Marie-Thérèse et André Arnet devant une presse à pâtes
Depuis qu’André Arnet a repris la gestion du Moulin de Volmunster en 1980, son moulin artisanal a été modernisé afin de répondre à une clientèle de plus en plus nombreuse et exigente. C’est à la suite de la suppression en 1987 de l’échange de blé farine avec les paysans qu’ il a créé des tournées dans 53 communes de la région et il est devenu le fournisseur de huit boulangers. Grâce à elles, sa vente a augmenté et une nouvelle demande s’est fait sentir: les pâtes de la meunière. « Lors d’un voyage d’études des meuniers en Allemagne, j’ai découvert dans plusieurs moulins en Allemagne que les meuniers allemands proposaient des pâtes artisanales aux clients.
En 2000, en accord avec mon épouse Marie-Thérèse, je décide d’en faire autant. » nous raconte-t-il.
Les nouilles du Bitcherland
Une presse et une armoire de séchage sont installées dans un local du moulin où Marie-Thérèse Arnet se lance dans la fabrication des « Nouilles bien de chez nous ». « Pour donner le goût des pâtes que faisaient nos-grands-mères, je rajoute à la semoule de blé dur des finots de froment, des oeufs frais et du sel. Du moment que je rajoute des finots de froment, ce ne sont plus des pâtes, mais des nouilles d’après le service des fraudes. » nous explique la meunière. André Arnet, faisant partie des quatre derniers meuniers de Moselle est fier de la création de ce nouveau produit du terroir du Bitcherland
La nouvelle armoire de séchage est prévue pour 60 kg de nouilles.
« Comme nos pâtes ont eu de plus en plus de succès et qu’elles ont été référencées par les supermarchés Match, il fallait aménager un vrai laboratoire à nouilles avec un pétrin, des presses et des armoires de séchage. Nous l’avons aménagé dans la partie agricole inutilisée depuis l’implantation de la ferme hors du village. Avec ce nouveau matériel, nous pouvons proposer 14 variétés de nouilles. Ce laboratoire fonctionnant depuis le jeudi 9 juillet est attenant à un local qui servira de magasin et d’accueil pour les clients. »
Texte et photos de Joseph Antoine Sprunck