Robert Gaspard, René Sprunck, Alphonse Kirsch, André Schutz et Gustave Vogel ont tous été des Malgré-nous.
Ils ont été forcés à intégrer l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. En 1940, le gouvernement allemand a décidé d’accélérer le pas: le 25 août 1942, le responsable de l’Alsace pour le parti nazi, Robert Wagner, et le 19 août 1942 Josef Bürkel publient une ordonnance obligeant les jeunes Alsaciens et Mosellans, mais aussi les Luxembourgeois et les Belges, à se soumettre au service militaire de la Wehrmacht, l’armée régulière allemande. Au total, ce sont plus de 130 000 Alsaciens et Mosellans qui ont été incorporés de force.
Pour les jeunes soldats français, la fuite est quasi-impossible : l’armée allemande menace de déporter ou de tuer la famille du déserteur. En juillet 1944, les soviétiques libèrent 1 500 Alsaciens et Mosellans des camps de prisonniers.
Dans le cadre de la réconciliation franco-allemande initiée par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer en 1963, les « malgré-nous » sont réhabilités. Ils bénéficient aujourd’hui des mêmes droits que les combattants ayant servi dans l'armée française. En 2010, Nicolas Sarkozy a rendu hommage aux malgré-nous lors du 65e anniversaire de la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie. « Les malgré-nous ne furent pas des traîtres mais, au contraire, les victimes d'un véritable crime de guerre », avait déclaré l’ancien président de la République.
Le parcours d'Alphonse Kirsch de Volmunster durant la guerre
1er septembre 1939: évacuation en Charente