Dimanche dernier Danièle Mager, nous a fait découvrir un nouveau parcours. En partant de la Place de la mairie à Volmunster, nous avons emprunté la rue du château, et au premier croisement avec un calvaire, dédié à la Sainte Famille, nous avons pris le chemin menant à Weiskirch. Dans la rue du Bitcherberg,
Photos J.A.S.
nous avons admiré les poneys qui tenaient compagnie à un âne. Nous sommes passés devant la chapelle de Weiskirch,
Photos colecction Adrien Schreiber
Chapelle de Weiskirch décorée lors de la première messe du Père Kremer
où les premiers habitants revenant de l’expulsion en juin 1945 ont assisté à la messe célébrée par un père capucin, car l’église de Volmunster était complètement détruite.
Eglise d'Ormersviller
Puis nous nous nous sommes dirigés vers Ormersviller où nous avons visité l’église paroissiale.
Elle a été construite en 1835, restaurée en 1954, puis en 1983 après la réfection de la charpente du toit. Elle a été rénovée dans un style moderne. Les artistes de CADRE y ont ajouté une note artistique.
L'association CADRE
C’est à la demande de l’abbé Gérard Henner, curé de la paroisse, en accord avec le Conseil de Fabrique que des membres de l’association C.A.D.R.E. (Carrefour Artistique De Rencontre) posent des décorations en l’église paroissiale d’Ormersviller, dédiée à l’Exaltation de la Sainte Croix. Cette association regroupe des artistes amis du Bitcherland, pour qui l’art est un lieu de rencontre et de partage entre les hommes. La rencontre est faite d’une présence d’un autre au carrefour d’une vie.
Tout d’abord, nos artistes ont cherché pendant plusieurs mois les motifs et les sujets qui pourraient orner d’une façon originale et parlante. Il est vrai qu’on ne décore pas une église comme un restaurant, un sapin de Noël ou un décor de théâtre. A la fin des travaux de décorations, nous avons rencontré Gérard Houver de Lemberg, un des piliers de l’association afin qu’il nous explique ce travail. Quand on travaille dans un lieu de prière et de recueillement, on doit “avoir le sentiment d’être au service du Seigneur et des frères. Ce que nous faisons, n’est ni un décor, ni une catéchèse, mais la création d’un espace contemplatif, un espace de silence et de vie intérieure dans lequel les peintures et sculptures ne sont que des présences silencieuses.” nous explique Gérard Houver, un artiste membre de CADRE, décédé le 24 juin 2014. Quand un paroissien entre à l’église il remarque de suite les peintures et les sculptures. Par contre, “si d’aventure quelqu'un venait prier dans cette église sans remarquer notre travail, nous serions très heureux parce que nos peintures et sculptures auraient passé tellement inaperçues parce qu’elles faisaient vraiment partie du temple qu’est l’église” poursuit Gérard Houver.
Il sort de Dachau
Dans le chœur, les artistes ont réalisé un Christ en tasseaux de bois peints en noir à l’exception” des plaies qui sont dorées pour rendre hommage à la Croix glorieuse à laquelle cette église est dédiée. Une paroissienne a trouvé que ce “Christ sortait de Dachau.” Cette “dame a tout compris. La gloire de Dieu est imprégnée de la souffrance des hommes, l’une ne va pas sans l’autre. “
Marie, la mère de Jésus et l’apôtre Jean seront au Golgotha au pied de la croix, sculptées dans un tronc de Douglas, “ sculptés dans leur humilité, c’est à dire dans leur proximité avec l’humus avec notre terre, notre sol.”
Le monde angélique est très présent par quatre sculptures fixées aux quatre piliers en bois. La réalisation de six “grandes mosaïques vient compléter ce travail. Les frises en relief vivent de la vie du village, de son histoire douloureuse et de sa paix, elles accompagnent la vie religieuse et les grandes étapes de la vie chrétienne comme le baptême et la venue de l’Esprit Saint de Dieu. Tout le travail se fait en amitié et il est dédié à l’amitié entre les hommes.Il est de surcroit réalisé gracieusement”
Joseph Antoine Sprunck