Des relations amicales entre Brenschelbach (Sarre) et Ormersviller (Moselle) existent depuis toujours. Elle s’est concrétisée officiellement en 1973 afin d’améliorer la communication entre les deux villages.
Historique
Le protectorat de la Sarre fut placé sous tutelle française au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il a été rattaché à la RFA le 1er janvier 1957, suite à un référendum organisé en octobre 1955.
Le 22 janvier 1963, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer signaient un traité de coopération destiné à sceller la réconciliation entre la France et la République Fédérale d’Allemagne. Cela ne suffisait pas pour améliorer les communications entre Ormersviller et Brenschelbach. Situés de part et d’autre de la frontière à 2 km, à partir du 1 er janvier 1957 les habitants de ces deux villages devaient faire un détour de 10 km de jour et 25 km de nuit pour se rencontrer, car le poste frontière de la gare de Brenschelbach était fermé de nuit. C’est à cette époque que de nombreux frontaliers commençaient à travailler en Allemagne et étaient astreints à ces détours C’est à la suite de la première rencontre en 1973, des anciens combattants du 32 ème régiment d’infanterie de Tours que Roger Sprunck, maire d’Ormersviller et
Dieter Schmidt, maire de Brenschelbach, ont décidé de s’unir pour tenter d’infléchir les autorités gouvernementales pour autoriser aux frontaliers d’utiliser le passage de la frontière sur la route d’Altheim.
Dieter Schmidt
Dieter Schmidt, maire de Brenschelbach, ont décidé de s’unir pour tenter d’infléchir les autorités gouvernementales pour autoriser aux frontaliers d’utiliser le passage de la frontière sur la route d’Altheim.
Amitié scellée par un banc
Trois photos de Dominique Stauter
Pour marquer cette unité, les deux conseils municipaux se réunissent en 1982 au café Nicklaus à Ormersviller pour améliorer la situation. Ce sera en mai 1982 que les ouvriers frontaliers auront le droit d’emprunter la route d’Altheim. Suite à cet accord, en mars 1988, un banc fut installé à la frontière par Paul Andrès d’Ormersviller et Walter Wagner de Brenschelbach. En 1996, une petite aire de pique-nique avec table fut aménagée par Ewald Martin, maire d’Altheim, Dieter Schmidt et Roger Sprunck. Pour maintenir et renforcer l'amitié franco-allemande, chaque année, un pique-nique a été organisé le vendredi 27 juillet sur l’aire de pique-nique européen située sur la route d’Altheim à hauteur de la borne-frontière par Dieter Schmidt ancien maire de Brenschelbach et Marcel Vogel, maire d’Ormersviller
en présence de nombreux élus français et allemands et du sous-préfet de Sarreguemines.
Joseph Antoine Sprunck