La betterave fait partie des aliments santé, la consommer plutôt crue ou en jus que cuite.
Photo DR Un condensé de vitamines, de minéraux et d’oligo-élémentsLa betterave contient de nombreux minéraux, vitamines et oligo-éléments de qualité, dont les principaux sont le calcium (22 mg/100g), le magnésium (19 mg), le potassium (328 mg), les béta carotènes (20 µg) et la vitamine B9 (100 µg), ainsi que les fibres nécessaires à un bon transit. Généralement, nous la consommons cuite, mais c'est bien dommage, car sous cette forme une partie de ses nutriments sont perdus à la cuisson. Pour rappel : - A 50°C, les enzymes sont détruites ;
- A 60°C, la vitamine C disparaît ;
- Dès 100°C, une grande partie des sels minéraux deviennent non assimilables ;
- Et à 110°C, ce sont toutes les vitamines qui s'évaporent.
De plus, dès que l'on cuit un aliment, 50 % des vitamines du groupe B qu’il contient sont perdues. Dans le cas de la betterave, l’idéal reste donc de l’incorporer crue dans des salades ou, encore mieux, de la boire sous forme de jus ; vous bénéficierez ainsi de tous ses bienfaits. Mais la betterave n’est pas intéressante que pour ses vitamines et ses minéraux. Ce qui fait sa vraie spécificité est sa teneur importante en bétalaïnes (les pigments rouges qui lui donnent sa couleur) et en nitrates (150 mg pour 100 g). Un antioxydant premiumLa betterave fait partie des légumes ayant le plus fort pouvoir antioxydant. Elle permet ainsi de retarder le vieillissement de nos cellules et nous protège de bien des maladies. En effet, l'oxydation cellulaire induite par les radicaux libres, ces résidus métaboliques très agressifs, entraîne des anomalies d’expression des gènes et des récepteurs membranaires, voire la mort de nos cellules. De nombreuses affections sont liées à un stress oxydatif trop important, notamment celles liées au vieillissement, telles que les pathologies oculaires (cataracte et dégénérescence maculaire), les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, de Parkinson) ou encore le diabète et l’insuffisance rénale. Or la betterave est en mesure de lutter contre ce phénomène, grâce à ses pigments, présents en grande quantité, et en particulier des bétalaïnes, des antioxydants puissants et hautement biodisponibles. Les bétalaïnes possèdent une forte activité contre les radicaux libres, mais elles sont aussi anti-inflammatoires et ont, en outre, une action anti-cancérigène démontrée par de nombreuses recherches. Enfin, de manière plus générale, elles constituent de précieuses alliées pour le foie et les reins dans leur travail pour éliminer les toxines. Ainsi, la betterave est un aliment sur lequel on peut compter pour agir en prévention contre les cancers de la peau, du poumon, et du foie. Mais ces précieuses bétalaïnes sont assez sensibles à la chaleur. Les nitrates, pas si mauvais que çaLa betterave contient beaucoup de nitrates, certains pourraient penser que c'est un point négatif. Les nitrates et les nitrites en eux-mêmes ne sont pas nocifs pour la santé. Ce sont les composés N-nitrosés (nitrosamines et les nitrosamides), produits par la réaction des nitrites avec les protéines de la viande qui le sont. Ils sont présents lorsqu'on utilise des nitrites pour conserver la viande, dans les charcuteries par exemple, et sont potentiellement cancérigènes, notamment pour la sphère digestive. La réglementation limite d'ailleurs les quantités de nitrites utilisés en salaison et oblige l’ajout d’agents neutralisants (antioxydants) dans certains produits, pour empêcher la formation de ces composés N-nitrosés si néfastes. En dehors de cela, dans l’alimentation courante, les nitrates et nitrites naturellement présents proviennent en majeure partie des fruits et des légumes. Mais en parallèle, il faut également compter sur la présence d’antioxydants, tels que la vitamine C et les polyphénols, qui inhibent la formation des composés N-nitrosés. Il n’y a donc pas d'inquiétude à avoir, bien au contraire ! |