Saint Augustin avant 1939.
Une friche de 30 000 m2 de bâtiments sur 14 hectares de terrains et forêt
Fermé depuis le mois d’août 2012, l’ancien collège-lycée Saint Augustin est depuis lors une friche et attire de nombreux visiteurs illégaux parmi lesquels des “Urbexeurs“. Un système d’alarme a été installé depuis plus de quatre ans et détecte régulièrement ces intrusions. “En quatre ans l’alarme s’est déclenchée des centaines de fois et j’ai intercepté 168 personnes entrées illégalement dans les bâtiments“ déplore Michel D. l’homme sécurité des lieux. “ Ils viennent des quatre coins de la France, mais aussi d’Allemagne, du Luxembourg et de Belgique et entrent toujours par effraction, donc en cassant quelque chose.“ poursuit Michel D. Il existe pourtant un code officieux de l’Urbex qui veut qu’on ne casse rien pour entrer, qu’on ne touche à rien, qu’on n’emporte rien, force est de constater qu’il n’est jamais respecté. Si explorer un lieu abandonné ou un site interdit dans une ville pour le photographier peut- être excitant et fascinant pour les pratiquants de la discipline URBEX apparue dans les années 1990 (URBEX : acronyme anglophone créé par la contraction de « urban » et « exploration »), se faire prendre implique aussi le risque d’être interpellé par les forces de l’ordre et donc à s’exposer à des poursuites judiciaires selon l’article 226-4 du Code Pénal “L’introduction dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende“
Guy Adam
