Lors de la dernière sortie découverte, Marcel Schneider a conduit son groupe autour de Volmunster pour découvrir des particularités. Ils sont allés à la découverte de la mardelle de Hollerschied sur le ban d’Ormersviller. Cette très belle mardelle, entourée d’une belle haie d’épines noires est remplie d’eau. Elle est restée dans son état primitif alors que d’autres ont plus ou moins été remblayés par les propriétaires. Elles sont relativement nombreuses sur le ban d’Ormersviller comme sur tous les plateaux calcaires de l’Est du Bassin Parisien. Ces mardelles sont des dépressions de 10 à 50 mètres de diamètre, dont le fond est recouvert d’argile, ce qui retient l’eau de ruissellement. Leur origine est ambiguë, ce sont des affaissement karstiques ou des fonds de cabanes préhistoriques, d’après le Larousse. De nombreuses plantes aquatiques y poussent, les canards sauvages y font souvent leur nid au milieu des lèches et d’autres animaux s’y abritent ou s’y terrent. Jusqu’il y a une quarantaine d’années, les romanichels venaient régulièrement à Ormersviller pour vendre des paniers en osiers et pour mendier de la nourriture. Ils établissaient leur camp derrière les haies de la mardelle du lieu-dit “Hittepuhl”, actuellement remblayée. Ils y restaient plusieurs jours, puis ils continuaient leur déplacement. Par la suite, en se dirigeant vers le Moulin d’Eschviller, le groupe était étonné de la disparition du château d’eau d’Ormersviller. Après les visite de la carrière de pierre du moulin, ils ont longé le «ravin de la Stènbrickerklàm» où l’eau a creusé le grès des Vosges et a même formé une belle marmite.
Les randonneurs posent devant la mardelle, certains la découvrent pour la première fois.
J.A.S.