jeudi 31 octobre 2024

Message du père François

 Évangile de Jésus Christ selon St Marc 12 28–34


 

« En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger. »

 

 

Nous sommes en présence d’un scribe que Jésus trouve sympathique et fait même son éloge. Pour une fois, ce scribe ne vient pas polémiquer avec Jésus, mais cherche à approfondir sa foi en Dieu en allant à l’essentiel : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Il faut savoir qu’aux 10 commandements de Dieu, s’ajoutent 635 préceptes à appliquer dans la vie quotidienne des Juifs. A force de lois et de préceptes, le scribe finit par ne plus savoir ce qui est le plus important.

 

Or Jésus lui fait découvrir que l’Amour est constitué de 3 éléments unis l’un à l’autre. 

Vous savez comment est faite une corde : c’est généralement 3 fils d’une même grosseur tressés ensemble. Ainsi tressés, ces 3 fils obtiennent une force, une résistance à la traction 10 fois plus grande.

De même, l’Evangile nous montre que l’amour est constitué de 3 éléments. Ces 3 fils sont : l’amour de Dieu, l’amour du prochain et l’amour de soi.

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Il est en effet impossible de s’aimer moi-même si je ne me sens pas aimé des autres, si ceux-ci me renvoient continuellement une image négative de moi. Les exemples sont hélas trop nombreux d’enfants ou d’adultes qui n’ont qu’une piètre idée d’eux-mêmes. Il faut remonter à leur première enfance ou dans leurs relations quotidiennes. C’est à ce moment-là qu’ils ont été marqués profondément par le rejet, la méfiance, sous-estimés, déconsidérés. « Je ne sais pas ce qu’on fera de toi plus tard ? » disait un papa à son fils.

 

Par contre celui qui est apprécié, reconnu à sa juste valeur puisera dans cette estime : force, dynamisme, enthousiasme et joie de vivre.

En retour, se sentant bien dans sa peau, il ne jalousera pas les autres. Au contraire il fera appel à eux, valorisant ainsi leurs compétences, leurs qualités et leur personnalité.

Pour s’aimer soi-même nous avons besoin de nous sentir aimés des autres et réciproquement ; on ne peut pas aimer les autres si on ne s’aime pas soi-même ! 

 

Nous voilà arrivés au 3ème élément d’où découle le véritable amour, l’Amour de Dieu.

Si l’amour du prochain est déjà d’une telle importance, combien être aimé de Dieu peut-il bouleverser toute la vie. Me sentir aimé de Dieu ne peut que me valoriser et me donner des forces de vie, et quels que soient notre faiblesse, nos égarements, Dieu continue à nous aimer.

Quelle merveille de se savoir aimé de Dieu, car dorénavant je peux croire qu’en tout humain il y a quelque chose à aimer. Et si je regarde mon prochain avec le même regard que celui de Dieu, en chacun je pourrai découvrir en lui un frère, une sœur. 

Mais si Dieu nous aime de telle façon, n’est-ce pas peut-être que lui aussi a besoin d’être aimé pour lui-même ? Certainement que lui aussi « est aux anges » quand nous le prions, le louons et le célébrons dans l’eucharistie dominicale.

Ces 3 éléments d’amour ainsi liés ne feront que renforcer notre puissance d’amour mais aussi notre résistance aux forces de mal et de mort.

 

Tout l’enseignement de Jésus est relativement simple à comprendre. Les 3 éléments de Jésus sont à intégrer dans notre cœur au point de transformer notre existence et notre façon d’agir. Chacun ne peut apprécier l’amour de Dieu que s’il est partagé avec les autres. J’en conviens, qu'il est parfois difficile d'aimer, car aimer, est une remise en question permanente de nos façons de vivre ! Nous connaissons des pulsions : la haine, la colère, le mépris, des vengeances, l’instinct de domination. Mais en même temps, l’amour de Dieu n’a pas d’autres chemins pour se manifester à chacun. Dès sa conception, l’humain est porteur de cet amour. Donc, chacun est capable de manifester et de transmettre un aspect de l’amour de Dieu, à partir de son expérience, avec ses moyens, ses qualités, ses talents, mais aussi avec ses limites, son ouverture, son espérance.

 

Permettez-moi de vous recommander la dernière encyclique du pape François : « Dilexit Nos » qui va nous aider à mieux comprendre l’évangile de ce dimanche. « Il nous rappelle que Dieu a voulu entrer dans notre condition historique, devenir histoire et partager notre cheminement terrestre…Dieu nous a aimés avec un cœur d’homme… » En somme, nous sommes en présence d’un Dieu « Amoureux de l’Homme ». 


François, prêtre retraité

 

 


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Pourquoi les feuilles tombent en automne?
Les feuilles sont des capteurs solaires. Elles permettent  à l'arbre de transformer la lumière du Soleil en énergie. En automne, il y a moins de lumière et il commence à faire plus froid. Les feuilles ne peuvent plus fabriquer de nourriture pour l'arbre. À leur base, une sorte de petit bouchon se forme, qui empêche la sève de circuler. La feuille se dessèche, devient fragile et tombe. Mais l'arbre, lui, ne meurt pas ! Il va passer l'hiver en vivant au ralenti.

mercredi 30 octobre 2024

Situation agricole en 1945 en Moselle

27 000 chevaux de trait, emmenés par les Allemands le 1er septembre 1944. Lors de la Libé­ration,  ils manquent à l'agriculture 

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au 1er octobre 1945, 3 000 d'entre eux sont retrouvés en Sarre et dans le Palatinat, 3 300 sont mis à la disposi­tion des paysans par l'armée et 737 chevaux belges introduits dans le dé­ partement. Il en manque encore 8 000 pour redonner un bon départ à l'agriculture. Le déficit en bovins atteint 

47 000 têtes au début de 1945. Leur récupération en Allemagne est très aléatoire car un grand nombre d'entre eux a été abattus. Les achats à l'extérieur ne donnent pas le résultat escompté, et il manque 

15 000 vaches laitières pour que toutes les exploitations redeviennent viables. Le troupeau ovin de 1945 est ré­duit de 22 000 têtes par rapport à celui de 1939, quelques centaines de bêtes seulement ont pu être ramenées d'Allemagne. Les porcs et les ani­maux de basse-cour ont été décimés au moment de la Libération. La production forestière du département n'atteint que 40% de celle de 1939, dans les catégories des bois d'industrie et des grumes à sciage. La production agricole de la Moselle ne retrouvera le niveau de 1938 qu'en 1949, après avoir surmonté un dernier handicap : l'enlèvement des bombes et des mines qui truffent les terres cultivables, empêchant tout travail, et qui causent parmi les cultivateurs de nombreux et tragiques accidents . 

Rapport du Directeur des Services Agricoles,

Les paysans des villages situés dans l'ancien camp militaire ont dû aller à plusieurs reprises à la gare de Petit-Réderching pour  récupérer les chevaux et les vaches.

J.A.S.


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Coccinelle, demoiselle, bête à bon DieuCoccinelle, demoiselle, vole vers les cieuxPetit point rouge, elle bougePetit point blanc, elle attendPetit point noir, coccinelle au revoir
Coccinelle, demoiselle, bête à bon DieuCoccinelle, demoiselle, vole vers les cieuxPetit point rouge, elle bougePetit point blanc, elle attendPetit point noir, coccinelle au revoir
Coccinelle, demoiselle, bête à bon DieuCoccinelle, demoiselle, vole vers les cieuxPetit point rouge, elle bougePetit point blanc, elle attendPetit point noir, coccinelle au revoir

C'est un chant qu'on apprend à l'école  au cours préparatoire.

mardi 29 octobre 2024

De 1940 à 1944, 101 819 Mosellans ont été expulsés

 En 1943, les Alsaciens-Mosellans francophiles, ayant choisi de rester, mais étaient des indésirables pour les Nazis.10 097 Mosellans ont presque tous été  expulsés en Silésie ou dans les Sudètes (Nord-Ouest de la Moravie et de la  Bohême), des régions germanophones annexées par Hitler. On les appelle les proscrits.

Photo RL

Pour quoi cette expulsion vers l’Est ?


La plupart des Mosellans expulsés parlaient le Platt, mais étaient francophiles et anti-nazis. Ce qui les a le plus choqués durant  cette annexion de fait,  c’est surtout l’incorporation de force des jeunes gens mosellans et alsaciens, mais  français. Il en était de même pour  l’envoi des jeunes gens à l’Arbeitsdienst (Service du travail obligatoire), puis aller travailler en Allemagne, forcer les jeunes à fréquenter la Hitlerjugend ou Bund deutscher Mädel. Ils n’ont pas supporté l’interdiction de parler le français, l’envoi des enfants dans une école allemande, du port du béret, etc. D’autres avaient les mêmes sentiments, mais on su se taire, mais ont essayé également de soustraire leurs fils à l’enrôlement de force. Ils ont aidé à faire passer  les prisonniers français, à soutenir les prisonniers russes, ont accepté  les travailleurs polonais, tchèques ou ukrainiens à leur table alors que cela était interdit. C’étaient des opposants discrets qui ont été également déportés, mais suite à des délations. 


Une population très surveillée


Dunkern, chef du Sipo-SD (La police de sûreté (la Sipo) et le service de sécurité de la SS (le  SD) ont disposé de pouvoirs étendus et ont usé fréquemment des méthodes expéditives comme les exécutions sommaires ou la torture). Dunkern a écrit dans un rapport du 2 avril 1943 qu’il a « fait éloigner 10 097 Mosellans dans les camps entre septembre1942 et mars 1943 » C’est surtout du 18 au 28 janvier 1943 que les arrestations de familles entières ont eu lieu. Toutes ont été déportées dans des camps. Ils ont été moins nombreux en Alsace: 600 dans le Bas-Rhin et 3 000 dans le Haut-Rhin.  En Moselle et en Alsace les membres de la Gestapo étaient  plus nombreux qu’à l’intérieur de la France.

Il faut savoir que des Mosellans, ont été déplacés, expulsés, enfermés, mobilisés par les Allemands durant la dernière guerre.


Calendrier des diverses expulsions 1940-1943


Dates.             Motifs pour les Allemands                Nombre

20 juillet 1940 des Juifs:   1 131      

8 août 1940        Préfet Charles Bourrat

16 août 1940      Evêque Mgr Joseph Heintz

Du 16 août                

au 18 09 1940:  23 079                                             

Asiatiques, Africains, «Francophiles membres » Renaissance Française, Action  Française, Juifs, Français de l’intérieur, Jeunesses Patriotiques, Malgré-Nous, déserteurs de l'armée allemande en 1914-18, engagés dans l'armée française 1914-18, journalistes anti allemands, certains fonctionnaires, Italiens naturalisés, anciens combattants d'Espagne rouge, romanichels Condamnés de droit commun, éléments  antis sociaux (communistes, membres du clergé…)

Du 11 au 21 nov.: 

Plan de colonisation par des Sarrois-Palatins et les  

Bitcherlandais issus de 18 communes:         9 000

 avec objectif de « régler le problème de la frontière linguistique » Essentiellement zone francophone et rurale : arrondissements de Metz-Campagne et de Château-Salins:   Juifs, Français de l’intérieur                                                                              56 264

6 avril au 03 mai1941:

Possibilité donnée par les Allemands d'émigrer en France pour ceux qui ne se reconnaissent pas allemands « Optants volontaires»:     6700  

28 juillet 1941: Prêtres réfractaires 

au « nouvel ordre»: 99       

1941-1942:      Individuels rétifs au« nouvel ordre»

3 octobre 1941: Ouvriers des salines de 

Dieuze:  137

5 janvier 1943: Derniers optants volontaires: 

 volontaires:   1 342                                                            

 soit un   Total     de   101 819   expulsés                        


J.A.S.

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Le coucher du soleil de hier soir annonce le brouillard de ce matin.

lundi 28 octobre 2024

L''occupation du sol à Volmunster

L'occupation des sols de Volmunster, telle qu'elle ressort de la base de données européennes d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée

en 2018 est la suivante :

- terres arables (51,5 %),

- zones agricoles hétérogènes (19,9 %),

- prairies (12,1 %),

- forêts (5,7 %),

- zones urbanisées (5,4 %),

- cultures permanentes (5,4 %) .

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui) .

Source: Wikipédia

Sur mon chemin...

 

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 Dans le cadre du projet porté par l’École Nationale des Arts Décoratifs (ENSAD) en vue du développement local en élaborant des solutions concrètes aux besoins spécifiques des territoires, des bâtiments modulables ont été  installés sur le parking du Moulin d’Eschviller pour servir de laboratoire pour des études sur la forêt du secteur. 

Spectacles et lieux fascinants pour Halloween


Les différents  spectacles Halloween ont commencé à 16 h 30 pour terminer à 21 h. Au Moulin d’Eshviller.





 Les six cents  places étaient réservées d’avance pour les animations Halloween. Grâce aux réservations, les parents  venaient au fur et mesure sur le site et tout s’est passé en bon ordre. 

Les enfants  ont été aux anges quand ils ont découvert le Moulin d’Eschviller, transformé en Pays des  contes. 


Le plaisir des enfants déguisés















Photos JAS

La fête d'Halloween est l'occasion pour les enfants de se déguiser en gentils monstres et de s'effrayer pour le plaisir. Ils adorent cette fête et se réjouissent à l'idée de se déguiser en sorcière, en vampire, en monstre, en zombie et autres créatures surnaturelles ou sanguinaires. C’est ainsi que les   animateurs du site du Moulin d’Eschviller  ont fait preuve de beaucoup d’imagination pour décorer l’ensemble du site en pays des contes.  Les enfants  et leurs parents ont dû passer  par de nombreux dédales, aux décorations hallucinantes pour accéder aux différentes animations.  



J.A.S.

Succès inespéré du marché d’automne au Moulin d’Eschviller

 



Grâce à un temps clément, le marché d’automne des arboriculteurs du Moulin d’Eschviller, présidé par René Scheid, a attiré de nombreux clients dès  dix heures du matin. A midi,  ils ont été  nombreux à déjeuner au grenier du moulin. Le public a eu l’occasion de visiter de nombreux  stands variés des producteurs et artisans locaux. Le stand des horticulteurs qui vendait des pommes, du jus de pommes et  du Schlaeggel  a eu un très grand   succès. 


Photos J.A.S

Les stands des artisans ont permis à de nombreux acheteurs  pour acquérir   de belles réalisations qui seront des cadeaux appropriés pour Noël.


J.A.S.

dimanche 27 octobre 2024

Sur mon chemin...

 

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Pendant ce mois d'octobre les champignons ont poussé partout. Lors de la fête de la pomme, Louis Lampert a toujours un stand où il expose les champignons poussant au Bitcherland.

Sur mon chemin

 

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samedi 26 octobre 2024

Sur mon chemin....

 

Extrait d'une carte d'état major datant de 1843.


Où est donc passée la route entre Eschviller et Loutzviller?    

Sur mon chemin

 

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Message pour la 57e journée mondiale de la paix,

 


Du 3 au 11 novembre 2024, Mgr Philippe Ballot, archevêque-évêque de Metz, en lien avec l’Institut Saint Benoît, invite les fidèles à vivre un temps de prière pour la paix dans le monde. Nous connaissons les zones de conflits qui nous interpellent et nous questionnent : l’Ukraine, Israël, Gaza, le Liban et tant d’autres !

La neuvaine à la paix dans le monde, par l’intercession du vénérable Robert Schuman, promoteur de la paix en Europe, nous encourage à devenir les sentinelles d’une fraternité possible. 

Prière pour chaque jour

Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. » 

Notre Père

Notre Père, qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Jn 14, 27-31

Je vous salue

Je vous salue Marie, pleine de grâce ; Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu,

Priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort.

Marie

Amen

Seigneur, Tu as voulu que Tes créatures reflètent Ton Amour, et que les peuples établissent entre eux des liens de paix et de solidarité. Ton Serviteur Robert Schuman était un fidèle artisan de Paix. Il a exercé ses activités profanes comme un apostolat. Il a œuvré à la construction de la première communauté de nations, exprimant ainsi le vœu que « l’Europe préfigure la solidarité universelle de l’avenir ». Par toute son action, il a manifesté que la politique pouvait être un chemin de sainteté. À l’image de Ton Fils, il était « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Daigne nous accorder de voir bientôt Ton Église honorer la mémoire de Robert Schuman, accorde-nous la grâce de la paix dans le monde. Donne-nous, Père bien- aimé, d’être des instruments de Ta Sainte Volonté, au long de notre pèlerinage sur terre, afin de conquérir, par le beau combat de la Foi, la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés (1 Tm 6, 12). Et qu’à l’exemple de Robert Schuman, nous puissions toujours vivre conformément à Ton Amour.

Amen.

 

Premier Jour

C'est cette paix apportée par le Rédempteur que Nous lui demandons instamment dans Nos prières. Qu’il bannisse des âmes ce qui peut mettre la paix en danger, et qu’il transforme tous les hommes en témoins de vérité, de justice et d’amour fraternel. Qu’il éclaire ceux qui président aux destinées des peuples, afin que, tout en se préoccupant du légitime bien-être de leurs compatriotes, ils assurent le maintien de l’inestimable bienfait de la paix. Que le Christ, enfin, enflamme le cœur de tous les hommes et leur fasse renverser les barrières qui divisent, resserrer les liens de l’amour mutuel, user de compréhension à l’égard d’autrui et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort. Et qu’ainsi, grâce à lui, tous les peuples de la terre forment entre eux une véritable communauté fraternelle, et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée.

Saint Jean XXIII, Pacem in terris, n°170-171.

Deuxième Jour 2e

La paix n’est pas simplement absence de guerre, et elle ne se réduit pas à maintenir stable l’équilibre de forces adverses pas plus qu’elle ne provient d’un pouvoir tyrannique, mais elle se définit exactement et proprement « œuvre de justice » (Is 32,7). Elle est le fruit d’un ordre qui a été implanté dans la société humaine par son divin fondateur, et qui doit être mené à la réalisation par des hommes aspirant sans cesse à une justice plus parfaite. En effet, comme le bien commun du genre humain est certes régi dans sa réalité première par la loi éternelle, mais est pourtant soumis, dans ses exigences concrètes, à d’incessants changements à mesure que le temps s’avance, la paix n’est jamais définitivement acquise, mais est toujours à construire. Comme de plus la volonté humaine est fragile et qu’elle est blessée par le péché, l’effort pour instaurer la paix exige de chacun la constante maîtrise des passions, et de l’autorité légitime une constante vigilance.

Concile Vatican II, Gaudium et spes, n°78.

3e

Troisième Jour

Et ici Notre Message atteint son sommet. Négativement

d’abord : c’est la parole que vous attendez de Nous et que Nous ne pouvons prononcer sans être conscient de sa gravité et de sa solennité: jamais plus les uns contre les autres, jamais, plus jamais! N’est-ce pas surtout dans ce but qu’est née l’Organisation des Nations-Unies : contre la guerre et pour la paix ? Écoutez les paroles lucides d’un grand disparu, John Kennedy, qui proclamait, il y a quatre ans : « L’humanité devra mettre fin à la guerre, ou c’est la guerre qui mettra fin à l’humanité ». Il n’est pas besoin de longs discours pour proclamer la finalité suprême de votre Institution. Il suffit de rappeler que le sang de millions d’hommes, que des souffrances inouïes et innombrables, que d’inutiles massacres et d’épouvantables ruines sanctionnent le pacte qui vous unit, en un serment qui doit changer l’histoire future du monde : jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! C’est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité !

Saint Paul VI, Discours à l’Organisation des Nations Unies à l’occasion du 20e anniversaire de son existence, 4 octobre 1965


Quatrième Jour 4e

Nous trouvons, presque à chaque page de l’Évangile et de l’histoire de l’Église, un esprit, celui de l’amour fraternel, qui éduque puissamment à la paix. Nous trouvons, dans les dons de l’Esprit Saint et dans les sacrements, une force alimentée à la source divine. Nous trouvons, dans le Christ, une espérance. Les échecs ne sauraient rendre vaine l’œuvre de la paix, même si les résultats immédiats s’avèrent fragiles, même si nous sommes persécutés pour notre témoignage en faveur de la paix. Le Christ Sauveur associe à son destin tous ceux qui travaillent avec amour pour la paix. [...] La paix est notre œuvre : elle demande notre action courageuse et solidaire. Mais elle est inséparablement et d’abord un don de Dieu : elle requiert notre prière. Les chrétiens doivent être au premier rang de ceux qui prient chaque jour pour la paix ; ils doivent aussi éduquer à prier pour la paix. Ils aimeront prier avec Marie, Reine de la paix. À tous, chrétiens, croyants et hommes de bonne volonté, je dis : n’ayez pas peur de miser sur la paix, d’éduquer à la paix. L’aspiration à la paix ne sera pas à jamais déçue. Le travail pour la paix, inspiré par la charité qui ne passe pas, produira ses fruits.

La paix sera le dernier mot de l’Histoire.

Saint Jean-Paul II, Message pour la journée mondiale de la paix, 1er janvier 1979.

5e

Cinquième Jour

La paix, elle aussi, risque parfois d’être considérée comme un produit technique, fruit des seuls accords entre les gouvernements ou d’initiatives destinées à procurer des aides économiques efficaces. Il est vrai que bâtir la paix demande que l’on tisse sans cesse des contacts diplomatiques, des échanges économiques et technologiques, des rencontres culturelles, des accords sur des projets communs, ainsi que le déploiement d’efforts réciproques pour endiguer les menaces de guerre et couper à la racine la tentation récurrente du terrorisme. Toutefois, pour que ces efforts puissent avoir des effets durables, il est nécessaire qu’ils s’appuient sur des valeurs enracinées dans la vérité de la vie. Autrement dit, il faut écouter la voix des populations concernées et examiner leur situation pour en interpréter les attentes avec justesse. On doit, pour ainsi dire, s’inscrire dans la continuité de l’effort anonyme de tant de personnes fortement engagées pour promouvoir les rencontres entre les peuples et favoriser le développement à partir de l’amour et de la compréhension réciproques. Parmi ces personnes, se trouvent aussi des chrétiens, impliqués dans la grande tâche de donner au développement et à la paix un sens pleinement humain.

Pape Benoît XVI, L’amour dans la vérité, n°72

Sixième Jour 6e

Des décennies durant, le monde a semblé avoir tiré leçon de tant de guerres et d’échecs et s’orienter lentement vers de nouvelles formes d’intégration. À titre d’exemple, le rêve d’une Europe unie, capable de reconnaître ses racines communes et de se féliciter de la diversité qui l’habite, a progressé. Souvenons- nous de « la ferme conviction des Pères fondateurs de l’Union Européenne, qui ont souhaité un avenir fondé sur la capacité de travailler ensemble afin de dépasser les divisions, et favoriser la paix et la communion entre tous les peuples du continent ». De même, le désir d’une intégration latino-américaine s’est renforcé et certains pas avaient commencé à être faits. Ailleurs, des tentatives de pacification et de rapprochement ont été couronnées de succès et d’autres ont paru prometteuses. Mais l’histoire est en train de donner des signes de recul. Des conflits anachroniques considérés comme dépassés s’enflamment, des nationalismes étriqués, exacerbés, pleins de ressentiments et agressifs réapparaissent. Dans plus d’un pays, une idée d’unité du peuple et de la nation, imprégnée de diverses idéologies, crée de nouvelles formes d’égoïsme et de perte du sens social sous le prétexte d’une prétendue défense des intérêts nationaux. Ceci nous rappelle que « chaque génération doit faire siens les luttes et les acquis des générations passées et les conduire à des sommets plus hauts encore. C’est là le chemin. Le bien, comme l’amour également, la justice et la solidarité ne s’obtiennent pas une fois pour toutes ; il faut les conquérir chaque jour. Il n’est pas possible de se contenter de ce qui a été réalisé dans le passé et de s’installer pour en jouir comme si cette condition nous conduisait à ignorer que beaucoup de

nos frères subissent des situations d’injustice qui nous interpellent tous ».

Pape François, Fratelli tutti, n°10-11

Septième Jour

Le monde n’a pas besoin de paroles creuses, mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. En effet, on ne peut parvenir vraiment à la paix que lorsqu’il y a un dialogue convaincu d’hommes et de femmes qui cherchent la vérité au-delà des idéologies et des opinions diverses. La paix est un édifice « sans cesse à construire », un chemin que nous faisons ensemble, en cherchant toujours le bien commun et en nous engageant à maintenir la parole donnée et à respecter le droit. Dans l’écoute réciproque, la connaissance et l’estime de l’autre peuvent se développer jusqu’à reconnaître, dans l’ennemi, le visage d’un frère. Le processus de paix est donc un engagement qui dure dans le temps. C’est un travail patient de recherche de la vérité et de la justice qui honore la mémoire des victimes et qui ouvre, pas à pas, à une espérance commune plus forte que la vengeance. Dans un État de droit, la démocratie peut être un paradigme significatif de ce processus si elle est basée sur la justice et sur l’engagement à sauvegarder les droits de chaque personne, en particulier si elle est faible ou marginalisée, dans la recherche continuelle de la vérité. Il s’agit d’une construction sociale et d’une élaboration en devenir, où chacun apporte de manière responsable sa propre contribution, à tous les niveaux de la collectivité locale, nationale et mondiale.

Pape François, Message pour la journée mondiale de la paix, 1er janvier 2020


Huitième Jour 8e

Cette année, notre prière est devenue un « cri », parce qu’aujourd’hui la paix est gravement violée, blessée, foulée aux pieds : et cela en Europe, c’est-à-dire sur le continent qui, au siècle dernier, a vécu les tragédies des deux guerres mondiales — et nous sommes dans la troisième. Malheureusement, depuis lors, les guerres n’ont jamais cessé d’ensanglanter et d’appauvrir la terre, mais le moment que nous vivons est particulièrement dramatique. C’est pourquoi nous avons élevé notre prière vers Dieu, qui entend toujours le cri angoissé de ses enfants. Ecoute-nous, Seigneur ! La paix est au cœur des religions, dans leurs Ecritures et dans leur message. Dans le silence de la prière, ce soir, nous avons entendu le cri de la paix: la paix étouffée dans tant de régions du monde, humiliée par trop de violence, niée même aux enfants et aux personnes âgées, qui ne sont pas épargnés par la terrible dureté de la guerre. Le cri de la paix est souvent étouffé non seulement par la rhétorique de la guerre, mais aussi par l’indifférence. Il est réduit au silence par la haine qui grandit en combattant. Mais l’invocation à la paix ne peut être réduite au silence: elle s’élève du cœur des mères, elle est inscrite sur le visage des réfugiés, des familles en fuite, des blessés ou des mourants. Et ce cri silencieux monte jusqu’au Ciel. Il ne connaît pas de formules magiques pour sortir des conflits, mais il a le droit sacro-saint de demander la paix au nom des souffrances endurées, et il mérite d’être entendu. Il mérite que tous, à commencer par les dirigeants, se penchent pour écouter, avec sérieux et respect. Le cri de la paix exprime la douleur et l’horreur de la guerre, mère de toutes les pauvretés. [...] Dans ce sombre scénario, où, malheureusement, les desseins des puissants de la terre ne correspondent pas aux justes aspirations des peuples, le dessein de Dieu, pour notre salut, ne change pas, et c’est “un projet de paix et non de malheurˮ (cf. Jr 29, 11). Ici, la voix des sans-voix trouve une écoute; ici, l’espoir des petits et des pauvres est fondé: en Dieu, dont le nom est Paix. La paix est son don et nous l’avons invoquée de lui. Mais ce don doit être accueilli et cultivé

par nous, hommes et femmes, en particulier par nous, les croyants. Ne nous laissons pas contaminer par la logique perverse de la guerre,
ne tombons pas dans le piège de la haine de l’ennemi. Remettons
la paix au cœur de notre vision de l’avenir, comme objectif

central de notre action personnelle, sociale et politique, à tous les niveaux. Désamorçons les conflits avec l’arme du dialogue.

Pape François, Rencontre de prière pour la paix, 25 octobre 2022.

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Neuvième Jour

L’Écriture Sainte témoigne que Dieu a donné aux hommes son Esprit pour qu’ils aient « la sagesse, l’intelligence et la connaissance de toutes sortes de travaux » (Ex 35, 31). [...] Les remarquables progrès des nouvelles technologies de l’information, en particulier dans la sphère numérique, présentent des opportunités enthousiasmantes et des risques graves, avec de sérieuses implications pour la poursuite de la justice et de l’harmonie entre les peuples. C’est pourquoi il est nécessaire de se poser certaines questions urgentes. Quelles seront les conséquences à moyen et à long terme des nouvelles technologies numériques? Quel sera leur impact sur la vie des

individus et de la société, sur la stabilité internationale et sur la paix ?

[...] La dignité intrinsèque de chaque personne et la fraternité qui nous lient en tant que membres de l’unique famille humaine doivent rester à la base du développement des nouvelles technologies et servir de critères indiscutables pour les évaluer avant leur utilisation, afin que le progrès numérique se fasse dans le respect de la justice et contribue à la cause de la paix. Les développements technologiques qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de l’humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérés comme un véritable progrès.

L’intelligence artificielle va devenir de plus en plus importante. Les défis qu’elle pose sont techniques, mais aussi anthropologiques, éducatifs, sociaux et politiques. Elle promet, par exemple, des économies de main-d’œuvre, une production plus efficace, des transports plus faciles et des marchés plus dynamiques, ainsi qu’une révolution dans les processus de collecte,

d’organisation et de vérification des données. Nous devons être conscients des transformations rapides en cours et les gérer de manière à sauvegarder les droits humains fondamentaux, en respectant les institutions et les lois qui favorisent le développement humain intégral. L’intelligence artificielle doit servir le potentiel humain le meilleur ainsi que nos aspirations les plus élevées, et non les

concurrencer.

Pape François, Message pour la 57e journée mondiale de la paix, 1er janvier 2024.