Claude Meyer est fontainier au syndicat des eaux de Volmunster. Il veille jour et nuit sur la bonne alimentation en eau potable de onze village. Rencontre.
Le métier de fontainier a bien changé depuis son apparition.Au XIXe siècle, la fontainerie est le domaine de travail du fontainier, l'ouvrier qui établit ou qui a soin des fontaines, des pompes. «Actuellement, j’exerce la surveillance sur l’ensemble des installations du réseau d’eau potable. Je suis responsable que l'eau livrée réponde en tout temps aux exigences légales. Je m’assure que les installations, appareils et équipements soient installés, développés ou modifiés selon les règles de la technique, régulièrement contrôlés et entretenus. Je suis chargé également de faire le relevé des compteurs, entretenir les trois châteaux d’eau et chercher les fuites sur les conduites dont beaucoup sont encore en fonte et datent des années cinquante.» nous explique Claude Meyer
100 km de conduites à surveiller
Tous les jours Claude Meyer se rend à la station de pompage pour vérifier le fonctionnement
Claude Meyer est fontainier depuis 29 ans au Syndicat des eaux de Volmunster, créé le 1 janvier 1952, présidé par Pierrot Fouchs, maire de Breidenbach. Le syndicat des eaux dessert 1 200 abonnés des communes de Breidenbach, Epping, Lengelsheim, Nousseviller-les-Bitche, Ormersviller et Volmunster. C’est grâce à un forage artésien que l’eau est envoyée dans trois châteaux d’eau. «Lors de la mise en service fin mars 2015 du nouveau château d’eau enterré sur les hauteurs de la chapelle Saint-Joseph, les châteaux d’eau de Volmunster et d’Ormersviller seront mis hors d’usage. La nouvelle station de traitement sera mis en fonction en automne. Avec les adductions mises en places dans 11 villages et plusieurs écarts, je dois surveiller 100 km de conduites. Mon travail le plus délicat est la recherche des ruptures de canalisations et ses réparations. Pour détecter les fuites d’eau, j’utilise un amplificateur électronique composé d’un capteur (microphone), d’un récepteur et d’un casque d’écoute. C’est le bruit généré par la fuite qui permet de la localiser. La recherche des fuites d’eau je l’opère surtout la nuit, car il y a moins de bruits extérieurs.» nous confie-t-il.
Une journée très chargée
Il a fallu six heures et demie pour réparer la fuite d'eau devant l'école maternelle
Lundi, Claude Meyer, le fontainier du syndicat des eaux de Volmunster a eu une journée très chargée. «De 8 h à 12h, j’ai participé à la réunion de chantier du nouveau château d’eau construit près de la chapelle Saint Joseph à Ormersviller et de la nouvelle station de traitement des eaux construite à côté de la station de pompage de Volmunster. De 13 h à 19 h 30, je suis intervenu sur la conduite principale dans la rue du presbytère à Volmunster pour réparer une rupture de canalisation. J’ai été aidé par l’entreprise Claude Vogel qui s’occupe du terrassement et de l’enlèvement des gravats. A peine arrivé à la maison, je prends ma douche, et voilà qu’on me téléphone pour une rupture de canalisation avant compteur. Je repars à 20 h 15 pour une intervention à Breidenbach et je termine à 22 h 30.» nous raconte-t-il. Depuis le 1 er janvier 2015, Claude Meyer a dû réparer 12 ruptures de canalisations, dont trois en une journée, alors qu’en 2014, il n’en avait que six pour toute l’année. Grâce à lui, l’eau coule au robinet. Personne ne voit en quoi consiste le travail de notre fontainier qui veille au bon fonctionnement de la station de pompage et répare par tous les temps les ruptures afin que les coupures d’eau gênent le moins possible les abonnés.
Le fontainier veuille à ce que l'eau coule quand on ouvre le robinet.
Joseph Antoine Sprunck