Photo de Marcel Jung
La berce du Caucase est nuisible pour la santé et pour l’environnement. Lorsqu’elle colonise un milieu, elle nuit à la croissance des autres plantes qui y sont présentes. Elle déstabilise les écosystèmes et elle contribue à l’érosion des berges. Il ne faut jamais la semer, la planter, la multiplier ou la transporter. Le contact avec la sève de cette plante provoque des réactions de la peau douloureuses qui ressemblent à des brûlures. Lorsque l’on doit la manipuler, il faut se protéger avec des gants et des vêtements longs.
Elle est capable de résister à des températures de -40°C et de croître, en
été, de plusieurs centimètres par jour pour atteindre jusqu'à 4 mètres
de hauteur, cette ombellifère - la plus grande d'Europe- fut d'abord
importée de Géorgie au XIXe siècle.
«La
croissance et l'ampleur prise par la grande berce entraîne la
disparition de certaines espèces végétales indigènes», déplore Aymeric
Watterlot, botaniste en Picardie et spécialiste de cette plante hors
nomes. «Comme elle forme généralement des populations denses, elle
occulte la lumière empêchant ainsi les plantes voisines de se
développer».Depuis quelques années, la grande
berce du Caucase se répand en France comme une traînée de poudre,
colonisant le bas-côté des routes, les prairies, les terrains vagues
mais aussi les jardins publics et privés. Pire: en plus de menacer
l'équilibre des écosystèmes, cette envahisseuse venue de l'Est provoque
de graves brûlures de la peau.