La conférence débat, traitant « La paroisse de Volmunster au cours du XX e siècle », organisée par le président du conseil de fabrique André Arnet et animée par Rémy Seiwert, a connu un vif succès.
Le public, très intéressé par ce retour sur le passé de la paroisse de Volmunster, est venu des villages faisant partie des communautés de paroisses Saint-Pirmin et Saint-Jean-Marie-Vianney, de la région de Rohrbach et Sarreguemines et en présence du curé David Meyer et de l’abbé Jean-Paul Wey. Rémy Seiwert a débuté par la projection d’un film qu’il a réalisé en 2010 à la demande de Martin Lauer, président du conseil de Conseil de Fabrique à l’occasion du cinquantenaire de la consécration de l’Eglise St Pierre à Volmunster.
L’histoire de la paroisse
Le film relate la période de la création de la paroisse et les liens avec St Pirmin de l’abbaye de Hornbach, la rénovation de l’église de Volmunster en 1852, l’annexion, l’entre-deux guerres 1919-1939 avec la querelle des Rouges et Noirs et la construction d’un nouveau presbytère. Il a également abordé l’évacuation et l’exil des paroissiens entre 1939 et 1945 avec le séjour en Charente et l’impossible retour en 1940, le décès de l’abbé Humbert en Charente le jour où les Volmunstérois sont repartis en Moselle. Ils ont été contrôlés à St Dizier et dirigés vers le Saulnois et le Pays messin. 18 communes du Bitcherland faisaient partie du Truppenübungsplatz. Une vingtaine de familles sur les conseils de l’abbé Humbert sont restées en Charente jusqu’en 1946. Le retour des habitants a débuté en 1945 dans les villages martyrs de 1945 à 1960. Il a terminé par la reconstruction de l’église et des chapelles ainsi que les scènes de vie quotidienne entre 1960 et 2010.
Photos F.A.
Au retour des paroissiens dans des villages dévastés à partir de 1945, la plupart devaient loger dans des baraques sans eau ni toilettes. Il en était de même pour l’église provisoire en attendant la lente reconstruction des maisons, des églises, des chapelles et le retour des cloches.
Si la plupart des habitants s’adonnaient aux travaux des champs, de nombreux hommes ont été employés dans des entreprises de reconstruction ou aux houillères du Bassin de Lorraine. De nombreux artisans se sont installés dans la région ainsi que de nombreux commerçants. Les nombreux cafés dans les villages servaient de réseaux sociaux à cette époque et le monde associatif reprenait lentement ses droits avec ses fêtes et les animations permettant aux habitants d’oublier cette période douloureuse qu’ils ont subie.
L’exposition de photos anciennes
Une exposition de photos anciennes et de documents de cette période a permis aux participants de compléter ce débat et à poser des questions notamment sur le choix de la Charente et du Saulnois pour les habitants. Les conditions survie étaient difficiles, lors de l’annexion de la Moselle au Reich , et surtout avec à partir de 1942 l’intégration des Malgré Nous dans l’armée allemande. Les livres de Gérard Henner et Rémy Seiwert offerts au Conseil de Fabrique relatent ces faits. Ils sont encore disponibles et si d’éventuels acquéreurs se manifestent, il pourra être envisagé de reproduire le CD reprenant le film projeté.
Le devoir de mémoire
Les organisateurs ont été longuement applaudis pour ce retour dans le passé et ce devoir de mémoire qu’ils ont offerts aux participants. A l’issue de la conférence les participants se sont restaurés avec des pizzas et des desserts préparés et servis par les membres du Conseil de Fabrique de Volmunster. Le bénéfice servira en partie à la réfection de la toiture du presbytère.
