Marc Chavernac inspectant l'épave du Léon Blot
Marc Chavernac, lieutenant-colonel à la retraite, s’intéresse fortement au vapeur Léon-Blot qu’Émile Gentil a utilisé pour naviguer sur les fleuves africains. Il est en admiration pour cet explorateur né à Volmunster, décédé il y a cent ans.
Emile Gentil, explorateur de Centre Afrique, né le 4 avril 1866 à Volmunster est décédé le 30 mars 1914 à Bordeaux. Depuis qu’il a fait connaissance avec ce bateau mythique, il a fait de nombreuses recherches sur la vie d’Émile Gentil et du Léon- Blot. Lors d’un entretien Marc Chavernac nous dévoile Emile Gentil.
Émile Gentil, explorateur de Centre Afrique
Comment se fait-il qu’Émile Gentil se soit lancé dans cette aventure?
Malgré de nombreuses tentatives, aucun explorateur français n’avait réussi avant lui de faire flotter les couleurs de la France sur le Lac Tchad. En 1894, lors d’une audience auprès du ministre des colonies, Théophile Delcassé, il présente son projet: atteindre le lac Tchad à partir de Pointe Noire. Le ministre accorde sa confiance au jeune explorateur dont il connaît l’expérience et les qualités. Approuvant le projet, il met à sa disposition les moyens nécessaires.
Comment va-t-il s’y prendre?
Six mois après son entrevue, Gentil et ses compagnons débarquent en Afrique. Pour accomplir leur exploit, ils vont parcourir 3 000 km. Le transport des bagages pose un grave problème. En tout une vingtaine de tonnes : vivres, matériel de campement, pharmacie, instruments scientifiques, armement, perles et étoffes qui vont servir de monnaie d’échange; enfin et surtout les éléments du Léon Blot. Enfin, plus d’un an et demi après Pointe Noire, on rejoint un affluent du Chari, assez large pour permettre au Léon Blot de naviguer.
Où construit-il son bateau?
A Fort Crampel où viennent d’arriver les pièces du bateau transportées par les porteurs. On abat des arbres pour dresser le berceau supportant la coque, on scie, on cloue, on boulonne, on enfonce des rivets. Avec les plans du bateau, Gentil dirige l’installation de la machine à vapeur, de la cheminée, de l’hélice et du gouvernail. Il est aidé par une équipe de collaborateurs dont il convient de souligner la compétence et le dévouement. Cinq mois après, à Fort Crampel, au cœur de la forêt, sans cérémonie, le bateau est lancé ; on coupe du bois pour alimenter la chaudière qui fournit la vapeur actionnant l’hélice. Hourra! Le Léon Blot est opérationnel.
Comment cela passe avec les habitants?
Gentil n’attend pas. Accompagné de ses tirailleurs entassés sur le Léon Blot, il rejoint le Chari. Les arrêts sont mis à profit pour s’approvisionner en bois. On rencontre des villageois à qui on achète mil, poules et cabris. Prudent et prévoyant, Gentil se présente au sultan de la région avec lequel il passe un accord d’assistance.
Quel itinéraire emprunte-t-il?
Toute l’expédition embarque sur de grands bateaux à vapeur qui remontent le Congo, puis l’Oubangui. Ensuite la progression se fera à pied pour rejoindre Fort Crampel (aujourd’hui Kaga Bandoro) La patience était la devise de Gentil. Lorsque la progression devenait impossible à cause de l’incompréhension des habitants, il prenait le temps de palabrer et d’expliquer qu’il ne venait pas pour conquérir et faire la guerre. Il en profitait pour commercer et s’enquérir des problèmes des villageois. Les nuages s’étant dissipés, il continuait sa progression avec un guide et des porteurs dont le recrutement était des plus difficiles.
Quand atteint-il son but?
Comment se fait-il qu’Émile Gentil se soit lancé dans cette aventure?
Malgré de nombreuses tentatives, aucun explorateur français n’avait réussi avant lui de faire flotter les couleurs de la France sur le Lac Tchad. En 1894, lors d’une audience auprès du ministre des colonies, Théophile Delcassé, il présente son projet: atteindre le lac Tchad à partir de Pointe Noire. Le ministre accorde sa confiance au jeune explorateur dont il connaît l’expérience et les qualités. Approuvant le projet, il met à sa disposition les moyens nécessaires.
Comment va-t-il s’y prendre?
Six mois après son entrevue, Gentil et ses compagnons débarquent en Afrique. Pour accomplir leur exploit, ils vont parcourir 3 000 km. Le transport des bagages pose un grave problème. En tout une vingtaine de tonnes : vivres, matériel de campement, pharmacie, instruments scientifiques, armement, perles et étoffes qui vont servir de monnaie d’échange; enfin et surtout les éléments du Léon Blot. Enfin, plus d’un an et demi après Pointe Noire, on rejoint un affluent du Chari, assez large pour permettre au Léon Blot de naviguer.
Où construit-il son bateau?
A Fort Crampel où viennent d’arriver les pièces du bateau transportées par les porteurs. On abat des arbres pour dresser le berceau supportant la coque, on scie, on cloue, on boulonne, on enfonce des rivets. Avec les plans du bateau, Gentil dirige l’installation de la machine à vapeur, de la cheminée, de l’hélice et du gouvernail. Il est aidé par une équipe de collaborateurs dont il convient de souligner la compétence et le dévouement. Cinq mois après, à Fort Crampel, au cœur de la forêt, sans cérémonie, le bateau est lancé ; on coupe du bois pour alimenter la chaudière qui fournit la vapeur actionnant l’hélice. Hourra! Le Léon Blot est opérationnel.
Maquette du Léon Blot réalisé par René Deverdun