter le lieu de naissance d’Émile Gentil, explorateur de l’Afrique centrale, né le 4 avril 1866 à Volmunster. C’est en surfant sur internet qu’il a trouvé un article sur le blog de la commune de Volmunster, qui relatait qu’une salle de l’espace Émile Gentil porte le nom de Léon Blot. Venant dans la région avec son épouse Chantal, il en a profité de venir à Volmunster pour rencontrer l’auteur de l’article. Quand il a vu la plaque «Léon Blot» lors de la visite de l’espace Émile Gentil, Bruno Chavernac a été pris par l’émotion.
Le Léon-Blot au Musée de Fréjus
«C’est seulement en 2008 que j’ai découvert l’existence de ce vapeur emblématique au musée des troupes de marine de Fréjus. Je prends aussitôt contact avec Michel Haurie, petit-fils d‘Émile Gentil, décédé en avril 2014 et qui connaissait à fond la vie de son grand-père. Son épouse a remis toutes les archives au musée de Fréjus.» Michel Haurie a participé à l’inauguration de l’Espace Émile Gentil le 7 juillet 1984 et était venu à plusieurs reprises en pèlerinage à Volmunster où une stèle en hommage à son grand-père avait été érigée en 1931 en son honneur.
Pour quoi le nom de Léon-Blot?
Le Léon-Blot naviguant sur le Lac Tchad
Comme il habite à Saint-Raphaël, grâce à des recherches dans les archives du musée des troupes de la marine de Fréjus, il nous apprend qu’«Émile Gentil a fait connaissance de Léon Blot lors d’une soirée au Gabon. Léon Blot, sous-administrateur colonial, veut reconnaître à tout prix le lac Tchad que quatre expéditions françaises ont essayé de rejoindre en vain. Hélas, il tombe malade, et ne verra pas le lac Tchad. Pour lui rendre hommage, Emile Gentil donne au vapeur le nom de Léon Blot qui atteindra le Lac. Émile Gentil réussit à atteindre le Lac Tchad sans tirer un seul coup de fusil. C’est un homme de coeur qui réussit à créer de bons rapports avec les chefs de village et leur fait des cadeaux»
48 ans de navigation
«Le Léon-Blot, naviguera sur fleuves africains et le lac Tchad de 1897 à 1945, où il échoue dans un affluent de l’Oubangui. C’est quand Michèle Alliot-Marie, était ministre de la guerre que le bateau fut rapatrié en 2004 en France par avion à l’aéroport militaire d’Istres, puis transporté au musée des troupes de marines de Fréjus.» nous précise-t-il. Bruno Chavernac avec la collaboration très active du conservateur du musée de Fréjus, essaie de retrouver de nombreuses pièces manquantes du Léon Blot.
J.A.S.
