mercredi 23 juillet 2014

Originalité de la fête des saveurs et de la moisson au Moulin d'Eschviller

Malgré un temps instable, les Amis du Moulin  du Moulin d’Eschviller, une association présidée par Joseph Meyer
a grâce à l’originalité de sa fête des saveurs   réussi à drainer de nombreuses personnes venues de toute la région. 



Les uns sont venus pour  déguster des plats culinaires de grand-mère, d’autres pour faire des achats, certains pour revivre les moissons des années 1960 ou rencontrer des connaissances dans une ambiance conviviale.

La bonne ambiance des bénévoles

Les bénévoles des Amis du Moulin étaient une soixantaine  à préparer cette fête des saveurs. Le vendredi matin, les hommes ont dressé les chapiteaux, le samedi matin tous étaient convoqués pour tout mettre en place. Le dimanche matin tout était monté pour accueillir les  producteurs  à 8 h et les visiteurs à partir de 10 h. Le lundi c’était le démontage et le rangement de tout le matériel.



Le couple Weisberg d’Ancy sur Moselle était sur place dès le matin. Madame voulait goûter les Dampfnudle qu’elle n’ a mangé depuis son mariage il y cinquante ans. «J’ai dit à mon mari, dimanche nous allons au Moulin d’Eschviller par n’importe quel temps. Et je ne l’ai pas regretté. Ces Dampfnudle ont le même goût que celles de ma mère. Quel bonheur!»  s’exclame-t-elle.



  Aline et Jean-Paul de Sarreguemines viennent, car «cette fête champêtre est trop sympathique, tout le monde est gentil et convivial. On dirait que c’est une grande famille. De plus on nous sert des plats culinaires que  l’on ne trouve pas ailleurs. 

Reportage photographique de Larry Cline et de Joseph Antoine Sprunck

La moisson  


Claude Schaub  fauche le blé avec la faux armée




et Denise Paltz ramasse à l'aide d'une faucille les javelles (Leck) qu'elle dépose dans un lien en paille ou une cordelette (Strenkel) qui se terminait par une bûchette. Au retour  la dernière guerre, les paysans se servaient du fil téléphonique (Oktràt) l'armée américaine comme lien.



Avant la moissonneuse-lieuse, on coupait les céréales avec une faucheuse mécanique. Un râteau à cinq dents (Lecker) avec un manche en biais permettait de déposer les javelles.


Puis   arriva la moissonneuse-lieuse qui fut remplacée par la moissonneuse-batteuse


Lucien Paltz, agriculteur retraité, explique d'une manière très explicite aux spectateurs tous les gestes et faits  des moissonneurs.



Le  président des Amis du Moulin d'Eschviller, Joseph Meyer, a accueilli David Suck, vice-président du conseil général et Daniel Schaff, maire de Volmunster



C'était toujours le doyen des moissonneurs qui déposait le chapeau sur la moyette (Kàste). Celle du blé se composait de  dix gerbes (Garb), celle de l'orge et de l'avoine six. La plupart du temps, on engrangeait les gerbes après avoir moissonné toutes les céréales (orge, avoine et blé).


Le blé se battait à l'origine dans l'aire de la grange  à quatre avec des fléaux


Puis avec la batteuse à main

On séparait les balles (Sprier) des grains grâce à un van.


puis avec un tarare cribleur (Wànmihl)


puis vint la batteuse (Dreschmaschin)  après 1928 quand les villages furent électrifiés

Les saveurs anciennes à la fête  du Moulin d'Eschviller


Raymond arrive très bien à s'entendre avec les huit meunières qui préparent les galettes aux pommes   de terre ou aux pommes.

David Suck  a trouvé les galettes aux pommes délicieuses.

 On pouvait acheter du foie gras chez Serge Candido d'Obergailbach



Des Dampfnudle, de la farine et des pâtes maison chez la meunière Marie-Thérèse Arnet




de l'estomac de porc farci  (Saumah) et du saucisson du pays chez le boucher-charcutier René Rein de Volmunster

et des produits du terroir de tout le Bitcherland chez Marianne Hoellinger de Bitche.



Le lundi au cours du déjeuner le président remercie les soixante bénévoles  pour le travail accompli durant ces quatre jours.


Photos de Larry Cline et de Joseph Antoine Sprunck

J.A.S.