vendredi 30 avril 2021
Nuit et brouillard en hommage de tous les déportés du Bitcherland et d'ailleurs par Jean Ferrat
Presque chaque village du Bitcherland avait des déportés, des insoumis et des victimes militaires et civiles lors de la guerre 1939/1945
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps Survivre encore un jour, une heure, obstinément Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ? L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Paroles et Musique: Jean Ferrat 1963 "Jean Ferrat - Vol.1 (1999)"
jeudi 29 avril 2021
Trois commerces dans un village du Bitcherland
Quand vous traversez le village, près de la salle des fêtes de Nousseviller, des panneaux directionnels vous donnent la direction à prendre pour les trois commerces du village; une fleuriste, une pâtisserie et une boucherie. Ce qui est vraiment exceptionnel, c’est qu’à l’origine, il n’y avait aucun commerce dans ce village de 145 habitants. C’est en 1998 que Roger Oliger a ouvert le premier commerce: une boucherie-charcuterie-. Il a été suivi par Marie Lebert qui a ouvert la pâtisserie « Les délices de Marie »en 2015 et Natalie Bitterolf a ouvert dans sa maison et à l’extérieur un magasin de fleurs en 2014 Les trois commerçants ont plusieurs points communs: des produits locaux de bonne qualité vendus à des prix corrects et ils sont propriétaires de leur magasin.
Les magasins ne sont pas situés dans la rue principale, mais dans la rue des champs et le hameau de Dollenbach
JAS
mardi 27 avril 2021
Décès de Micheline Jankowski présidente du comité de jumelage de Sigogne
Nous sommes très tristes de vous annoncer le décès de Micheline Jankowski.
Micheline a toujours été un pilier et une figure de Sigogne.
Conseillère municipale depuis 1989, adjointe depuis 2001, son implication sans faille a contribué à la réussite des projets de Sigogne. Elle a été durant de nombreuses années présidente du comité de jumelage Volmunster-Sigogne.
Elle a été également engagée dans de nombreuses associations de Sigogne.
Tous ceux qui ont participé aux voyages à Sigogne et aux visites des Sigognais à Volmunster ont pu apprécier sa gentillesse et son empathie.
Les Volmunstérois adressent leurs condoléances les plus sincères à sa famille
lundi 26 avril 2021
De la cornemuse à la chapelle Saint-Joseph d'Ormersviller
Qui a pollué la Schwalb?
Les plaques de boues se sont rassemblées à un embâcle
Vendredi, les riverains de la Schwalb nous on signalé que des plaques blanches et grises surnageaient l’eau de la Schwalb. On avait l’impression que les taches blanches étaient du papier ou des lingettes. Etait-ce quelqu’un qui y a déversé le contenu de sa fosse septique? Personne ne le sait. Naturellement, les embâcles du ruisseau ont arrêté une partie de ces plaquettes.
Il y avait également des plaquettes blanches qui surnageait
Cela ne plaît pas à nos pêcheurs qui viennent depuis début mars y taquiner les truites.
J.A.S.
dimanche 25 avril 2021
Le message du Père François
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 11-18
lundi 19 avril 2021
Un peu d’histoire à propos de l’Alsace et de la Moselle
La France, les Alsaciens et les Mosellans
Un peu d’histoire locale
A ceux qui se posent la question, pourquoi les Alsaciens (surtout les anciens) s'obstinent-ils à vouloir rester une région à part entière.
Ce qui est relaté ci-dessous n'est pas de la fiction, mais la réalité. Je ne suis pas nostalgique à ces sombres périodes. Au contraire ! Mais, aux Français qui ne connaissent pas notre histoire, il faut la leur faire découvrir en quelques lignes.
Nos parents ainsi que nos grands-parents se retrouveront dans ce récit.
En mémoire pour eux.
Histoire cachée de l ' Alsace et de la Moselle.
L'actualité récente de la réforme territoriale, soulève de vives tensions en France et plus particulièrement en Alsace.
La France donne des leçons de patriotisme aux Alsaciens !
L'histoire de l'Alsace est entachée par de multiples exactions de la part de la République Française . .
Je commence simplement en 1870, sans développer les drames de la révolution française et le massacre lorrain de la guerre des paysans, sujets que je ne maîtrise pas assez.
En 1871 Napoléon III perd la guerre qu'il mène contre la Prusse. S'ensuit un armistice et le Traité de Francfort où l'Alsace et la Moselle ont été données à l'Allemagne à la suite de négociations.
On a négocié, et offert l'Alsace-Moselle, contre leur gré, à l'Allemagne, en échange d'avantages.
La France nous a « vendus » à l'Allemagne. C'est suite à un vote de l'Assemblée Nationale, QUASI-UNANIME, que nos départements sont devenus allemands.
Pour la petite histoire, quand nos trois députés sont sortis de l'Assemblée Nationale dans l'indifférence générale, parce qu'ils n'étaient plus français, un seul député a pris la peine de se lever pour les saluer.
Alsace et Moselle sont alors restées 47 ans allemandes.
Tout à fait logique donc que l'Alsace, qui était germanophone autant que francophone déjà avant 1870, se soit progressivement sentie allemande, tout comme elle se sent aujourd'hui française.
De la première à la seconde guerre mondiale
Puis arrive la guerre de 14-18. Là, comme les poilus, les alsaciens et les mosellans, se battant pour l ' Allemagne, découvrent l ' horreur de la guerre des tranchées entre autres au Hartmannswillerkopf (le Vieil Armand,« la mangeuse d ' hommes »).
La plupart des Alsaciens-Mosellans qui y sont morts, sont morts sous les balles françaises.
Si on nous a accueillis à bras ouverts pendant quelques jours, la réalité a très vite changé et on nous a fait payer cher d'avoir été allemands (pourtant, c'était la France qui nous avait vendus à l'Allemagne).
A cette époque-là, la France a commis d'innombrables exactions, pour franciser brutalement les territoires retrouvés.
On a classé par exemple les habitants de l'Alsace-Moselle en différentes catégories, en fonction de leur degré de germanisme, et qui était marquée sur leur carte d'identité. Je vois là une certaine analogie avec l'étoile jaune qu'on a fait porter aux juifs, plus tard.
Ceux qui faisaient partie de la pire «race» (tiens, tiens .....), la catégorie D, ont carrément été expulsés vers l'Allemagne, même s'ils étaient nés en Alsace.
Ça s'appelle de l'épuration ethnique!
Pour ceux qui ont eu l'honneur de rester en France, le pays des droits de l'homme et du citoyen, et qui s'est battu pour nous sauver de l'oppression allemande, ils ont connu une véritable politique visant à arracher tout ce qu'il y avait en eux qui pouvait rappeler un quelconque germanisme.
Il fallait faire d'eux des parfaits petits Français, sur le modèle parisien.
La seconde guerre mondiale :
On arrive en 1939-40, le plus gros traumatisme commence.
Les civils alsaciens et lorrains sont évacués vers le sud-ouest de la France , où ils sont souvent très mal accueillis parce qu'on les considère allemands (les "Yayas").
La guerre éclate, l'Armée Française fuit et oppose très peu de résistance à l'envahisseur, ce qui déçoit énormément les Alsaciens par rapport à la France valeureuse qu'on leur a vantée depuis 1918 à grands coups de propagande.
Revenant sur leurs terres, ils constatent le fait accompli, l'annexion se réparait.
Cet épisode vaut aujourd'hui encore le surnom de « Hàsebock » (lièvre) au reste des Français, de la part des Alsaciens et des Mosellans, parce que l'Armée Française avait détalé comme des lièvres, devant la Wehrmacht allemande.
Quelques mois après, la France n'a montré aucune réticence à laisser les Allemands ré-annexer Alsace et Moselle, ce qui apparaît pour les Alsaciens et les Mosellans comme un nouvel abandon.
Seuls une fois de plus, les Alsaciens ont donc dû vivre occupés, dans des conditions bien pires que le reste de la France.
Il leur était par exemple interdit de parler français ou alsacien.
On avait notre camp de concentration rien que pour nous : le Struthof et le camp de Schirmeck , en allemand "Sicherungslager Vorbruck-Schirmeck", qui fut un camp de "ré-éducation" tristement célèbre, où tant d'Alsaciens-Lorrains ont séjourné parce qu'ils ont osé, à un moment ou à un autre, se montrer hostiles au régime nazi.
Il était destiné aux Alsaciens et Mosellans réfractaires au régime nazi, hommes et femmes, ainsi qu'aux représailles sur les familles.
En 1943, 100 000 Alsaciens et 30 000 Mosellans sont enrôlés de force dans la Wehrmart et dans la SS. Ceux qui prétendent que les SS étaient tous volontaires se trompent donc également.
Cet enrôlement a fait, malheureusement, participer 13 d'entre eux au massacre d'Oradour, un 14ème, qui a été reconnu volontaire dans la SS, a été exécuté, tandis que les 13 autres ont bénéficié d'une amnistie.
Oui, ce qui s'est passé à Oradour est d'une horreur terrifiante, un crime de guerre, une honte inqualifiable. Mais entre des phrases du type «De toute façon, la plupart des malgré-nous étaient des volontaires» et la réalité, il y a un fossé abyssal et c'est pourtant ce qui prévaut trop souvent en France.
Dois-je rappeler que la plupart des "malgré-nous" étaient envoyés sur le front russe, que s'ils refusaient de servir dans l'Armée allemande, ils étaient fusillés, et leur famille tout entière pouvait l'être, ou au mieux, internée au Struthof en représailles.
Parmi les héros qui ont essayé de se rendre aux Russes, la plupart étaient exécutés sur le champ parce qu ' ils étaient incapables d'expliquer leur situation aux soldats russes.
Dois-je rappeler aussi que pendant que la France fêtait sa victoire, 18 000 malgré-nous étaient retenus prisonniers dans des conditions épouvantables (on parle d'une ration alimentaire journalière deux fois moins calorifique qu'à Auschwitz) jusqu'en 1955 ?
Dix ans de captivité dans des camps de concentrations alors que le reste de la France a connu moins de 5 ans de guerre.
Dois-je rappeler encore que ce sont les autorités françaises qui insistaient auprès de l'URSS pour que ces prisonniers ne soient pas libérés, évitant ainsi de produire des témoignages négatifs sur le communisme ?
La République française prend grand soin de censurer cette réalité, comme beaucoup de pages sombres de l'histoire française, en ne la faisant pas figurer dans ses ouvrages scolaires ou alors très peu.
Il est très facile de critiquer les "malgré-nous" en 2014, dans une France en paix, derrière son ordinateur.
Moi je n'ai pas la prétention de pouvoir affirmer avec certitude que j'aurais tenté quelque chose d'héroïque pour me révolter, si j'avais été à leur place.
Après la guerre, on pouvait penser que c'était la fin des problèmes pour les Alsaciens-Mosellans, mais non ! La réintégration à la France s'est faite aussi dans la douleur !Depuis 1945, la France essaie à nouveau de nous franciser pour nous fondre dans la masse (comme les troufions en Algérie), n'ayant pas compris sa grossière erreur de l'entre- deux guerres.
Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui, la France a pratiquement réussi à faire ce que l'Allemagne nazie n'avait pas réussi à faire de nous: anéantir notre identité (moins de 3% des moins de 17 ans Alsaciens comprennent encore leur langue régionale, la quasi-totalité d'entre eux ignorent partiellement ou totalement les faits historiques.)
J'aime cette Alsace des vallons, des plaines, des montagnes et des petits recoins qui ne se retrouvent dans nulle autre région française.
J'aime Strasbourg, avec ses quartiers si différents et si riches,, fiers d'appartenir à cette métropole chargée d'Histoire.
Et surtout, j'aime les Alsaciens, car ils ne ressemblent à personne.
Ce sont des dizaines de nationalités qui ont creusé cette terre et pourtant tous ceux qui restent en Alsace l'aiment et la défendent.
Qu ' est-ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes ?
Notre géographie bien sûr, mais d'abord notre Histoire.
Aujourd'hui, un président de gauche veut définitivement rendre notre région "normale". Monsieur Hollande, puisqu'il s'agit bien de vous, il y a déjà quelque mois, Jean-Luc Mélenchon, votre ancien ami et votre futur allié demandait la suppression du Concordat.Aujourd'hui, un président de gauche veut définitivement rendre notre région "normale". Monsieur Hollande, puisqu'il s'agit bien de vous, il y a déjà quelque mois, Jean-Luc Mélenchon, votre ancien ami et votre futur allié demandait la suppression du Concordat.
Je lui avais écrit mon opposition. Il n'a jamais daigné me répondre. Peut-être un député alsacien de la République ne mérite pas qu'il s'abaisse à cela.
Aujourd'hui, vous voulez inscrire la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat citée en son article 1. Cela ne laisse aucun doute sur votre objectif : vendre l'histoire de l'Alsace à une alliance électorale avec cette extrême gauche qui a toujours haï les Alsaciens parce qu'ils sont profondément modérés, républicains, démocrates et travailleurs.
Sachez, Monsieur Hollande, que si vous ne l'êtes pas, nous, nous sommes lucides sur les conséquences de votre choix.
La suppression des textes dit concordataires, malgré la bonne volonté de mon collègue député socialiste de Strasbourg , sera le premier échelon d'un engrenage fatal.
Au nom de l'égalité, il faudra supprimer bientôt aussi le droit local, le bilinguisme et, enfin, le régime local de la sécurité sociale d'Alsace-Moselle (seul non déficitaire en France !)
Est-ce de l'exagération de ma part ? Malheureusement, je ne le crois pas !Est-ce de l'exagération de ma part ? Malheureusement, je ne le crois pas !
C'est en partie sur ces acquis de l'histoire que notre région a bâti sa richesse, ses universités, qu'elle a pu accueillir les entreprises étrangères conscientes de tous ces avantages qui permettent le maintien de la cohésion sociale.
Soyez conscients que les Alsaciens et les Mosellans ne vous suivront pas.
Nous les Alsaciens, avons un coeur, mais aussi une tête.
Elle est bien faite et vous ne la couperez pas aussi facilement.
Ceci vaut aussi pour Monsieur Macron. !!
Jean-Philippe MAURER, député du Bas-Rhin
Décès de M. François Deutscher
JAS
mercredi 14 avril 2021
Le message du Père François