Depuis septembre 2023, Mayotte fait face à une grave crise de l’eau due à une sécheresse exceptionnelle. Dans ce contexte, l'État a mis en place plusieurs opérations visant à distribuer de l'eau potable à la population.
Rencontre avec Tom Weisenbacher, sapeur-pompier volontaire au Centre de secours de Volmunster qui a répondu à l’appel.
R.L Quand étiez-vous à Mayotte?
Tom Weisenbacher: Plusieurs créneaux de 3 semaines étaient proposés. Le seul compatible avec mon agenda personnel était du 23 décembre au 13 janvier 2024. Néanmoins, j'ai dû sacrifier une semaine de cours dans mon école. Mais sans hésiter, j'ai postulé à cette offre en me disant que cette expérience ne pourrait être que positive.
-En arrivant à Mayotte, par quoi avez-vous été surpris?
- Le sous-développement de l’île et l’insécurité peuvent choquer en arrivant.
- Quelle a été la plus grande difficulté en arrivant à Mayotte ?
-Le sous-développement de l’île et l’insécurité peuvent choquer en arrivant.
-.Quelle a été la plus grande difficulté en arrivant à Mayotte ?
-Lorsque nous sommes arrivés, la chaleur et l'humidité de l'île étaient difficilement supportables, et ce facteur a rendu notre travail bien plus fastidieux.
- Où logiez-vous?
- Nous avons logé avec l'ensemble des 75 sapeurs-pompiers de toute la France, dans un camp aménagé par la sécurité civile et l’armée sur la plateforme du port de Longoni.
La distribution
- Quelle était votre mission?
- Notre mission était de distribuer de l'eau à la population. Ainsi, nous arrivions assez tôt le matin pour décharger les conteneurs et préparer les packs. Les premières semaines, nous vidions environ 2 conteneurs d'eau par jour. Et très vite, c'était entre 3 et 4 conteneurs d'eau qui étaient distribués uniquement sur notre plateforme. En tout, il y avait 7 endroits différents où la distribution était assurée par les sapeurs-pompiers.
- Comment était organisée la distribution ?
- En fonction de l’attestation délivrée par la mairie, les bouteilles d’eau étaient distribuées d’après la composition de chaque foyer.
R.L. Pouviez-vous sortir en ville?
T.W: Oui, lorsque le travail était terminé. Cependant, il fallait toujours veiller à l'insécurité très présente à Mayotte. De fait, nous devions sortir en groupe et rentrer avant 18h00.
- Quelles impressions avez-vous gardées de cette mission?
- Ce fut une très belle mission pour plusieurs raisons : le cadre atypique, d'autant plus que nous avions le temps de visiter l'île une fois les distributions terminées. En outre, plus le travail est difficile et plus l'esprit d'équipe est important. J'ai donc passé de très bons moments avec mon équipe et l'ensemble de la mission a apporté de belles valeurs telles que l'entraide, la fraternité et le travail rigoureux.
J.A.S.