dimanche 2 septembre 2018

Deux crasch d’avions à Ormersviller


 En élevant  trois stèles, Daniel Andrès a voulu rendre hommage à deux aviateurs   dont les avions ont été abattus sur le ban d’Ormersviller lors de la deuxième guerre mondiale. L’un le 24 mars 1940  et l’autre il y a 75 ans le 6 septembre 1943 . Le Français Léo Barbier et l’Australien John Prichard en étaient les pilotes.  

Photos J.A.S.

Léo Barbier, aviateur de la Liberté

Le 24 mars 1940, l’avion Potez 637, piloté par l’adjudant Léo Barbier,   est allé en mission de reconnaissance à Kaiserslautern. Il  a été attaqué par 4 avions allemands  ME 109 et a été abattu sur la ban d’Ormersviller au lieu-dit Weltersboesch à 50 m environ de la borne des Suédois. Il était accompagné par le sous-lieutenant Elie Brugerolles, mortellement blessé et le sergent Serge Dumas, blessé au poumon droit. Ce dernier meurt le 25 mars 1940 à Saint-Louis-lès-Bitche. Leo Barbier, également blessé,  sera  récupéré par une patrouille française.  Après sa guérison, il est affecté le 21 juin 1940 à l’escadrille de chasse. Le 27 octobre  1942, il rejoint les Forces aériennes françaises libres (FAFL) en  Angleterre, puis rejointe le 9 juin 1943 le fameux escadron Normandie-Niemen. C’est le célèbre groupe de pilotes français qui a combattu sur le front russe. Le 15 octobre 1942, pilotant un Yakovlev Yak-1, son avion a été abattu    près Smolensk où un mémorial a été  érigé pour lui rendre hommage.



John Charles Prichard, blessé et prisonnier

Le 6 septembre 1943 à 19 h 30 John Charles Prichard part  en mission, Il pilote un Landcaster III. C’est  une force de 605 avions dont 299 Lancaster, 195 Halifaxes et 111 Styirling. Elle  a pour  mission de bombarder  Mannheim et Ludwigshafen. John Charles Prichard, pilote un Landcaster III, c’est vingtième missions. Il est accompagné de six hommes d’équipage, dont cinq l’ont suivi dans 17 missions.  Au retour, un chasseur allemand l’a attaqué et a touché l’aile tribord. Prichard donne l’ordre de l’abandonner. Le bombardier, le mécanicien et le navigateur sautent par l’avant. Il est persuadé que l’opérateur radio et le mitrailleur de la tourelle ont sauté et il saute à son tour pensant que tout le monde a quitté l’avion. Il apprend plus tard  que les deux derniers se sont écrasés avec l’avion sur le ban d’Ormersviller au lieu-dit Oderscheid  entre l’ancien château d’eau et la mardelle.


John Charles Prichard, ayant fracturé la colonne vertébrale, a été emmené à l’hôpital SS de Hombourg, et le 19 septembre, il rejoint le Stalag de Sagan en Pologne et le 28 janvier dans celui de Luckenwalde au sud de Berlin. Le 22 avril 1945 il sera libéré par les Russes et le 10 mai, il est de retour en Angleterre et le 9 septembre 1945, après trois ans d’absence, il retrouve l’Australie. 

Joseph Antoine Sprunck