Florian Wagner, professeur des écoles, a été durant un mois en mission éducation au village de Gomay, non loin de la capitale Cotonou au Bénin. Il était accompagné de Lou, également professeure.
Sur ces projets, les bénévoles aident les équipes locales à apporter la meilleure éducation possible à des enfants souvent issus de milieux défavorisés, de la maternelle au lycée, et parfois même à des adultes en demande de formation. Rencontre avec Florian Wagner domicilié à Bitche
Florian et Lou avec un groupe d'élèves
Du volontariat en Afrique
- Avez-vous été sollicité pour cette mission?
- Pas du tout. Je rêvais depuis de nombreuses années à partir en mission humanitaire. Toutefois je m’y suis lancé à la fois avec enthousiasme et appréhension.
- En quoi consistait-elle?
- Elle consistait à intervenir au sein du village de Gomey. Il fallait que j’assure les cours des enfants du CE et Lou du CP et de la maternelle.
- Etiez-vous soutenus?
- Nous étions aidés d’un assistant Didier et de deux collégiens Joseph et Maurice. De plus, Rosnay, un fantastique coordonnateur de Urgence Afrique nous a donné de nombreux conseils.
- Ce n’est pas toujours facile d’intervenir dans une école située dans la brousse?
- La première difficulté était le grand nombre d’élèves, 50 à 57 élèves par jour. Afin qu’ils viennent régulièrement, il a fallu faire l’appel tous les matins. La deuxième grande difficulté résidait dans le niveau hétérogène des élèves en français. Cela provient que tous parlent le fon qui est leur dialecte. Cela provenait également du niveau des parents.
- Quel était votre emploi du temps?
- Le matin était surtout réservé à la lecture, l’orthographe et le calcul et se terminait par un moment ludique comme la lecture d’un album ou d’apprendre une comptine ou un chant et l’après-midi des activités ludiques, sportives et artistiques.
- Comment était l’attention des élèves?
- Ils m’ont agréablement surpris. Pour toute activité proposée, il y avait un enthousiasme incroyable. Ils étaient toujours heureux et contents. Ils étaient toujours satisfaits. Souvent, ils disaient avec le sourire « pas le choix, c’est la vie »
- Par quoi étaient-ils également intéressés?
- Par les autres pays. Ils ont aimé les photos, les cartes postales des différentes régions de France. Ils étaient émerveillés par les photos des Alpes et de Paris que j’avais sur mon téléphone.
- Comment avez-vous réussi à les motiver?
- Grâce à la préparation d‘une kermesse en présence du chef du village à la fin de notre séjour. Très souvent, j’organisais des veillées le soir. Certains étaient très motivés, car ils avaient deux heures de marche pour se rendre à l’école.
- En quoi consistait ces veillées?
- Les enfants nous présentaient des spectacles consistant en des danses masquées ou costumées, accompagnés de jeunes qui se chargeaient de l’accompagnement musical.
- Comment s’est passé la remise des prix?
- Devant le directeur de l’école, les sages, le chef du village et les parents, les enfants ont présenté des chorégraphies préparées durant notre séjour. Cela a été un moment de liesse, de ferveur et d’enthousiasme. Pour nous, cela a été un bonheur indescriptible, car nos avons ressenti et éprouvé la fierté de faire vivre ces enfants une journée hors du commun. Nous avons ressenti à ce moment tous les enjeux et les besoins inhérents à de telles missions éducatives dans le village de Gomey
- Que retenez vous surtout de ce séjour en Afrique?
- Cette incroyable expérience de la vie restera ancrée en moi pour toujours. Les apports humains, culturels, pédagogiques, sociologiques resteront gravés en moi.
Photos remises par Florian Wagner
Joseph Antoine Sprunck